Nyx : à l'alliance qui...je me soumettrai !

Elle, NYX, de son vrai nom NIHINTXA ETCHEGARYA, la fée maudite avait annoncé à son peuple, en entrant dans la magique forêt d'Areêval :
Ici sera notre royaume ! Que la nuit et le chaos l'investissent.

- Mi Nymphe, mi Daërline, issue du Chaos primordial, obscure comme les ténèbres...la légende dit d'elle qu'elle engendrera la Tendresse et la Tromperie.
Nyx, la Maitresse du Royaume de la nuit, sa silhouette mince et discrète peut être aussi trompeuse que ses cheveux nuit qui cachent son visage angélique. Elle utilise d'amples robes et un fibule elfique à l'aiguille étonnamment longue qui les maintient en place, pour dissimuler son tatouage qui représente un Hellébore Noir sur l'entièreté de son dos, car elle préfère cacher ce qu'elle est dans sa chair.
A sa hanche pend une bourse à herbes et onguents. Elle porte à la main gauche : une bague à compartiment secret (bague à poison). Et à la main droite des bagues armures ciselées.

- Consciente que certaines alliances auraient déjà eu vent de sa réputation, elle se rendit à l'ambassade des Guildes, afin de trouver celle où elle serait l'égérie.
Nobles représentants(es)
Je Suis Nyx du Royaume de la nuit. Nouvelle en ces terres, je souhaite offrir....
...Alors elle se mit à réfléchir :
Qu'ai je donc à leur apporter ????? voyons voir...
Mon capital sympathie... notion totalement inquantifiable, un royaume vierge, mon amour de la langue de Dame herpé.
Ou encore ma maitrise des enluminures animées...
Mais oui !!!, ma capacité à provoquer des guerres et à ridiculiser mes adversaires en joutes oratoires !
... Je ne suis pas sûre que cela intéresse beaucoup de monde après tout !
Se dit elle en soupirant !!!!

- Alors elle défit de son sac une petite toile peinte, enluminée par sa magie Daërline et la tendit aux représentants :

https://www.dailymotion.com/swf/x9egdd_nyx_creation

Je ne suis point une guerrière émérite, juste une artiste. Mais je saurai être protectrice et aimante envers chacun des membres comme une mère... et le pire cauchemar de vos ennemis !
Alors elle attendit que chacun ait pu voir la magie animée de son tableau et attendit...
Puis, elle se retourna, regardant les représentants officiels des Guildes. Dans un souffle évanescent, leur adressa ce dernier message à peine audible :
A l'alliance qui...
je me soumettrai !

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Tolk avait écouté le discours de sa Nymphe préférée mais il fut interloqué par ses dires :

Citation :: Un royaume vierge

On aura tout entendu, ma chère Nymphe il ne doit y avoir que votre royaume qui est vierge car pour le reste vous êtes aussi chaude que notre bonne Thora.

Bises et soyez sages.

Tiens bizarre se dit Nyx, on était en Ambassade officielle et une espèce d'individu se permettait des allusions grossières...
Et sans se présenter de plus ! Quelle manque de courtoisie ! Et quelle image de son alliance allait il véhiculer de plus !

Il devait surement la confondre avec une autre, car c'est la première fois qu'elle se rendait en ces lieux....
En tout cas elle espéra en son fort intérieur que d'autres personnes se manifesteraient car, si c'était le seul représentant officieux ou officiel qui fasse mine de s'intéresser à elle...ce n'était pas gagné.

Alors sans le regarder, elle s'assit en attendit qu'un représentant(e) digne de son nom prenne la parole...Sinon elle s'en irait comme elle était venue.

Puis elle se retourna et finit par lui dire doucement et empreinte de compassion :
Vous ! monsieur dont j'ignore le visage et le blason, votre fratrie aurait bien besoin d'une diplomate aguérie aux joutes verbales. La force d'une chaine est égale à celle de son maillon le plus faible....et force est de constater que vos lacunes linguistiques et votre ignorance de la préséance ne feront jamais de vous une grande alliance.

Fort de sa réputation sulfureuse Kaiz' entra sans ménagement dans cette petite salle où la petite Nyx faisait sa comédie. Oh ce n'était pas la première fois que ce genre de personnage venait se soumettre au premier venu, un coup à finir sur les malheureux trottoirs de la capitale ma parole, action souvent caractérisée de Bouh-Laid.

-Ma très chère Nyx, je me présente à vous, Kaizeur dit le Barbare. Ici je ne suis qu'un fantôme d'un passé glorieux, aujourd'hui c'est mon vaillant fils, Marqués De Marchemort qui entretient mon ancien royaume.

Kaiz' regardait derrière lui, bien des personnes lui en voulaient encore pour le nombre impressionnant de victimes qu'il avait réussit à engendrer lors de sa courte vie. Ainsi il chuchota :

-Mon amie, vous feriez bien de faire attention à vos actes et paroles ici et même partout à vrai dire; de votre discours l'on pourrait aisément se moquer et de vous, vous ridiculiser. En effet, vous parlez de vous prosterner au premier qui vient, il serait sage pour vous de choisir la guilde que vous voulez rejoindre, que ses buts coïncident avec vos buts personnels, vous me suivez ? Votre attitude s'apparente, de la sorte, à celle d'un Bouh-Laid, or vous savez utiliser à peu près correctement les rudiments de Dame Herpé, c'est dommage que vous soyez cataloguée ainsi, n'est ce pas ? Je vous en prie, allez donc lire quelques charte de guilde avant de vous décider, vous risqueriez d'atterrir chez des perdants et de perde le peu de bâtisses que vous avez péniblement construites.

Kaiz' entendit un bruit, et s'en alla aussitôt, le risque qu'on le voit dans les parages était bien trop grand.

