Manos n’était plus tout jeune, les cheveux bruns ébouriffés, les épaules toujours aussi carrées. Son armure blanche portant maintenant l'insigne des armées du Cercle reposant sur ses épaules, une longue épée blanche gravée de quelques inscriptions brodées d’or reposait sur sa hanche.
Cela faisait maintenant quelques lunes qu’il était membre du Cercle. Son acceptation avait été rapide mais fort douteuse. Les incertitudes que certains avaient envers lui, Manos les ressentait. Alors, il décida de commencer son pèlerinage afin de prouver sa loyauté envers le Cercle et la quête.
Manos commença les préparatifs pour ce long voyage… Il se rendit tout d’abord au Portus, d’un pas décidé, il y entra et prit note du chemin que son chef avait pris afin de pouvoir l’honorer. Repartis à son royaume pour apprêter sa monture, il avait décidé d’y aller avec son meilleur étalon, un cheval noir aux poils soyeux et étincelant. Il s’arma de son épée, qu’il lui avait été transmise de son père qui lui-même l’avait reçu de son propre père et de son arc, hérité de sa défunte épouse la princesse Naomi. Il s’équipa aussi de quelques provisions car ce voyage serai long et péril en compagnie de son aigle, son messager. Manos griffonna quelques mots sur un bout de parchemin afin d’avertir son fidèle ami et bras droit Tarbat.
« Tarbat, mon ami,
En ce jour, je pars pour quelque temps. Je vais suivre le chemin du grand Klaedr, afin de réaliser mon pèlerinage. Je te confie le royaume de Veldoron, prend en soin et défend le corps et âmes. »
Il faisait nuit dehors, la lune était pleine, on pouvait entendre les hurlements des loups et le hululement des chouettes. Manos glissa le parchemin sous la grand porte en chêne de la fermette de Tarbat, dans une enveloppe munie du MV en cire rouge pour refermer cette dernière. Il descendit aux écuries, enfourcha sa monture qu’il avait préparé et parti au galop accompagné de son aigle.
Les étoiles et la lune éclairaient les petits sentiers que l’aventurier devait emprunter pour se rendre à la falaise qui surmontait la mer des souffrances. Après quelques heures de galop, Manos s’arrêta quelques instants au bord d’un lac afin de s’abreuver lui et sa monture, quand il entendit un bruit dans les hautes herbes. Il s’accroupit et arma son arc afin de se défendre en cas de danger, ce n’était rien d'autre qu’une biche qui venait se rafraîchir également. Manos fut étonné que, si tard dans la nuit, un animal sans défense ose se promener seul, il s’approcha de la bête et commença à la caresser tout en lui murmurant à l’oreille.
« Que fais-tu seule dans la nuit ? Avec tous ces loups qui hurlent. »
Manos se posa la même question ensuite, il n’était plus tout jeune et n’avait plus grand chose à prouver. Lui qui avait participé à tant de guerres, qui avait défié les plus grands seigneurs des terres d’Aguératon, il ne lui restait plus rien à montrer, mais parti dans sa lancée, il continua. Il remonta sur sa monture et poursuivit son chemin. Après quelques heures, l’aube pointait ces premières lueurs. Manos arriva enfin à sa première étape, la falaise de la mer des souffrances, là où tout avait commencé pour Klaedr. Un endroit calme, où la vue était splendide. Manos prit deux morceaux parchemin afin d’informer son chef et son ami.
« Cher Klaedr,
J’ai commencé mon pèlerinage, il a débuté hier soir. Mon royaume sera dirigé par une personne digne de confiance mon fidèle ami et bras droit Tarbat, il sera près à combattre à tes cotés comme je le serai. Je viens de parvenir au sommet de la falaise, la vue est magnifique et le soleil se lève. Je vais me reposer quelques peu puis j’entreprendrai à chercher la recherche des signes qui t’on guidé vers la prochaine étape.
Bien à toi mon ami.
Manos, ton fidèle. »
« Cher Tarbat,
Je suis arrivé à la première étape de mon voyage. La vue est splendide, cette image restera à jamais gravez dans ma mémoire. J’espère que les forteresses de Veldoron auront résistées à tout assaut.
Bien à toi mon ami.
Manos. »
L’écrivain noua un parchemin à chacune une des pattes de son aigle, lui murmura les endroits et lâcha l’animal qui s’envola noblement.
Il s’abrita des premiers rayons de soleil, sous en arbre où il commença une sieste. Manos commença à rêver de sa défunte femme, princesse Naomi. Femme elfique, grande par sa beauté, par son charme et sa grandeur, femme que les partisans du mal avait tuée lors d’une guerre…