[D bis] Des renforts pour la garde

Il y avait quelques jours de cela, Volgix avait envoyé un message au caporal Malenie, le chef d’Oralian y assurait à la garde son plus fervent soutient, et il lui a été répondu que toute aide serai la bienvenue, et qu’Alérandir Daâh devait être protégée contre de possibles armées qui auraient en vue de profité du chaos ambiant pour piller les richesses de la somptueuse capitale.
Volgix avait accepté d’apporter son aide.

L’aube n’avait pas encore daignée faire son apparition, pourtant, plusieurs milliers de personnes, guerriers et villageois confondus, se trouvaient à l’extérieur de leur habitation à Oralian, dans le Grand Nord et malgré le froid ambiant. Tous étaient pris d’émotion, certains parce qu’ils partaient en vue de probables combats, d’autres car leurs proches s’en allaient vers une possible mort.
Mais peu importaient les sentiments, il fallait partir et combattre pour le bien des peuples aguératonniens.

Près d'un millier de guerriers se tenaient en colonne, prêts à partir pour soutenir la Capitale ainsi que le Doux, la plupart d’entre eux feraient le voyage à pied mais ça ne les importunaient pas, les chevaux étaient un luxe en ces contrées nordiques.
Kirdaar, l’officier de Volgix, vînt se placer auprès de son chef.
-Nos hommes sont prêts, nous pouvons y aller
-Bien, partons dans ce cas, nous n’avons déjà que trop tardé.

Volgix et tous ceux possédant un cheval grimpèrent sur le dos de leur monture, quelques instants plus tard, on entendit des ordres, puis la longue colonne se mit en route.

Le voyage fut d’abord long et ardu, mais peu à peu, l’armée Viking atteignît des contrées plus hospitalières, mais aussi plus peuplées.
Le gel et la neige firent placent aux forêts et à un temps plus clément, et après avoir contourné la vaste forêt d’Elmiîllera, l’armée nordique parvînt aux portes de la Capitale.

Volgix décida d’établir leur campement à environ une demi lieue de la cité. Puis il partit quérir Kirdaar, il avait quelques instructions à faire passer.

-Kirdaar ! Le héla t il
-Oui chef ?
-Ha, te voici, suis moi.
Les deux hommes se dirigèrent vers une assez vaste tente montée il y a peu et prirent place à l’intérieur, Volgix continua :
-Bon, nous risquons à tout moment de voir arriver des armées hostiles, nous érigerons donc ici un campement fortifié, de plus, nous risquons d’y rester un petit moment et je veux prendre toutes les précautions que je peux me permettre.
Tu donneras l’ordre de bâtir une palissade avec des arbres que nous abattrons aux alentours.
Il ne laissa pas le temps à son officier de répondre

-Interdiction d’entrer dans la capitale jusqu’à nouvel ordre ! Sous aucun prétexte ! J’ai entendu des rumeurs sur d’étranges créatures qui s’y trouverai, ce ne sont peut être que des rumeurs inventées par les habitants de la région, mais quoi qu’il en soit, je préfère ne pas sacrifier d’hommes inutilement.
Et puis nous risquerions de nous faire prendre d’assaut par des révolutionnaires présents dans la ville, et là c’est à la garde s’en occuper, nous, nous ne devons jusqu’à nouvel ordre qu’empêcher, ou tout du moins retenir d’éventuelles armées hostiles au pouvoir en place.
-Bien, j’appliquerai les ordres, veux tu que je transmette autre chose ?
Volgix réfléchit quelques instant puis répondit :
-Oui, je veux aussi que des patrouilles régulières, par petits groupes, se fassent sur quelques lieues à la ronde, ne laissez personne de suspect approcher, à moins que cette personne ne fasse partie de la garde ou qu’elle se dise servante du Doux, et même alors, restez méfiants et surveillez la de près.
Kirdaar hocha la tête puis sortit de la tente pour transmettre les ordres, et les guerriers s’activèrent.

Volgix réfléchissait, il ne savait pas vraiment comment se comporter, et peut être prenait il des précautions inutiles, mais il hésitait sur la marche à suivre et mesurait encore mal quelle ampleur prenait la rébellion.


