« Ô dégout !
Pourquoi ce pauvre monde s'éloigne de l'absurdité ? Pourquoi le doute n'envahit point vos esprits secs ? Pourquoi êtes vous si peu nombreux à refuser la logique et à prôner la vie ?
Par Fikjy, qu'il est devenu laid et sale, le peuple aguératonnien !
Qu'ils me paraissent paresseux et immobiles, ces seigneurs dont les effluves m'irritent encore les narines !
Que de capacités violées ! Que de potentiels gâchés ! Là ou jadis j'étais aveuglé par l'effervescence des pensées, par la multiplicité et le changeant, je ne vois plus aujourd'hui que mort et morale dans un univers ou, si il est vrai que rien ne semble se perdre, rien non plus n'est beau et créateur !
Ô dégout envers cet univers stérile ! Ô dégout envers ces décadents ! « Donnez vous la mort ! » crient mes fidèles, « Donnez vous la mort ! ».
Ou vous cachez vous donc, mes amis ! Comment vous ont-ils tués ? Pourquoi votre glaive me paraît si propre ? Ne cédez vous donc plus à l'envie de voir le sang sur vos armes et ainsi faire jaillir la vie ?!
Il est désormais temps pour vous, ô mes fidèles, de quitter ce monde décadent ! Il est temps pour vous de quitter ces faibles pour être enfin ébloui par le Doute.
Mes frères, supportons ensemble le lourd poids de l'absurde ! Ô surpassons ensemble la peur et prônons la Vie !
A ceux qui peuvent encore être sauvés, je dis « Fuyez ! ». Fuyez donc cette société misérable ! Quittez donc ce poids qui assaille vos pensées sans cesse ! Brisez ces chaînes qui vous entravent ! Brisez vos idéaux et tout ce qui n'est pas réel ! Ô mes fidèles, je vous en conjure, suivez moi ! »