Comme un oiseau libre d'aller là où il le souhaitait, comme un voyageur enivré par l'air qu'il respirait, Zeas découvrit la magie de la nouvelle venue alors qu''il passait dans cette ambassade destinée au recrutement.
Certes l'académicien n'était ni recruteur, ni diplomate en sa guilde.. cependant il avait déjà croisé la Dame et appréciait résoudre les énigmes depuis sa plus tendre enfance.. et Nyx était à elle seule un challenge intéressant tant elle allait à contre-courant du commun.
Ces personnalités originales, secrètes, ces mystères étaient ce qui retenait encore Zeas en ce monde.. ses jours étaient comptés, il en avait conscience et ce compte à rebours était justement ce qui lui apportait l'entrain nécessaire chaque jour, la motivation lui offrant l'avantage sur chacun de ses adversaires. Un jour il déciderait de s'en aller.. ailleurs.. mais tant qu'il était encore en ce monde, il souhaitait en profiter, se réjouir au quotidien de nouveaux succès, de nouvelles rencontres, de nouvelles émotions.
La silhouette de l'hastrateur se dessinait sur le mur.. comme une ombre. Il n'avait prêté aucune attention aux paroles du Barbare - tant ces discours hautains, sans intérêt le barbaient.
Le silence était ainsi intact et Zeas se présenta face à celle qui se faisait appeler NIHINTXA ETCHEGARYA.

Chère Nyx,

Je regrette déjà que votre surnom ne soit pas le reflet parfait de votre nom.. cette complexité, cette originalité réduite à son plus simple appareil. J'ai effectivement conscience de l'intérêt que cela présente (raison pour laquelle l'académie a malheureusement dû vous contacter) - en particulier pour les simples d'esprit que écorcheraient votre nom chaque fois qu'ils tenteraient de s'adresser à vous - mais bon, j'apprécie et suis heureux de vous rencontrer.

Pour en venir au sujet de votre présentation, je suis surpris de certains de vos propos qui sont sans doute exacts mais qui m'interrogent.. Vous dites engendrer Tendresse et Tromperie.. Est-ce dire que vous n'hésiterez pas à tromper les membres de votre future guilde, que vous fomenterez les plans les plus ignobles, trahissant vos engagements, juste pour votre plaisir ? Nuire à ceux qui vous font confiance est-ce l'un de vos traits de caractère ?
Curieuse manière d'être recruter je trouve.. mais qui est peut-être aussi une grande marque d'honnêteté et d'intelligence..

En tout cas si ma guilde idéale peut vous intéresser, n'hésitez pas à me contacter afin de faire rimer NIHINTXA ETCHEGARYA avec Independencia Utopia.

Le Spiritas dont le visage était illuminé par un sourire rare, observait la Dame et semblait tenter de lire ce qu'elle pensait.. découvrir sa véritable personnalité.. mais sur ce qu'il découvrit.. il n'en dit mot.

J'étais encore et toujours en quête d'un renouveau. Etait je encore ce seigneur qui combattait avec tant d'ardeur ? Etait ce redevenu ce poltron qui se coltine dans les auberges comme ces pilliers de bar qui finissent par se demander qui ils sont ? J'étais bien parti en tout cas.
L'Ordre était une nouvelle chance. Je pouvais enfin tenter d'oublier mon échec avec la Noble Union, je pouvais repartir sur des bonnes bases avec une nouvelle guilde.

Dans mon errance actuelle, j'avais choisi le quartier des ambassades comme port d'attache. Et au final ma présence ne fut pas inutile. Mon chef Archangel, Seigneur du peuple Séraphin, avait repèrer une probable recrue. Une certaine Nyx comme elle se présentait, un être à l'impression froide. Archangel ne se trompait jamais et au final, cette Nyx reussit à conquérir mon attention.

Son air froid, sa solitude et ces yeux, chaque partie de son apparence m'intriguait. Je la sentais proche de moi, je la pensais capable de me comprendre.
A vrai dire, elle m'intimidait. C'est ce qui expliqua ma légère maladresse lors de ma révérence.

Dame,

Je me présente Aanltey du royaume de Tonandra. Je suis mandaté par le Seigneur Archangel, afin de vous faire part de notre offre. Mon Ordre ne brille actuellement pas, nous ne sommes pas au centre de débat, ni de guerre glorieuse. Nous n'avons aucun honneur à vendre et nous sommes actuellement en pleine rennaissance. Et c'est dans ce cas la justement que vous pouvez nous être utile. Archangel et moi même avons vu en vous un être capable de nous envolé loin de cette fatalité qui colle à notre peau.
Nous avons des bons membres, une hierarchie modeste mais noble, mais nous manquons de quelque chose. Cette chose n'attends que d'être bâti et nous avons la conviction que vous pourriez en être une des architectes.
Vous n'avez rien à offrir ? Nous n'avons rien à donner. Mais peut être qu'ensemble nous pouvons bâtir...

Merci.

Bon la c'est sur, je perds mes qualités oratoire. Au final si je m'écoutais, je m'attirais pas moi même. Mais comment lui faire comprendre que quelque chose en elle, nous appellait ?[/i]

Notre petit rongeur, qui depuis la chute de la Lex' trainait souvent près de l'ambassade officielle d'Alérandir Daâh, se trouvait dans celle-ci lorsqu'un être pour le moins étrange fit son apparition. C'était une créature immonde, mi nymphe mi daerline, une vraie horreur, sans aucun doute était-elle nouvelle en ces terres, et c'était surement la première fois qu'elle foulait le sol de la capitale. Sans tarder elle se présenta aux seigneurs présents dans la salle. Une piètre présentation, qui laissait un arrière gout amère. Mais au moins, elle maitrisait un temps soit peu le langage tant apprécié qu'est celui de la dame plein d'herpes. Et, comme à chaque fois que quelqu'un maitrisant ce langage se présentait aux ambassadeurs, de nombreuses alliances vinrent lui lécher les pieds...Noose était amusé, oui, amusé, car cela lui rappelait vaguement sa propre aventure en ces lieux, il s'était présenté, s'était fait lécher les pieds, et avait rejoint la seule guilde qui ne l'avait pas fait. Il décida de prendre la parole, il se devait de montrer l'exemple à cette Nyx...
Il se leva, se racla longuement la gorge, et s'approcha de la nymphe.