-Mieux vaut être trop prudent. Dit il pour lui-même avant d’aller superviser la mise ne place du camp et d’attendre une quelconque intervention, alliée ou non.

Après sa victoire face aux renforts envoyés par le seigneur Xalendan en direction la capitale, la reine aux commande d'une armée reposée et fraîche d'environ deux milles têtes avançait vers la capital, bien décidée à en découdre avec la rébellion. A environ cinq lieux des murailles de la cité mère Aguératonienne, Morticia fît arrêter ses troupes d'un geste de la main.

A ses côtés, sa dame de compagnie, ainsi que ses gardes du corps dirigés par le puissant Kriktus, l'invention macabre de sa maîtresse, regardèrent d'un air interrogatif leur cheftaine. La jeune régente aux proies à quelques pensées, mît quelques secondes à parler d'une voix autoritaire et glaciale :

Arrêtez les soldats. Nous tiendrons la position.

La plus proche serviteur de la reine, une haute-elfe magnifique et bretteur hors du commun, s'approcha de son oreille et lui demanda d'une voix douce afin de ne surtout pas la vexer :

Ma reine, pourquoi nous arrêtons nous ?

La jeune adolescente ne détourna pas son regard de l'horizon, mais prenant en considération les paroles de sa compagne, lui répondit d'un ton neutre.

La capitale suinte la magie démoniaque, je la sens jusque ici. Celui ou ceux qui l'utilisent sont très puissants, je n'entrerais pas dans la capital en ne connaissant strictement rien sur mes adversaires. De plus, rien ne dit que nous serons les bienvenus, notre blason n'étant pas connu, de possibles sentinelles embusquées pourraient nous prendre pour des ennemis.

Un silence inquiet s'installa. L'armée Verestrienne, elle, commençait à se demander les raisons de son arrêt si soudain. Entendant des bruits de contestations derrière elle, la chef des armées tourna sa monture et donna d'un regard l'ordre aux généraux de rassurer les soldats et de leur demander de prendre leur mal en patience.

D'un geste de la main, elle fît approcher sa dame de compagnie, Aëlia, et lui chuchota à l'oreille d'une voix anormalement gentille et douce :

Va en éclaireuse, vérifie qu'il n'y ait pas d'embuscades. Si tu rencontres des forces armées, reviens m'annoncer leur présence. Soit prudente, j'ai besoin de toi à mes côtés.

La garde personnelle de la reine, des golems de fers aux épées à deux mains gigantesques et au regard vide, s'anima et accompagna l'émissaire Verestrienne dans sa mission d'exploration des environs.

Il n'y avait nulle embuscade, mais bien une armée au blason inconnu qui construisait une base avancée dans le secteur. Elle semblait surveiller à la fois l'extérieur et l'intérieur de la capitale. En s'approchant d'un peu plus près, Aëlia pût deviner un certain scepticisme dans le comportement des soldats.

L'éclaireuse et son escorte revinrent au côtés de la régente et lui expliquèrent le plus précisément possible ce qu'il se passait dans les environs. Une fois ce débriefing achevé, la reine remercia Aëlia d'un hochement de tête. Regardant avec attention la topographie et le boisement de la région, la fine tacticienne en arriva à la conclusion qu'avancer à couvert ne serait pas une chose aisée. Même à quatre lieues de la capitale, la mystérieuse armée lui faisant face les verraient arriver.

Alors qu'elle était plongée dans ses pensées, Morticia sentît une présence inconnue dans les environs. Quelqu'un les espionnaient, et venait de partir il y a peu vers la capitale. La reine ne pouvait pas laisser son armée sans nouvelles ni sans préparation aucune ; c'est dans cet objectif qu'elle commanda qu'on se prépare à une éventuelle attaque.

Les soldats s'équipèrent et formèrent des bataillons adaptés aux combats à découvert. Kriktus, à côté de la reine se mît à grogner, attendant lui comme tous ses soldats, une éventuelle réaction de la part de l'armée qui leur faisait face aux portes de la grande cité...

