Elween, le seigneur Noir des terres inconnues !

Dans un village du plateau de Waâr Mog, un vieil orque aiguisait une hache assis devant sa hutte faite de cuir et d’ossements. Son corps était couvert de grandes cicatrices dues aux combats acharnés qu’il a du mener dans un lointain passé quand a sa hache, les traces de sang et l’usure de la lame portait à croire qu’elle était encore plus âgée que lui.

Non loin de la, toute une meute de petits orques jouait à se combattre en se chamaillant sur qui d’entre eux était le plus fort. Lassé par tout ce remue ménage, le vieil orque grogna en menaçant avec son hache :

Silence bande de larves ! Taisez-vous ou je vous étripe comme des porcs.

Malgré son âge, l’orque avait gardé une voix puissante qui figea sur place les jeunes orques qui lui obéirent en vinrent s’assoir autour de lui. Après un moment de silence durant le quel ils suivaient avec fascination chacun de ses gestes, l’un d’entre eux parla :

Maître Grg, raconte nous comment tu t’es fait toutes tes cicatrices.

Posant sa hache, le vieux Grg regarda les jeunes orques assis devant lui attendant avec impatience qu’il leurs raconte son épopée. Poussant un grognement semblable au soupire, il commença à conter :

Tout va bien dans le meilleur des mondes … Enfin c’est ce qu’on dit mais en réalité c’est loin d’être la vérité.

Depuis l’aube du temps, les orques et les peuples des terres libres se livrent un combat sans fin inspirant au fur des siècles des générations entières de seigneurs, guerriers et innocents dans une guerre sans merci.

Je n’étais encore qu’un jeune guerrier quand as eu lieu la grande bataille de la pleine des Sanglots…
Une coalition des armées Elfes, Naines et Humaines faisaient face au seigneur noir qui s’apprêtait à envahir les terres libres. La bataille s’annonçait longue et sanglante mais nous avions mis toutes les chances de notre coté. Le seigneur noir avait réussi à réunir tout les peuples des terres inconnues sous la bannière de la cité d’Ombreska et la victoire paraissait certaine jusqu'à ce que, …

Le vieux Grg s’arrêta un instant se perdant sans ses souvenirs ; son visage exprimait une rancœur intérieure remplie de rage et de haine.

… Maudits Nains ! Ces lâches prirent peur devant la charge de la cavalerie ennemie et fuirent se cacher dans leurs forteresses des monts d’Erlog abandonnant le champ de bataille et laissant notre armée sans arrière garde.

Voyant la une occasion inespéré de prendre l’avantage ; les armées ennemies envoyèrent leurs troupes de réserve nous prendre a revers. Encerclé, nous ne pouvions plus résister aux assauts incessant d’un ennemi désormais plus nombreux que nous.

Le coup fatal fut porté par un paladin humain ayant réussi à atteindre le seigneur noir et le tuer grâce a l’aide des enchantements de leurs archimage. Devant la mort du seigneur et la désorganisation grandissante, les elfes noirs prirent la fuite en direction des bois de Kaôr quand a moi et le reste de nos troupes ; nous sommes retournés à Ombreska pour organiser sa défense. Il ne fallait pas qu’ils puissent parvenir à tomber la cité et capturer l’héritier du trône, le prince Elween.

Hélas, l’ennemi ne vint jamais jusqu’à nous…
Pendant que nous les attendions aux murailles de la cité, les armées ennemies sacagaient nos villages du plateau de Waâr Mog, pillant et brulant tout sur leurs passage. ..

C’est en défendant nos terres et notre seigneur que j’ai laissé une partie de ma chair sur les champs de batailles. Mais la hache que vous voyez la – Grg repris son hache, la serra fermement et la montra aux jeunes orques – cette hache as laissé de nombreux humains et elfes sans têtes !

Observant l’objet tél un artefact sacré, les jeunes se levèrent en remercièrent le vieil orque pour l’histoire et partirent en discutant entre eux :

- Tu crois que le seigneur Elween se trouve toujours dans la cité d’Ombreska ?
- Je ne sais pas, mais si il y est je combattrais a ses cotés !

Loin du village du Waâr Mog, dans un vieux donjon en plein cœur de la cité d’Ombreska ; des bruits de bottes et d’armures retentissait dans les couloirs humides éclairés par quelques rares torches encore allumés.
Un homme aux cheveux longs et d’un teint verdâtre avançait précipitamment vers le toit de l’édifice, bousculant sur son passage les nombreux gardes ne se poussant pas à temps. Son visage couvert de cicatrices exprimait une amertume qui semblait ancré dans ses traits. Il était suivi par deux chevaliers en armure peinant à garder le rythme, n’ayant parfois que pour seule trace sa cape voltigeant dans les airs aux tournants des escaliers menant au toit.
La porte du toit s’ouvrit avec fracas, assommant le garde posté derrière celle-ci, et laissant apparaitre les trois hommes qui se dirigèrent vers l’extrémité nord de celui-ci.
Le spectacle s’offrant a eux était a la fois sublime et terrifiant…
Dans l’obscurité de la nuit, on pouvait apercevoir des centaines de feux de campements allumées d’une part à l’autre de la cité d’Ombreska. Sans se retourner, l’homme aux cheveux long dit :

- Combien ?!
- Des centaines monseigneur. Et ils continuent d’arriver de tout le royaume…

Un long moment de silence s’en suivie avant qu’il ne réplique :

- Ce n’est pas assez, mettez tout les plouks au travail,…
- Mais monseigneur, nous ne sommes- Il se retourna brusquement, le regard glacial, figeant sur place les deux chevaliers. - pas prêts …

...

- Bien monseigneur, cela serait fait selon vos désirs.

Puis ils se retournèrent et répartirent au pas de course, laissant l’homme aux cheveux longs seul sur le toit du donjon.
Au loin on pouvait apercevoir des feux de campement des nombreux villages du Waâr Mog, quand à l’est les chaînes d’Erahil semblaient plus actives que jamais, la lave coulante éclairant les pentes arides des volcans. Figé sur le toit du donjon tél une statue sans vie, l’homme contemplait ce spectacle un sourire narquois aux lèvres.

Qui était-il ? Que signifiait tout ce remue ménage ?
Une chose était certaine ; les terres inconnues brulaient de mille feux, semant le doute sur l'avenir des royaumes d’Aguératon,…