-"Bien le bonjour à vous, Nyx, je me présente, je suis Noose, seigneur des terres de Dah Huûr, et journaliste à la cour, peut-être avez vous eu l'occasion de lire un de mes articles, vous m'en direz des nouvelles. Mais je ne me suis pas levé pour que l'on discute de mes articles, on s'en fiche pas mal n'es-ce pas ? Je vais aller droit au but, cela ne sert à rien de tourner autour du pot. Comme vous l'avez peut-être remarquée, les seigneurs ici présents,"

Noose marqua une première pause, et en profita pour regarder autour de lui, fixant les gueux qui l'écoutaient.

-"Sont tous des incapables. Tellement en besoin, que la première personne un peu plus cultivé que n'importe quel gueux, les oblige à venir en personne à l'ambassade, vous suppliant de les rejoindre. Totalement pathétique n'es-ce pas ? Mais qui suis-je pour donner des conseils ? Je ne suis qu'un vulgaire rat, sans guilde qui de plus est, je devrais me taire. Mais voyez vous, en réalité je suis jaloux. Vous n'êtes qu'une vulgaire petite chose, ignorant tout ou presque, et pourtant on dirait que vous êtes déjà la plus grande des héroines d'agueraton..."

Le rongeur marqua une seconde pause, plus longue cette fois-ci. il s'essuya le front.

-''Bien, tout est dit, je vais maintenant m'éclipser comme je le fais toujours, je n'ai rien à vous proposer, mais si vos talents se révèlent, nous nous recroiserons surement.''

Noose tourna le dos à son interlocutrice et marcha en direction de la sortie... Son intervention était pour le moins inutile, mais c'était là toute son utilité...

Je suis ainsi, je dis ce que je pense, je fais ce qu'il me plait, et ensuite...ensuite je me fais frapper.

Dans l’Ambassade des guildes, un petit attroupement s’était formé. Passant par là, une femme masquée de porcelaine ouït quelques bribes d’informations portant à croire que la jeune nymphe, centre de l’attention, était à la recherche d’une guilde.

Ne supportant pas qu’une personne ait le rôle de vedette, la dame portant un masque de clown fit quelques sauts périlleux et acrobaties toutes plus surprenantes les unes que les autres. Une fois son petit numéro terminé, elle observa la toile peinte.

Ainsi donc, la dénommée Nyx était une nymphe déchue. Son appartenance à la race daërline laissait penser qu’elle était une assassine. Une tueuse maîtrisant le langage de Dame Herpé… ce pouvait être une recrue intéressante.

La fondatrice de la Secte des Spadassins se présenta à la naïade en tant que Dame Elenna, cheffe des Spadassins et régente du royaume d‘Elyon. Elle laissa comprendre à la nouvelle venue en ces terres qu’une chance de faire partie de La Secte lui serait peut être accordée. La tueuse à gages n’insista pas plus sur ce fait. Les habitants de ces terres devaient être libres de faire leurs propres choix et ne devaient point être influencés par des promesses d’avenir glorieux si alliance.

L’Ordre de Valïnor semblait -d’après ce qu’elle avait compris- aussi être sur le coup du recrutement de la daërline. La représentante des Spadassins se demanda pourquoi… L’apparence de la ‘soumise’ parlait d’elle-même. Cette femme n’était point une gentille petite biche et pourtant, un Caporal de la Garde, chef de l’Ordre de Valïnor -guilde ayant des buts ‘nobles’- envoyait un de ses membres pour recruter la nymphe. Voilà qui était étrange…

S’étant assez posé de questions, l’acrobate retourna en son repère après avoir indiqué à la fée maudite l’emplacement de la taverne dans laquelle -si elle partageait les mêmes idéaux que les membres de La Secte- elle serait entendue pour faire part de ses motivations à rejoindre la guilde des tueurs à gages.

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Chère Nyx,

Je n'ai pas à me présenter en ces lieux car tout le monde me connait, pas pour mes phrasés mais plutôt pour mon goût au combat. Je suis loin d'être le meilleur mais j'aime cela.

Vous êtes encore une petite personne en ces lieux et vous vous pavanner sous prétexte que vous savez écrire la langue herpé.

D'autre part, ayant perdu mes parents durant ma tendre enfance je n'ai pas eu l'honneur d'apprendre la courtoisie, enfin comme dises souvent les femmes : "on veut l'égalité avec les hommes" et bein comme ça vous l'avez : "hein ma cochonne".

Enfin ma petite vaniteuse préférée, je vous souhaite de grandir dans ce monde et de trouver une guilde à la hauteur de vos espérances.

Par contre les IS ne sont pas faits pour vous, en effet nous aimons les gens honnêtes, combatifs, et qui aiment rigolés. A ma connaissance vous n'avez aucunes de ces qualités.

Je vous embrasse tendrement et merci pour hier soir (quel déhanché).

Nihintxa fut surprise d'autant de réponses et écoutât avec attention chacune d'entre elles...
Bien sur certains n'avaient vu, ou n'avaient pu comprendre le sens de ses paroles et n'avaient perçus que l'image de surface qu'elle avait souhaitée donner...pauvre petite nymphe, légère et pas très maligne. D'ailleurs ceux ci n'étaient point restés en ces lieux, son but était donc atteint, se débarrasser des blablateurs pédants et inutiles.

Cependant le rongeur hideux avait pris la parole et ses mots sonnaient justes, certes teintés d'amertume, mais on pouvait ressentir le vécu de Noose en eux. Sa jalousie semblait non feinte, ainsi que sa rancœur envers les présents, ce qui le rendait quelque peu détestable...et pourtant Nihintxa se prit d'affection pour le petit rongeur, comme on s'attacherait à un vilain petit canard.
A sa différence, Nihintxa n'était point ici pour s'amuser et se rire des représentants blasonnés ou non...mais sincèrement pour trouver L'alliance ou sa personnalité si attachante, trouverait écho à qui saurait l'appréhender.