Volgix étudiait une carte de la région de Gaâd Mur, par temps de troubles, connaître le terrain était primordial, cela ne faisait aucun doute, et le commandant Viking ne s’était rendu à Aldérandir Daâh qu’à de très rares occasions depuis son arrivée en Aguératon.
Il se concentrait en essayant de deviner par où pourrait surgir d’éventuels armées hostiles lorsqu’un que de ses guerriers surgit dans la tente, visiblement essoufflé, le salua précipitamment et dit :

Chef, j’étais de patrouille, avec cinq autres soldats, quand on a vu un rassemblement, tout au loin.

Volgix fronça les sourcils

Un rassemblement ? Un rassemblement de quoi ? Une armée ?

Je ne sais pas chef, ils étaient encore loin, on n’a pas bien vu.

Et vous n’êtes pas allés voir ?

On ne pouvait pas chef ! Ils étaient nombreux, et ils nous auraient vu si on était allé voir !
Mais ils avaient l’air organisés, je pense bien que c’était une armée, oui. On a pas bien vu combien ils s’étaient, mais ils était assez nombreux, c’était au nord ouest d’ici me semble t’il.

N’avez-vous pas vu le moindre étendard ? Le moindre signe pouvant révéler leur identité ?

Non, chef, et même si nous avions vu un étendard, nous étions trop loin pour distinguer ses couleurs avec précision.


Volgix soupira, résigné, puis fit signe à l’éclaireur qu’il pouvait rejoindre les autres guerriers.

Le chef Viking se leva et monta sur une muraille de bois improvisée, elle faisait approximativement 10 pieds de hauteur (= 3 mètres) et permettait de voir par-dessus les troncs taillés en pointe qui lui étaient accolés. Le campement prenait vite forme, mais il faudrait encore plusieurs jours avant qu’il puisse résister à un assaut, même moindre.

Volgix tentaient d’estimer à quelle distance pouvait bien être le groupe qu’une de ses patrouilles avait repéré, en vain.
Il n’y avait guère de possibilité sur la nature de ce groupe, il était plus que probable que ce soit une armée, pensait il, ou bien des villageois fuyants le combat, mais qu’auraient ils gagner à venir ici, au cœur des combats qu’ils fuyaient ?
Et son éclaireur lui avait affirmé qu’ils étaient organisés, non, ce ne pouvait être qu’une armée.

Mais une question primordiale se posait : était ce une armée avec des attentions amicales ou hostiles ?
Volgix n’en savait rien, mais il devait prendre une décision, et rapidement. Il pensa d’abord à attendre, pour voir comment se dérouleraient les événements mais il se ravisa, car si l’armée lui était hostile et nombreuse, lui laissée le temps de s’organiser n’apporterait rien, sinon sa perte.

Il ne voyait qu’une solution, leur envoyer une délégation pour tenter de connaître leurs intentions, et même alors, des ennemis pourraient se faire passer pour alliés, mais il n’avait pas d’autre choix qui lui semblaient envisageables.

Deux heures plus tard, une douzaine de cavaliers partirent en direction du campement qui leur faisait face, les deux premiers portaient chacun un étendard comportant les couleurs d’Oralian.
Derrière eux, une centaine d’hommes progressaient en gardant leurs distances, pour pouvoir permettre aux émissaires d’avoir un moyen de replis. Ces guerriers étaient divisés en cinq groupes qui permettraient d’encercler les cavaliers jusqu’à leur arrivée, ils s’efforçaient de progresser de manière à ne pas être repérés bien que le terrain ne les aida point dans cette tache.

Les cavaliers firent halte en bordure de la zone qu’occupait l’armée dont ils ne savaient presque rien, attendant, qu’on remarque leur présence, bien en évidence, et qu’ils puissent connaître les intentions de ces arrivants.

Un cavalier approchait du détachement de l'armée de Volgix qui avait commencé à bâtir un camps fortifié à quelques pas de la capitale, assurant à celle-ci une protection contre d'éventuels ennemis qui profiteraient du Chaos pour s'emparer de la cité. Le cavalier avait attendus quelques heures en haut de la muraille d'Alérandir, pour être sûr qu'il s'agissait de renfort et non d'ennemis. Mais il n'avait pas vus l'autre armée qui s'installait encore plus loin. A la capitale, ils n'attendaient pas un tel soutient, c'est le général qui serait content!

