Les autorités, un danger ?

Les autorités, un danger ?

L’homme emmitouflé dans maintes peaux et fourrures de bêtes, avançait prudemment sur le verglas qui couvrait les nombreuses ruelles de la capitale. Un bref instant il perdit l’équilibre, son lourd sac déséquilibrant accroché à son dos lui permit de se rafraîchir le corps en heurtant le sol si glacial. S’étant enfin relevé et ayant vérifié que rien ne manquait à son attirail, le journaliste continua sa route sous la brise hivernale.

Tout en me gelant les membres j’écrivais… « La calligraphie fut et sera toujours une passion pour n’importe quel écrivain ». Bien que l’encre gelait au fur et à mesure que j’étoffais mon écrit, je ne pus m’empêcher de mettre quelques détails sur ce qu’il se passait en Aguératon .

* Le pays va mal… Aguératon vient d’être privé de son charismatique général, sa seconde le remplace, saurait elle surmonter les difficiles épreuves routinières auxquelles était confronté Griffon ?…*

Sur mon chemin, les passants chuchotaient et jetaient des regards soupçonneux à tout va, ce fut seulement grâce à mon ouïe fine ainsi qu’à mon oreille indiscrète que j’interceptai quelques bribes de conversation :

* -Eolia, l’hastratrice folle… on dit qu’elle est en passe de recommencer une révolte qu’allons nous faire ? Nos silos à grains vont brûler, nos filles se faire violer…

-N’aie crainte mon amie, Eolia n’a jamais eu l’esprit perverti par l’abus de haine et de souffrance. C’est la garde, le Doux, ils ne nous protègent point, ils prélèvent la dîme pour notre plus grand malheur ! Et j\'oubliais, l’autre jour le cadavre d’un honnête marchand égorgé fut retrouvé. La garde traque t’elle l’assassin ? A mon humble avis, elle ne s’en soucie point… Suivons Eolia, révoltons nous !*

Je m’aperçus ainsi que les avis divergeaient, qui avait raison ? La garde pourrait elle n’être qu’une armada d’armures vides, de pantins dénués de sentiments dirigés par un seul cerveau ?

Hyandäran, pour la lutte véridique.