Alors elle se retourna vers Aanltey De Tony, apparemment peu exercé à ce genre de représentations diplomatiques, car fébriles étaient ses gestes:
Sieur Aanltey De Tony,
Merci de l'honnêteté de votre offre, j'en apprécie pleinement la candeur et en mesure à sa juste valeur la sincérité. Votre Franchise est musique à mes oreilles. lui dit elle en posant un regard explicite sur Zeas. Puis, comme en son temps elle lui parlerai, elle reprit, et d'un ton de voix très doux demandât innocemment :
Pourriez vous me parler en privé d'Archangel...Il semble également que vous soyez fervents défenseurs des arts, sachez que j'en suis très heureuse et vous accorde mon affection...
ah ! les arts se dit elle...Remplir sa tête d'autres horizons, d'autres mots..à coup de livres franchir tous ces murs.
Je vais être moi même honnête, Seriez vous prêt à m'offrir ce que je recherche ? quel qu'en soit le prix ?

Nyx avait été surprise par l'apparition de cette femme au masque...ce ne pouvait être qu'un signe, comment cela était ce possible ? Sitôt sortie d'ici elle irait à sa rencontre...Puis elle se retourna et dit tout haut pour attirer son attention:
ZEAS !
Puis doucement, en le fixant dans un innocent sourire, elle lui dit :
Vous semblez lire en moi...
lui murmurât elle les joues emplies de pourpres. Il avait prit en considération l'ensemble de ses mots et lui avait retourné habilement. Nihintxa était sans voix, c'était la première fois. Consciente du trouble qui l'envahissait, elle se ressaisit et lui dit :
...je vous remercie cependant de m'appeler sous mon vrai nom il est assez rare que l'on prenne la peine de le faire.
En s'écoutant elle se rendit compte qu'elle lui parlait tout ce qu'il y à de plus gentiment alors que l'un de ses membres venait de la vilipender outrageusement !
Nihintxa était étonnée que Zeas n'ose lui même la répudier et mandate une tierce personne pour le faire à sa place !
Enfin se dit elle pour quelqu'un qui ne la connaissait pas et qui la considérait comme petite personne et quantité négligeable, ce Tolkinou lui avait quand même accordée 2 de ses apparitions publiques sur 3. Mais elle ne voulait pas que cette intervention gâche le plaisir qu'elle avait de sa rencontre avec Zeas, car Nihintxa était réellement sous le charme de l'orateur.
Oui, vous lisez en moi comme dans un livre ouvert...mais pourquoi avoir choisi la mauvaise page ?
Je brulais d'offrir tendresse et loyauté et vous et vos membres me condamnez au bucher...alors que je n'ai encore rien fait en ces terres !
Elle le regarda à nouveau, les yeux emplis de tristesse et lui dit
Serions nous maudits et condamnés à nous opposer éternellement ? ne vivrons nous que de regrets ?
Elle sentit monter un sanglot dans sa voix...
Qu'il en soit ainsi !

Non sans faire sa plus belle révérence à l'assemblée :
Dames et seigneurs ici présents, je vous remercie de votre écoute, mais...
Excusez moi, je dois partir.
Il semblerait que je sois indésirable ici, attendue las bas et souhaitée ailleurs.
En passant devant Zeas elle lui murmurât à l'oreille dans un souffle, de manière si discrète que seuls eux deux purent l'entendre : j'aurais pu être fruit mur au gout de miel...mais l'enfer n'est rien à coté d'une femme qu'on a trahit !
Elle se releva, se retourna en faisant voler ses jupons multiples et sortit...Nihintxa avait quittée la salle.

Zeas avait observé la dame avec une grande attention.. il avait suivi le moindre de ses gestes, suivi chacun de ses pas et prêté attention à chacune de ses paroles.
Certes il se méfiait d'elle, tant elle avait elle-même mise en garde par rapport à sa manière d'agir mais l'académicien était non point troublé comme il l'était il y a bien longtemps devant une dame avec autant de charme mais il éprouvait comme une curiosité face à elle.
Pourquoi ? il ne le savait pas vraiment mais il comptait bien comprendre.
Avant qu'il ne dise le moindre mot, elle avait déjà quitté la pièce.. manière pour elle d'attirer encore plus l'attention ou de faire encore plus parler d'elle sans doute...
Toutefois une chose était sûre : Zeas la rencontrerait à nouveau ici ou ailleurs..
Il avait suivi son départ et grommela ensuite quelques mots :
A bientôt belle Nihintxa...
Puis il se tut.

Nihintxa entendit derrière elle, des bruits de pas dans le couloir..ne sachant pas encore quel pot de colle s'aventurait à la suivre, elle lâcha à tue tête une dernière phrase à l'attention de celui qui la suivait :
A l'alliance qui...
déclarera la guerre officielle Aux IS et souhaite anéantir le royaume de Marcellius...
Je me soumettrais !

C'est était fini, Nihintxa était déjà dans la charrette qu'une âme bien attentionnée avait apprêtée à son effet afin de la conduire en un lieu tenu secret ou elle se savait attendue par ses paires.

Sa réponse avait eu le don de me faire sourire. Peut être même commençais je à ressentir une certaine aisance. Mon estomac se dénouait et le stress du dialogue disparaissait petit à petit. Malheureusement elle était déjà parti, sans un dernier regard, elle avait quittée cette scène et laissée le protagoniste, que je suis, seul.

Mon chemin prenait la même direction qu'elle, celle de la sortie. Et ses dernières paroles fusèrent au son de mes oreilles. "Les IS", pensais je, avec un sourire aux lêvres. J'étais avide de savoir les raisons de cette querelle. Qui sait dans un avenri proche peut être que...

Voyons mon cher Aanltey ne t'avance pas trop ou tu risques de retomber de haut... En même temps je suis tellement retombé que je me demande parfois si il est encore possible de tomber plus bas ?

Un bout de parchemin, dont ma poche en était plein, une plume à l'encre magique perpetuel et j'étais paré à écrire cette missive...

Citation :: Dame Nyx,

Je ne sais si cela est votre vrai nom, et peut être n'est-ce que le reflet d'un passé difficile avec lequel on décide de vivre, mais ce n'est pas la raison de cette missive.

J'espère avoir la capacité de vous éclairer sur notre Ordre qui est rester trop longtemps dans les méandres de la connaissance, et qui s'ouvre enfin aux peuples d'Aguératon. L'Ordre Valinor et ses dirigeants ont toujours agit dans le but de satisfaire les désirs de ses membres et de les protéger contre toutes menaces. Parfois même, certains de nos membres se sont découverts une vocation qu'ils n'imaginaient pas, je n'aurais par exemple jamais cru vouloir oeuvrer en tant que diplomate suppléant. L'important étant de rester dans un cadre de bonne vie et solidarité entre nos membres. Ensemble nous formons une chaîne et chaque maillon à son importance.

