Le Sir Griffon l'avait écouté, et même acquisé ! Il entraina Elhandil dans une salle de combat où il le défia... Il était plus que doué dans l'art du combat.
Après leur combat, où Elhandil avait montré sa capacité à combattre, Sieur Griffon lui pria de venir s'assoir et se rafraichir. Elhandil le suivi volontiers, ils allèrent s'assoir puis Griffon lui donna un verre de vin ambré. Elhandil le délecta puis vint la demande tant attendue :
-Racontez-moi votre parcours jusqu'à aujourd'hui.
Elhandil s'y attendait, il posa son verre, regarda le Capitaine puis lui dit :
- Je vais vous raconter un résumé de ma vie, car je ne pourrais vous dire tout les détails, ni toutes les raisons de mes choix, cela durerait trop longtemps. Mais voilà mon histoire, qui ne s'achèvera qu'avec ma mort.
"Je suis né dans le Grand Nord, dans un autre royaume que mon royaume actuel. Mes parents, n'étant pas des nobles, m'apprirent à survivre à partir de rien. Malheureusement, ils décédèrent à la suite d'une crise cardiaque commune...Fou de chagrin, je partis à travers monts et vallées jusqu'à une nuit où j'approchais d'une forêt. J'appris plus tard qu'il s'agissait de la forêt d'Areêval. Arrivé à l'orée de la forêt, je vis un elfe qui était assis à regarder les étoiles. Alors il se tourna vers moi et me regarda avec des yeux où je vis de la pitié comme si il avait lu dans mon esprit. Son regard était hypnotique, nous restâmes ainsi pendant toute la nuit. A l'aube, il commença à me parler, voici ce qu'il me dit:
" Toi à l'âme déchirée, je vois en toi de la tristesse, beaucoup de tristesse...Viens avec moi et je t'enseignerai la science des armes ainsi qu'une initiation à l'Art Magik. Alors, quel est ton choix ?"
Je ne pouvais qu'accepter. Ainsi commença des années où je pus développer des capacités physiques hors du commun ainsi qu'une bonne connaissance de l'Art Magyk.
Malheureusement, ces années bonheurs ne durèrent point, lorsque j'atteins ma seizième année, l'âge d'homme, mon maitre Ismaël et moi nous baladions dans un petit bois pour récolter des plantes médicinales lorsque, surgissant de nulle part, une troupe de démons nous attaquèrent. Malgré la dextérité de mon maître et mon coup d'épée, le combat ne finissait point. Un moment maudit, mon maître trébucha et une lame lui transperça le cou. Je poussa alors un cri de désespoir et me lança contre son assassin. Utilisant de la Magyk et de mon épée, je les fis hésiter, malheureusement un Prince arriva, commença à m'attaquer. Hélas, je ne pouvais rien faire, son habilité me dépassait... Il me défit. Je fus laissé pour mort et ils disparurent comme des ombres, laissant mon maître. Je me soignis avec le peu d'énergie qui me restait et le porta jusqu'à notre maisonnée. Là, je l'enterra et lui fit une tombe où j'ai mis tout mon amour d'apprenti et celui de fils. Je pris mes affaires; une épée nommée Athéna, qui était elfique, un pommeau d'ivoire et une lame argentée veinée de vermeil; ainsi que mon arc.
Je partis le lendemain après un dernier regard douloureux envers cette maison qui m'avait acceptée en son sein et que j'étais obligé de quitter. Pendant quatre années, je vécu sur les route, louant mes services au plus offrant, comme un mercenaire.
Or un jour où j'arrivais dans un royaume du nom d'Asternel, les paysans, connaissant mes actes passés, me mandèrent pour déloger une bande de malfrats qui dévastaient les villages, les pillaient et violaient sans raison. J'appris que le roi n'avait que faire de ces agissements, ne faisait que compter ses pièces d'or et ne s'occupant point du peuple. A ma surprise, il était haït. Ils me proposèrent de me nommer roi si je délogeais les bandits de leur royaume. J'acceptais de tuer les bandits, mais je n'acceptais pas de devenir roi, car je n'étais point de sang royal.