Il chevauchait donc en direction du campement, ne cherchant nullement à se camoufler. De toute façon, même s'il l'eût voulu, il n'y serait pas parvenu. Le terrain n'était pas propice au camouflage. Il portait fièrement l'étendard de la garde de la capitale, ainsi que trois autres mêmes étendards dans l'autre main, à sa ceinture pendait une épée en acier.

Une fois qu'il arriva au campement, il fut arrêté par une dizaine d'hommes de Volgix, il leur dit.

"Holà messieurs, Je suis le lieutenant Calvin, Griffon m'envois pour vous adresser ses plus sincères salutations et pour vous remercier de votre présence. Il vous demande d'accepter l'étendard de la garde qu'il vous faudra pour pénétrer dans la cité. Il vous demande d'afficher votre position, pour pas que vous soyez attaqués par erreur par une autre armée. Nous attendons une voir deux armées supplémentaires, savez-vous ce qu'il en est? Volgix ou Morticia sont-ils ici?"

Il regarda les hommes, en espérant ne pas s'être trompé d'armée. Il ne reconnaissait pas l'étendard de cette armée, pour ne jamais l'avoir vue.

Les hommes de Volgix se regardèrent quelques instant, puis l’un d’entre eux qui avait visiblement un plus haut grade militaire prit la parole.

-Bonjour à vous, lieutenant Clavin, je suis Hosvir, et vous êtes bien ici au campement des guerriers d’Oralian, notre chef, est aussi ici mais nous n’avons pas entendu parlé de cette autre personne que vous avez cité.

Bien, nous allons vous conduire à Volgix, permettez nous juste de prendre votre arme avant que vous n’entriez, elle vous sera rendue et vous n’avez rien à craindre ici.

Hosvir accompagna le lieutenant jusqu’à la tente de Volgix après l’avoir débarrassé de son glaive. Le seigneur se leva lorsque les deux hommes entrèrent, Hosvir lui expliqua les derniers événements puis prit congé.
Volgix s’adressa alors à Calvin

-Salutations lieutenant, je suis ravi de vous rencontrer, et j’accepte avec grand plaisir les étendards de la garde, vous pourrez d’ailleurs reconnaître les miens comme ceux de vos alliés dorénavant.
Mais, avant que vous ne repartiez, j’aimerai en apprendre plus sur Morticia, vous en parler comme d’un allié me semble t’il, en fait j’en n’ai jamais eu de contacts avec cette personne et mes éclaireurs ont repérés une armée proche d’ici… ce pourrait il que ce soit Morticia ?

On apporta quelques mets, de la viande séchée, des fruits secs et de l'hydromel notamment, Volgix s’assit alors et fit signe à son invité de faire de même, tout en attendant une réponse de sa part, intrigué.

Le garde ne fut pas réticent à l'idée de laisser son glaive avant de rentrer dans la tente de Volgix, en effet il faisait confiance à ce peuple. Il s'inclina s'installa et écouta ce que le sieur avait à lui dire. Une autre armée au loin? Oui, cela devait être Morticia, enfin il l'espérait, seulement il n'avait jamais vus le blason de la jeune régente, il ne pouvait donc pas affirmer que c'était elle. Même en s'approchant plus.

"Vous êtes le seigneur Volgix je suppose? Griffon vous adresse ses plus sincères salutations et vous remercie pour l'aide que vous nous apportez. En effet nous sommes débordés, et la sécurité de la capitale n'est plus sûre."

Il prit une poignée de raisins secs et les mangea un par un.

"Delicieux... Hum, revenons en au sujet, oui il se pourrait qu'il s'agisse des troupes de Morticia Ventorwys, membre de la guilde d'Avallon'Lümbe. Avez vous dépêché un messager pour mander des informations à leur sujet?"

Volgix lui affirma d'un hochement de tête.

"Très bien, dans ce cas la nous le saurons très vite! Comment comptez-vous vous installer?"

« Comment comptez-vous vous installer? »

Volgix avait écouté attentivement tout ce que lui avait dit le lieutenant, et après que celui-ci lui eu posé cette question, il se leva et sortit de la tente tout en invitant Calvin à le suivre.
Les deux hommes gravirent un talus de terre qui surplombait le camp, Volgix préférait avoir le véritable terrain sous ses yeux plutôt qu’une carte, dans la mesure du possible, il reprit alors la parole :

Lorsque vous me demandez comment nous comptons nous installer, je présume que vous faites référence aux aménagements provisoires que nous bâtissons ici ?