Vous désirez en savoir plus sur Archangel ? Cela tombe bien car lui aussi, et moi même en réalité, désirons en savoir d'avantage sur vous et votre histoire. C'est pourquoi mon Roi vous propose une entrevue entre vous et lui. Je ne sais si j'aurais la chance d'y assister, je l'espère mais je ne peux contester un ordre si celui ci vient des instances supérieures.

En ce qui concerne les IS, nous n'avons pas spécialement un bon rapport avec eux. Nous ne les apprécions pas, mais nous restons l'un et l'autre de notre coté. La guerre ne sera pas déclarer maintenant. Mais peut être un jour qui sait...

Pour l'entrevue, vous préférez que celle-ci se déroule dans notre citadelle ou notre ambassade ?

Aanltey DeTony

Un messager, une lettre, et aussitôt dit aussitôt fait la missive était parti. En espèrant une réponse rapidement.

Zeas avait entendu les paroles de la pingouine. Ce qui amusait l'académicien était qu'elle appelait à la guerre sans pourtant connaitre réellement ceux dont elle parlait. Elle écorchait le nom du maitre des hautes terres d'une manière qui traduisait sa méconnaissance des choses de ce monde. Finalement pourquoi était-elle venue ici ? Il était tellement facile de trouver une guilde enviant l'Infinitum Spiritas qu'elle perdait une partie de son mystère, son coté énigmatique et si particulier et attirant. En fait, elle tombait dans l'effet de mode qui fait haïr celui qui domine, qui fait s'opposer aux meilleurs.
Nyx était en fait bien prévisible. Zeas en fut légèrement déçu mais il savait pourtant que les petites gens agissaient parfois ainsi. Il avait commencé à s'imaginer que.. à rêver sans doute mais la réalité lui revenait en pleine face : elle n'était pas celle qui lui ferait connaître le mystère, connaître l'attrait de l'inconnu, la soif de la découverte et l'ouvrirait à d'autres réalités, à d'autres mondes.
Elle était juste banale.. malheureusement.

A moins que..

Zeas avait été déçu par le comportement et les paroles de Nyx mais au fond de lui, il sentait qu'elle pouvait lui apporter plus qu'elle ne l'avait fait jusqu'à maintenant. Il était convaincu également qu'il pourrait lui offrir beaucoup. Les paroles de la Dame avaient été cinglantes, sèches, maladroites mais le Spiritas voyait au delà. Il percevait en cette attitude le caractère trempé d'une Dame déterminée, motivée par l'envie d'avancer, obtenir de chacun plus qu'on ne pouvait l'imaginer ou tout du moins, s'amuser au détriment des autres.
Ainsi, l'envie de mieux connaitre la Nymphe était la plus forte même s'il savait qu'elle n'hésiterait pas à semer le trouble et la confusion juste par plaisir.. ou par fourberie.
Enfin, l'académicien avait l'expérience des fortes personnalités, des mécréants, des espions mais aussi des Dames les plus ambitieuses et manipulatrices. Il était prêt à s'investir du mieux possible afin de découvrir la véritable personnalité de Nyx car il devinait en son armure une "faille" qui lui plaisait.

Il s'était décidé à prendre les choses en main. La charrette à quelques pas de lui en était l'un des premiers éléments concrets. Il monta sur le véhicule et se retrouva aux cotés de la Nymphe.

Il s'adressa à elle sur un ton empli d'humour qui tranchait avec son attitude précédente.

Alors tendre Nihintxa Etchegarya, vous m'accompagnez au bout du monde ?

Il appréciait être à ses cotés, mais il savait que le chemin était encore très long et escarpé de répliques tranchantes..

AAAHHH !!!!!!
S'exclama Nihintxa, claquant l'épaule de Zeas avec sa main sous l'effet de la surprise et de la peur qu'il lui avait faite.
Puis, réalisant qu'elle venait de frapper un membres de l'académie, elle, si peu au fait des us et coutumes locaux, elle devint toute rouge sous l'effet conjugué de sa gène et de la présence de Zeas.
Mais...mais...mais..qui vous permet ?, co...comment osez vous ?
Balbutiât elle.

Non mais il me veut quoi la le Casanova à deux sous là ?
Il est là, il se pavane et exhibe fièrement son icône avec cette blondasse aux oreilles pointues ! ...Et puis c'est qui celle là d'ailleurs ?
Il me prends pour une de ces femmes faciles lui ?, il ne manquerai plus qu'il me demande si j'habite encore avec mère Nymphe tiens ! C'est pas un IS pour rien celui là. Il va voir si je compte pour une prune !
Puis le fixant d'un regard noir...
mince ! elle n'arrivait pas à soutenir son regard, ça recommençait .
Rooooo, il l'énervait !
Mais...il avait dit"tendre Nihintxa", voila qui était mignon. Alors finalement il préférait la comparer à une douceur plutôt que de subir son courroux...
+ 1 pour la nymphe ! se dit elle, flattée.

Alors, elle improvisa, détournât la tête, la joue écrasée contre la vitre opposée de la calèche, ce qui eu pour effet de faire rire les charmants enfants qui passaient dans la rue animée qui se mirent à lui faire des grimaces, ce qui la fit sourire enfin...puis marmonnât doucement :
Je suis peut être douce mais je ne suis pas en sucre Zeas !
Je vous aurais accompagné...et plus encore, mais d'autres que nous en ont décidé autrement...alors le bout du monde va commencer pour vous par ouvrir la portière et sortir de la charrette !...
A moins que vous en ayez une autre définition ?
Lui dit elle, en lui offrant son plus beau et innocent sourire...

Zeas avait bu chacune de ses paroles, observé chacune de ses mimiques, ce qui participait à le conforter dans son envie d'en savoir plus encore sur la Nymphe.
Il appréciait cette émotion toute particulière qui la faisait le fuir du regard.. ainsi l'académicien semblait la gêner mais la faire fuir un peu également..