Je partis donc à la recherche des bandits. Des traces ainsi qu'un soupçon de magie m'amenèrent jusqu'à eux. Ils étaient cachés dans une caverne sur le versant d'une montagne. Malheureusement, ils étaient une cinquantaine, je ne pouvais les attaquer de front. A la nuit levée, je me dirigea vers l'entrée de cette caverne. Un vent de méchanceté pure sortait en rafale, malgré tout, je me pris mon courage à deux mains et commença à pénétrer dans cet antre du diable. La sentinelle était assoupie, je lui trancha donc la gorge avec facilité. Ensuite, je m'avança jusqu'à trouver le chef de cette horde de bandits. Il était en train de faire subirent un supplice dont je tairais le nom à une jeune femme. Lorsqu'il me vit arriver, il hurla des ordres à ses hommes, malheureusement, j'avais pris le soin de mettre en place une barrière magique, c'était donc un combat entre lui et moi. Lorsqu'il comprit qu'aucun de ces hommes ne pouvaient l'aider, il sortit une masse d'arme affreuse. Alors commença un combat dont l'issue ne pouvait qu'être la mort de l'un d'entre nous. Sa terrifiante masse d'arme était d'une puissance supérieure à mon épée mais ma liberté de mouvement comblait cela. Lorsqu'il abattit son arme pour la énième fois, je lui transperça le ventre avant qu'il ne se remette d'aplomb. Un flot de sang vint à apparaitre là où je l'avais transpercé ainsi que dans sa bouche. Il mourut dans un gargouillement immonde. J'étais dans une fatigue immense, de plus j'étais ouvert en de nombreux endroits, lorsque ma barrière céda malheureusement... Je m'attendis à voir surgir une vague d'ennemis mais rien ne vint. Tous étaient partis. La jeune fille vint me remercier et me soutenu. Arriver non loin de son village, je m’évanouis.
Je me réveilla dans un lit, mes blessures désinfectées et bandées. Alors je vis le conseil des paysans qui m’avaient mandé entré, ils me remercièrent pour les avoir sauvé. Puis partirent avec un sourire aux lèvres. Une semaine passa durant laquelle je reprenais des forces et où mes blessures se refermèrent. Lorsque je sortis de la cabane, on m’applaudit comme si j'étais un héros. Un du conseil des paysans arriva me donna un cheval puis nous partîmes lui et moi. Je ne savais pas où il m’emmenait. Je vis alors se dresser une tour au loin. Le conseiller me dit que le roi voulait me remercier. Je le crus. Arrivés au château, je vis tous les nobles qui m'attendais et un avec une couronne à la main. Je compris enfin où cela allais me mener. Je commença à protester mais aucun n'accepta mes arguments. Lorsque je leur parlai du sang royal, il me parlait de mon courage, lorsque je leur parlai des problèmes liés à un changement de pouvoir, il me riait au nez. Je fus donc couronné Roi d'Asternel. A ma grande surprise personne de protesta dans tout le royaume. Je fis toujours de mon mieux, j'espère avoir été un bon choix et que le peuple n'a pas une trop mauvaise opinion de moi.
Ensuite, je fus accepté dans une guilde prestigieuse, dirigé par son glorieux Roi Xalendan, le Rindë Nainë. Puis cette guilde fut dissoute, vous en connaissez la raison. Après quoi, je fus heureux de me joindre à une autre guilde, le Saint Ordre, qu'un ancien Patriarche du Rindë Nainë, Sir Mirias avait présenté au Conseil."
-Depuis, j'ai rencontré des personnes qui me sont chères : Dame Tempora, Dame Aelis, Sieur Cyrus, bien qu'il ait nous ait trahi, je n'ai que du remord, pas de la rancœur et puis il y a d'autres personnes dont j'ai fait connaissance...
Voilà mon histoire, vous m'avez écoutez, vous allez me jugez. A vous de décidez...
Elhandil s'arrêta de parlez puis attendit la réponse du Chef des Gardes, qu'il savait être définitive.