Aguératon - Les Royaumes Oubliés
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 Amour éternelle

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Archangel
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MessageSujet: Amour éternelle   Amour éternelle Icon_minitimeMar 19 Mai - 0:46

Je sais que ça n colle pas au cadre moyenâgeux du jeu, mais comme c'est la partie littérature j'ai eu envie de poster une nouvelle que j'ai écrite.



Il est 7h00 du matin. Le réveil sonne depuis un quart d’heure mais je n’ai pas envie de l’arrêter. Malgré tout je coupe cette sonnerie infernale. Je me redresse et sors du lit. Passage rapide à la salle de bain. Une fois lavé je retourne dans ma chambre pour me sécher. Je m’approche du miroir brisé dans le coin le plus sombre de la pièce. Je me regarde dedans. Mon image est déformée et fragmentée en plusieurs morceaux. Mon visage s’y trouve en 30 exemplaires. Ces reflets difformes représentent mon âme et mon cœur, aussi brisés l’un que l’autre. Cette vie que je mène m’exaspère et pourtant chaque matin quand je me réveille je sens ce qui me sert de cœur palpiter dans ma poitrine. Je prie, je ne sais quelle force, de me laisser partir, de me laisser mourir. Pourtant cela n’arrive pas. J’ai un doute quant à la raison. C’est à cause d’ « Elle ». C’est la chose la plus jolie que j’aie jamais vu. Elle est grande, élégante, avec une longue chevelure brune qui ondule sur son cou, sur ses épaules. Sa voix est cristalline et elle fait vibrer chaque fibre de mon corps. Dans un moment d’égarement et d’espoir (car oui il m’arrive d’espérer même si je sais que cela ne mène qu’a la souffrance), je lui ai déclaré ma flamme. J’ai pris mon courage à deux mains et je me suis lancé. Elle a sourit, comme elle sait si bien le faire, d’un sourire ravageur qui transpercerait le cœur le plus dur qui soit. J’ai rendez vous avec elle aujourd’hui après les cours. Dans mon école je ne suis pas très apprécié. Les gens me trouvent froid, distant, bizarre. Je m’en moque je vis pour essayer de respirer pas pour être entouré d’une bande d’écervelés versatiles.

Une fois prêt, je prends mon sac et me dirige vers la sortie de chez moi. Encore un pas de plus et je me retrouve dehors dans un univers hostile que j’affronte jour après jour. Je marche tête baissée, mes écouteurs enfoncés dans mes oreilles. C’est une véritable défense contre la nuisance sonore d’une ville pourrie et de ses habitants. Après avoir marché 20 minutes, j’arrive enfin devant mon école. Le pire pas à franchir de la journée. Je respire un bon coup, ajuste mon sac sur mon épaule et je change la musique. Pendant que la chanteuse de mon groupe préféré entame le début de sa chanson, je pénètre dans l’enceinte de ce que je peux appeler mon enfer personnel. La matinée se passe sans problème « apparent » et c’est avec beaucoup d’appréhension que j’aborde la seconde partie de la journée. Bizarrement ce n’est plus des autres que j’ai peur dans l’immédiat mais plutôt du rendez-vous qui m’attend. Je ne sais pas quoi dire ni quoi faire. Je suis un raté fini comment pourrais-je être intéressant ?

16h15, la sonnerie finale retentit. Je range fébrilement mes affaires. J’ai peur, je tremble. Je me dirige vers la sortie. Quand j’arrive devant la porte on me bouscule et je m’écroule par terre après avoir heurter le chambranle de la porte. Étourdi, je me relève sans protester, encore une fois. Je ne pense plus à cette souffrance, je ne pense plus qu’a « elle ». Je me rends au lieu du rendez-vous qui se trouve à deux rues de l’école. Elle est là. Elle est si belle, si radieuse. Un brin de lumière dans le bouquet sombre de mes ténèbres. Je traverse et vais la rejoindre. Elle m’accueille avec un sourire chaleureux. On discute un peu. J’arrive à aligner plus de quatre mots. J’en suis le premier surpris. Avec elle mes certitudes volent en éclat. Mon cœur bat d’un rythme doux et mélodieux. L’amour c’est ainsi que beaucoup de gens l'appellent. C’est une mélodie si douce que mon corps entier est bercé par ces douces vibrations. Sans que je m’en rende compte, nos lèvres se rencontrent, je la serre dans mes bras et dans une étreinte passionnée nous échangeons un baiser langoureux. Mon rêve le plus cher vient de se réaliser. Nous marchons main dans la main. Nous nous rendons dans le seul parc de la ville et l’on s’installe sur un banc. Pendant deux heures on parle de tout et de rien, de la pluie et du beau temps, de la vie, de la mort, des choses futiles. L’amour étreint tout mon corps. Je sens mes joues s’empourprer. Elle me regarde et m’embrasse. Il est temps de se quitter.



Elle se lève, fait trois pas, reviens dessus et m’embrasse à nouveau avant de me murmurer à l’oreille : « si tu savais depuis combien de temps je t’attendais, je t’aime ». « Je t’aime », ce mot résonne à l’intérieur de mon corps et envahit chaque cellule de mon organisme. Je lui murmure une brève réponse lui disant que je l’aime aussi de tout mon cœur. Je sens la vallée désertique de mon être revenir à la vie. Je la vois partir, elle me regarde, elle recule. Je me lève d’un bond et j’essaye de crier. Trop tard, je n’ai pas eu le temps. En reculant elle se retrouve sur la route. La voiture qui passe ne la voit pas et la renverse.

Je saute du banc et cours à toute jambe vers elle. Elle est là, sur le bitume, allongée. Un filet de sang coule de sa bouche. Je la regarde. J’y vois l’amour qu’elle me porte. Nos regards se croisent et je comprends, elle me dit au revoir. Elle ouvre ses lèvres pour murmurer un je t’aime. C’est les dernières paroles qu’elle prononce. Son âme quitte déjà son corps. Je sens son aura près de moi, je sens qu’elle ne veut pas rejoindre les anges là haut dans le ciel. Je pleure, je hurle. Je la serre dans mes bras ignorant le sang qui inonde mes vêtements. Ma princesse est partie. Pour toujours.

Il est 7h00 du matin. Le réveil sonne depuis un quart d’heure mais je n’ai pas envie de l’arrêter. Malgré tout j’éteins cette sonnerie infernale. Je me redresse et sors du lit. Passage rapide à la salle de bain. Une fois lavé je retourne dans ma chambre pour me sécher. Je m’approche du miroir brisé dans le coin le plus sombre de la pièce. Je me regarde dedans. J’y vois mon reflet habituel, celui d’un homme meurtri et blessé mais on y voit pourtant poindre un petit sourire car à côté de ce visage si triste se dessine dans une sorte de brume, un visage d’une beauté infinie.
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