La dernière question de la Dame accompagnée d'un sourire qu'il considéra comme une sorte de défiance motiva Zeas à être direct comme il aimait l'être depuis qu'il avait constaté le bien-être que cela pouvait offrir bien souvent.

Le bout du monde est pour moi le point qui fait la jonction entre votre regard et le mien. L'emplacement de notre horizon, de notre avenir, le début de tout, le début de Nous.
Il cherchait son regard, son sourire et chacune de ses réactions.

Après, soit, cela ne vous intéresse peut-être pas, mais j'ai la faiblesse de croire tout le contraire depuis que je vous ai rencontrée sinon dès vos premières attaques sur mon royaume mes armées auraient riposté à la hauteur de l'outrage fait : deux fois plus fort.

A partir de là, me voyez-vous vraiment comme votre ennemi, un de ces méchants Spiritas qui ont vu en vous la tentation du péché ultime pour une alliance.. la traitrise ?
Ne percevez-vous rien de particulier entre vous et moi ? Ne sentez-vous pas l'ombre d'un mystère, d'une gêne, d'une envie, d'un besoin et d'un bien-être attirant mais tout aussi repoussant par le mal-être passager qu'il provoque en vous, ce trouble qui vous met mal à l'aise et vous émeut ?
Beaucoup de questions sans doute, qui se résument finalement en une seule, très simple à poser et qui peut aussi se résumer ainsi : Voulez-vous déjeuner avec moi douce Nihintxa Etchegarya ?

Zeas se tut et lui rendit un sourire qui traduisait aussi toute la sincérité qu'il avait mise dans ses dernières paroles.

Roooooo il avait quand même le don pour faire l'inverse de ce qu'elle attendait et lui donner des réponses qui la laissaient sans voix !
Ça y est elle se remettait à réagir comme une adolescente boutonneuse qu'elle n'était plus et sentit ses joues devenir pourpres! mais qu'est ce qui lui prenait ?
Il était donc sérieux se dit Nihintxa. Il avait déjà fait disparaitre l'icône de la blondasse, l'invitait avec tous les égards... et semblait sincère !
Il avait même consenti à ce que tous sachent combien Nyx lui importait en avouant ne jamais répondre à ces attaques !
Sa sincérité toucha Nihintxa...

Elle lui répondit donc par une dernière provocation d'une voix feutrée et à peine audible :
Le début de tout ou...la fin de rien.
Puis elle releva son visage et le fixa du regard en coin qu'elle savait si bien faire, accompagné d'un demi sourire :
je ne représente donc pas pour vous la tentation d'un péché ultime Zeas ?
Puis qu'il voulait la franchise, elle lui offrirait sa spontanéité !

Zeas, un déjeuner sera une occasion propice pour éclaircir certaines zones d'ombre qui ternissent nos rapports . Je condescends donc à votre innocente demande.
Même si elle avait acceptée, il devait savoir qu'elle voulait bien être reine...mais pas l'ombre du roi !
Mais vous qui semblez si sur de vous, si vous avez peur de vous bruler, ne jouez pas avec le feu !
Avait elle lâchée pour faire comprendre à Zeas que si cette invitation cachait quelque fourberie IS elle ne lui pardonnerait Jamais !
...et on va ou ?
Je n'ai que cette robe blanche lacée, choisissez à bon escient...et étonnez moi lui soufflât elle ?

Mmmh... ce tempérament rebelle il l’appréciait même si certains mots pouvaient parfois légèrement l’attrister. Mais bon, cela faisait partie du personnage et c’est aussi ce mélange détonnant de charme et de mots provocateurs lâchés ici ou là qu’il appréciait.
Vous étonner ma Reine ? j'espère bien le faire au quotidien afin que chacune de nos rencontres constitue un instant à part, empli du charme de votre regard étonné.

"La fin de rien" dites vous aussi... En vous voyant envisager une fin éventuelle je pourrais m'interroger sur votre sincérité mais je préfère constater votre connaissance de certains poèmes termina-t-il heureux de voir l'intérêt dont-il avait été l'objet.

Après un court silence, l'académicien s'adressa à nouveau à la Dame.
Voulez-vous m'accompagner pour vous venger de l'Infinitum Spiritas, ou pour une affection et attirance naissante réciproque ou seulement par curiosité ?
En fait et pour tout vous dire, votre sous-entendu me déçoit quelque peu et me laisse songeur.

Zeas se plaisait à lancer quelques paroles interrogatives afin de sonder son interlocutrice, même s'il finissait toujours par être moins corrosif, comme lorsqu'il reprit :
Toutefois j'ai la faiblesse de croire que comme moi, vous accordez de l'importance à cette invitation.
Cette robe vous va à ravir belle Nihintxa et même s'il est compliqué de choisir un lieu qui ne souffre de la comparaison, je sais où je vais vous emmener. Votre présence va magnifier l'endroit et le calme de celui-ci tout comme sa beauté vous plairont, "ma blondasse préférée" lâcha-t-il avec un grand sourire qui se voulait complice.

Le goût du péché je l’ai à chacun de vos regards et mon appétit grandit à chacune de vos paroles qui me laisse au fond de la gorge une sensation de ce doux miel sucré dont j'aimerais me nourrir pour la vie.
Zeas avait un ton enjoué, plein d'entrain. Il semblait profiter de l'instant présent même s'il redevint plus sérieux.

Quelles sont les zones d’ombre dont vous voudriez parler ? Notre avenir ?
Il suivait la réaction de Nyx avec beaucoup d'attention tout en faisant démarrer la charrette vers une destination encore inconnue..

Clllllak ! fit la main de Nihintxa en claquant à nouveau l'epaule de Zé . Blondasse moi ?
Roooooo il l'énervait à lui répondre en questions miroirs au lieu d'acquiescer simplement. Son verbe était habile, plein d'humour à ses dépends, certes mais galant, ses questions d'une franchise déconcertante et ses intentions explicites...il est presque parfait dans ce rôle de prince charmant, il manquerai juste.....! se dit elle. Puis :

Zé, ne soyez pas dupe de mes pseudos sous entendu, vous qui êtes si perspicace à mon égard, apprenez donc à lire entre mes lignes. C'est une attitude typiquement nymphique que de prêcher le faux pour savoir le vrai !