Volgix désigna un cercle imaginaire avec sa main.

Voyez vous, j’aimerai que la palissade qu’érigent mes hommes en ce moment même encercle cette petite zone, le gros de mes troupes s’y trouverait, et nous tacherons de fortifier au maximum cet endroit.
Je ne pense pas que nous disperser soit une bonne chose, en revanche je pensais faire bâtir une tour de bois, chargée de paille gorgée d’huile au Nord Est d’ici, loin, mais encore à portée de vue.
Un petit camp avancé garderai ce tour et l’incendierai à l’approche d’une armée ennemie pour nous prévenir de la présence d’être hostiles, ceci nous permettrait de couvrir une vaste zone sans disperser mon armée, une autre tour semblable à celle-ci sera aussi construite au Sud-Ouest d’ici pour les mêmes raisons que la précédente.

Notre camp devrait encore avoir des vivres pour plusieurs lunes, sauf imprévu, mais guère plus et je ne sais combien de temps durera cette révolte envers le Doux, qui plus est, la nourriture risque de faire pénurie dans les mois à venir en Alérandir Daâh, si les portes de la cité restent fermées.

Volgix contempla les alentours puis porta son regard sur la Capitale qu’il apercevait dans le lointain.

Volgix regardait au loin, vers la capitale, lorsqu’un Oralien vint lui parler, il était visiblement épuisé d’un long voyage, il se plaça auprès de Volgix, s’inclina brièvement puis exprima la raison de sa venue.

Bonjour à vous, Volgix, je suis Thord, guerrier d’Oralian.
J’étais de ceux qui sont resté au village pour surveiller la région pendant votre absence, mais certain de nos hommes en patrouilles là bas on remarqué du mouvement aux alentours de la prison se trouvant à quelques lieues de notre village, on m’a dit qu’elle était assiégée chef, et celui chargé du village en votre absence m’a confié la mission de venir vous prévenir.
Malgré le froid régnant en nos contrées, plusieurs armées, nous n’avons pas reconnu lesquelles, ont été remarquées, elles semblaient toutes se diriger vers la prison de la Garde.
Nous avons jugé bon de vous prévenir, nous n’avons plus que très peu de guerrier dans notre village depuis votre départ et nous craignons que des criminels s’en prennent à nous s’ils venaient à être libérés de leur prison, sans compter les armées que nous avons vu passé, dont nous pensons qu’il s’agit de partisans de la rébellion en cour.
Si c’est le cas et que pour une raison ou pour un autre ils savent que nous servons le Doux, nous craignons d’avoir des ennuis.

Volgix prit le temps d’écouter les propos de Thord, il réfléchi alors pendant quelques minutes avant de déclaré :

Bien, je te remercie de m’avoir prévenu, tu peux rester ici pour te ressourcer, bientôt, nous repartirons pour nos chères contrées.

Thord hocha la tête puis partit se reposer dans le campement.

Volgix avait déjà prit une décision quand à la marche à suivre, il repartirait au plus tôt pour Oralian avec autant de guerriers qu’il avait de chevaux, il avait fait une erreur en venant ici avec tant d’hommes : il n’avait pas un seul instant imaginer que les combats se dérouleraient si près de son propre fief.
Si les partisans de la rébellions -si s’en étaient- détruisaient la prison et que les prisonniers s’en échappaient, ce pourrait être une catastrophe pour son village car les détenus n’auraient d’autre choix que de piller les villages avoisinant pour survivre par ces contrée glacées, et ce n’étaient probablement pas des criminels de bas étages qui étaient enfermés là bas, si loin, et dont on prenait tant de précaution pour les garder enfermés.
Ce que Volgix craignait, c’est qu’il arrive trop tard pour venir en aide aux gardes de la prison.

Quelques heures plus tard, les Oraliens choisis repartirent pour leurs terres, Volgix à leur tête, tous avaient une monture pour pouvoir être au plus vite vers la prison. Le chef d’Oralian laissa Kirdaar s’occuper du reste de l’armée, restée vers la capitale, dans le campement nouvellement érigé.

Volgix et sa troupe de guerrier repartaient pour le Grand Nord.