Dame Alyria
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 | Sujet: La nouvelle vie d'Alyria  Mer 22 Avr - 16:29 | |
| Elle regardait la mer, cette eau si bleue, si pure et aujourd’hui si agitée. Tout comme les sentiments qui animait Alyria. Elle ne voulait pas quitter la terre où elle avait grandi. Elle adorait ce paysage si souvent admiré, elle se souvenait de son enfance, des cache-cache avec sa sœur Evannia, son frère Iridor et les autres enfants de la ville. Elle et sa sœur ne se ressemblaient pas beaucoup physiquement. Alyria avait une longue chevelure blonde et ondulée, des yeux bleus, couleur de la mer, un teint très pâle pour une insulaire vivant à l’air pur de la mer, elle était aussi grande pour son âge alors qu’Evannia avait les cheveux noirs de jais, les yeux marrons, un teint hâlé due aux journées passées au bord de la mer. Alyria ressemblait à leur mère Soliana, Evannia à leur père Talorius. Les deux jeunes filles étaient fortes belles, mais d’une manière très différente.
Leur frère était l’aîné, il était très protecteur avec ses petites sœurs. Lui aussi avait les cheveux noirs et un teint bronzé. Ses yeux, par contre, ressemblaient à deux émeraudes par leur couleur.
Leur père, le baron Talorius Thyrion, était le seigneur d’une petite ville du Sud-Ouest de l’île, Ydollia. C’est une ville de quelques centaines d’habitants. Tout y est calme, rien ne se passe sans que le Baron de Ydollia ne soit au courant. Les habitants aiment leur seigneur qui les protège bien et les aide si besoin est. Tout le monde se connaît et s’entraide dans cette petite ville.
Alyria revint à ce qui la préoccupait : son départ de Ydollia, de son île. Pourquoi son père voulait-il les envoyer, elle et sa sœur, chez des personnes qu’elles ne connaissaient pas pour apprendre les règles de bienséance ? Elles vivaient très bien sans à Ydollia. Elle ne voulait pas quitter sa ville natale, la ville de son enfance, ni sa famille. Et ses amis. Elle ne voulait pas tout quitter car son père en avait décidé ainsi. Elle avait le droit de refuser, elle n’était plus une enfant, elle avait 18 ans désormais. En effet, elle était la benjamine, mais ce n’était pas une raison pour que son père n’écoute pas ses sentiments. Evannia n’avait qu’un an et demi de plus qu’elle et son père respectait ses opinions. Alyria ne comprendrait jamais sa sœur qui, elle, avait accepté de partir d’Ydollia. Alyria ne voulait pas partir sans essayer tout ce qu’elle pouvait pour dissuader son père de l’envoyer dans le Grand Nord. Elle se mit à courir vers le petit château, qui représentait pour elle son enfance, sa famille. Elle dépassa quelques passants, puis entra dans la demeure. Elle ne cessa de courir qu’arrivée devant la porte du bureau de son père. Elle reprit son souffle et cogna.
Elle entendit une voix forte et dure lui répondre : « Entrez !». Elle ouvrit la porte et se dirigea vers le bureau, puis elle se mit à défendre ses opinions : « Père, je ne veux pas aller vivre chez des étrangers, je ferai tout ce que vous voulez, mais ne m’obligez pas à partir, s’il vous plaît ! Je ne comprends toujours pas pourquoi vous voulez nous envoyer là-bas, si loin de vous, de Maman et d’Iridor ? »[b]"Alyria, comme d’habitude tu remets en question mes ordres ! [color=blue]Pourquoi ne peux-tu pas faire ce que je t’ai demandé sans discuter ? Je veux que toi et Evannia alliez chez des amis à Jalira pour parfaire votre éducation. Grâce à cela, vous pourrez trouver un bon parti. ",lui répondit son père.« Père, je ne veux pas me marier avec un bon parti, je veux rester vivre ici avec vous et Maman. Si je me marie un jour, c’est que je l’aurais décidé ! » ne put s'empêcher de répliqua Alyria.« Alyria, tu pars demain avec ta sœur, il n’y a plus de discussion qui tienne ! Va dans ta chambre préparer tes valises ! »,reprit Talorius. Elle sortit du bureau et monta les escaliers. Elle n’arrêtait pas de songer aux paroles de son père. Elle savait qu’il n’était pas très riche mais de là, à penser marier ses filles juste pour de l’argent. Elle ne le comprenait plus. Elle décida d’exécuter les ordres de son père mais elle ne sentait pas vaincue. Elle trouverait bien un moyen de revenir ici, chez elle, si son séjour au Grand Nord se passait mal. Elle fit ses valises et alla retrouver sa mère dans le jardin. Il était si beau à cette période de l’année, avec toutes ses fleurs, toutes ses couleurs qui se mélangeaient. Son jardin aussi lui manquerait. Elle prit une rose rouge dans sa main et huma l’odeur qui en ressortait. Elle pensa à son départ mélancoliquement : « Demain sera un autre jour, mais aussi une autre histoire. » | |
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