Puis elle inspira, ferma les paupières pour se donner courage et contenance..mais sans grande conviction, puis le regarda plein d'affection et lui dit :
Et sachez que quand je vous dit non, mon âme résonne d'un peut être...
et si parfois mes lèvres offrent un peut être, les arcanes de mon cœur souffrent d'un oui....
Zé semblait suspendu à ses lèvres, tiens ! tiens ! se dit elle, si je le faisait attendre...mais devant son regard attendri, après un bref silence :
et à savoir si vous importez pour moi ?
Je réponds Oui ! et vous laisse comprendre ce qu'il se doit !

Mais l'état des routes et le bruit assourdissant qui en résultait, rendait la conversation à peine audible. Ils traversaient de somptueux paysages verdoyants et elle put apercevoir au loin ce qui semblait être un havre de paix sylvestre...

La charrette accéléra petit à petit et Zeas semblait déterminé à arriver très vite en ses terres. En effet, le lieu dans lequel il voulait convier la Dame, était une des premières parcelles qu'il avait conquis. Dès son premier passage en ces terres, il avait été conquis par le sublime paysage, l'ambiance paisible emplie d'un romantisme ambiant : un immense pré, d'un vert intense, parsemé d'une multitude de fleurs de toutes les couleurs et au centre duquel un immense arbre offrait un parfait ombrage. Cet espace de verdure semblait s'étendre à perte de vue mais, comme dessiné par un artiste, un lac se dessinait à quelques mètres de l'arbre qui se reflétait dans ces eaux poissonneuses et calmes. Une petite plage d'un sable immaculé attirait les rares personnes autorisées à visiter le lieu. En fait, l'académicien était toujours venu seul ici. Même celle qui partagea son quotidien avant le cataclysme n'avait jamais gouté aux plaisirs de ce territoire rare. Seul Zeas avait eu le bonheur de découvrir le soleil et la verdure danser ensemble dans l'eau étincelante, avait pu se perdre dans un coucher de soleil exceptionnel et en rencontrant Nyx, il avait immédiatement compris que ce serait elle qu'il aurait le plaisir d'accompagner ici.

Le Spiritas était comme intimidé d'avoir à ses cotés celle vers qui beaucoup de ses pensées se tournaient depuis qu'il l'avait rencontré. Il avait beau être habitué à diriger, décider, conduire des armées, troupes et assemblées, il se posait mille questions et imaginait mille réponses. Le pré serait-il au goût de Nyx ? Ne trouverait-elle pas cela trop... vert ? Le coté nature était-il ce qui convenait le mieux ? Ne devrait-il pas plutôt la convier dans l'un de ses milles palais ? L'invitait-il dans un lieu si exceptionnel ? Des endroits comme cela elle en avait peut-être déjà connu de nombreux... était-elle comme lui, extrêmement sensible à la beauté de la nature ? Est ce que tout serait prêt à leur arrivée ?
En fait, Zeas voulait réellement époustoufler la belle. Ainsi, pendant qu'ils cheminaient à grande vitesse, un immense buffet était en cours d'installation, offrant une multitude de délices. Il ne savait ce que la Dame appréciait, alors il avait demandé qu'un assortiment de toutes sortes de mets fins soit disposé sur une table de pierre à quelques pas de l'arbre.
Plusieurs musiciens devaient initialement les accueillir à l'orée du pré, mais Zeas avait finalement décidé d'être le seul à pouvoir assister à l'arrivée de Nyx en ce lieu paradisiaque.

Ils arrivaient.. l'académicien se sentait comme "stressé", ce qu'il n'avait jamais vécu. Cette sensation bizarre le déplaisait au premier abord mais finalement il souriait d'y gouter enfin, même si cela le faisait remettre en place son gilet de cuir qui semblait ne jamais être comme il voulait.
Il ajustait sa chemise blanche et souriait en observant les traits de la Dame.. qui ignorait encore là où ils allaient.

Un rideau d'arbres se dressait devant eux, Zeas commençait à ralentir la charrette comme s'il voulait profiter encore de l'instant puis ils virèrent à droite. En quelques instants le paysage changea totalement. D'une forêt relativement touffue de laquelle émergeait un chemin tortueux, on découvrait subitement un immense pré illuminé par un ciel d'un bleu intense qui mettait encore plus en valeur le vert d'un pâturage baigné par un lac d'une candeur native.

L'académicien ne voulait pas embarrasser Nyx par de nombreuses paroles relatives à la beauté du paysage, ses délices, le plaisir d'être ici avec elle, si belle, si délicieuse, tellement charmante, comme si le plus beau des diamants trouvait écrin à sa mesure. Il fit en sorte qu'elle n'ait aucune idée préconçue sur le lieu afin de réellement connaitre son avis, sans fioriture.

Les roues de la charrette s'immobilisèrent tout doucement entre une multitude de fleurs.

Nous sommes arrivés chère Nihintxa Etchegarya.

Zeas observait chacune des réactions de la Dame et descendit de la charrette. Il fit ensuite le tour afin d'aider la Dame à descendre, sans la quitter des yeux.

Nihintxa sortit de la charrette en tenant la main de Zeas et ce qu'elle vu dépassait les beautés sylvestres qu'elle avait vu jusqu'à présent. Le paysage était stupéfiant, sous le charme, elle serra un peu plus fort ses doigts sur sa main.
Zeas semblait gêné, cet endroit semblait le troubler...quelques souvenirs devait encore se trouver ici...il est si sensible se dit elle en soupirant...A moins que ?..se pouvait il que ce soit elle qui le trouble à ce point ?

Alors elle le regarda en coin avec les pétillants de malice et ne put soutenir son regard encore plus gênée que lui. Ça recommençait, la revoilà encore dans la peau d'une adolescente amoureuse...
Alors elle s'avança, le regarda droit dans les yeux en lui prenant ses deux mains entre les siennes et lui murmura ce poème oublié en elfique :

Zeas Indotári Zeas Roi des Cœurs

Ar renuvammet oialë Et je me souviendrais pour toujours
Antanelyë men melessë ar alassë Tu me donna amour et joie,
Nelmemma len úva firë indommassen Mais mon amour pour toi ne mourra pas dans mon cœur
Sí wila Númenna rámainen laurië Maintenant vole à l’ouest sur des ailes d’or
Ar nai fëalya seruva oialmaressë Et puisse ton âme rester dans la joie éternelle
Lya meldë Nihintxa Ton aimée Nihintxa

Puis ferma les yeux n'osant regarder à nouveau l'académicien, gardant ses mains entre les siennes et savourant chacune des secondes de silence qui suivirent. Il semblait si parfait : attentionné, doux..elle ne voulait pas qu'il croit qu'elle était de ces filles faciles, et comme tout le monde semblait mettre en doute sa sincérité, ne voyant en elle que tromperie apparente, Nihintxa ne su que faire...elle vivait une vraie tempête émotionnelle et ne savait comment la gérer...
Ce qu'elle avait prévue n'était, et ce qu'elle vivait n'aurait du...

ouahhh.. que c'était bon de sentir la chaleur des mains de Nihintxa. L'émotion de Zeas devait transparaitre, tellement toucher la peau de la Nymphe était agréable, et le poème avait fini de l'atteindre en plein cœur. Elle était d'une douceur sans égale, d'une beauté extrême et savait séduire par son attitude et ses mots. Chacune de ses paroles l'avait frappé en pleine face. Il l'avait écoutée sans un mot, sans pouvoir détacher son regard de ses yeux et de ses lèvres. Cette langue murmurée avait quasiment fait de ce poème une déclaration de foi, sacrement de leur rencontre, de leur avenir peut-être aussi ?

Le silence avait suivi ces mots elfiques et l'académicien ne pouvait quitter ce regard tellement intense. Toute la force de Zeas, toute la détermination qu'il montrait habituellement étaient comme effacées devant la Dame. Il était comme captivé, attiré par le chant d'une sirène vers une prison de rêve.

Il rapprocha de lui leurs mains unies en caressant tendrement celles de la belle sur lesquelles il déposa ensuite un doux baiser. Puis, dans un même murmure il s'adressa à Nyx, sans jamais rompre le lien entre leur regard :

Alors, tu aimes ? Tu restes avec moi.. ici ?
S'agissait-il d'une question ou d'une prière ? Parlait-il de ce lieu ou de ce baiser ? Tout cela à la fois sans doute, et la réponse qu'il attendait se dessinait dans son sourire.

Tu sais Nihintxa, antalyë ninya indo je te donne mon coeur
Ces quelques paroles maladroites le faisaient sourire car il savait qu'il n'avait peut-être pas utilisé les bons mots mais il avait fait l'effort de s'adresser à Nyx en langue elfique pour qu'elle soit consciente que - pour elle - il était prêt à beaucoup de choses.. à tout peut-être..

Nihntxa réouvrit les yeux et fixa dans un demi sourire le regard de Zeas...tiens il parle le Quenya ? se dit elle. Le temps semblait figé, l'environnement lui aussi, le monde semblait...enfin surtout Zeas, suspendu à ses lèvres.
Zeas, tu dit m'offrir les arcannes de ton cœur, mais es tu prêt à assumer telle relation ?
Serait ce ce que tu souhaites le plus ardemment, le ressents tu comme une évidence au plus profond de ton âme ?

Alors elle relâcha ses mains et fit un pas en arrière.
Car, Zeas ! ce blason d'alliance qui orne tes armoiries et fait ta fierté est à mes yaux ce fossé qui nous sépare. Il est cette montagne que tu dois gravir, car je me trouve de l'autre coté.
Te sent tu capables tel sacrifice pour moi ?
Suis assez digne à tes yeux de cet honneur ?

Nihintxa soupira, elle l'espérait sincèrement...mais le blason IS ne lui inspirait que rancœur et vengeance.
Me ferais tu naïve assez pour espérer que Zeas officialise ses sentiments lors d'un évènement qui réunirait tout Alérandir Daäl ?...
ou me rendrais tu follement heureuse de voir ce doux rêve réalisé ?

Mince ! ma fille, tu ne vas pas te faire avoir aussi facilement par un IS...réagit ! se dit elle les sourcils froncés.
Alors Nyx, ses joues emplies de pourpre par tant de solennité et la chaleur de la saison s'avança vers le lac...La nymphe avait besoin de se rafraichir, de se remettre les idées en place...

Post Scriptum :

Ce qui suivit aurait du rester secret entre Zeas et la Nymphe, mais un peintre en ballade champêtre surprit une scène étrange au détour d'un bois et l'enlumina de sa magie elfique...
Ce n'est que plus tard que ceci fut mis à jour après qu'il ait joué au jeu de carte dans une sombre taverne et qu'il y ait perdu sa chemise et jusqu'à cette toile sécrète...

en voici le contenu

https://www.youtube.com/watch?v=iTFCs7ph33A

Du témoignage oral dudit enlumineur, il semble que les derniers mots de la Nymphe furent :
Cocher emmenez moi à la capitale un tournoi m'y attends...et faites mandater un serviteur pour qu'il apporte des vêtements à Zeas...
Puis ! au dernier instant !
avant que la charrette ne parte !
...elle lui envoya un baiser, d'un souffle évanescent sur la pomme de sa main.

Zeas après avoir ressenti des sensations dont il rêvait depuis quelques temps, se retrouvait en situation étrange. Cela dura un long moment qu'il mis à profit pour analyser ce qui c'était passé.. Il était ainsi décidé à retrouver le voleur et faire en sorte que celui-ci ne sévisse plus jamais.

La charrette arrivait à l'orée du bois lorsque Zeas décida de partir à sa rencontre, histoire de ne pas perdre un instant. Il était en tenue certes un peu légère mais il n'avait en tête qu'une pensée : retrouver Nyx.
Il revêtit précipitamment les vêtements que le cocher lui avait apporté. Décidément la Nymphe avait pensé à lui malgré son départ rapide... Une fois prêt, il lâcha au cocher :

"Allez, plus de temps à perdre, conduis-moi vers elle !!!

Et ils partirent dans un nuage de poussière...