un inhabituel combat

Malenie ne revint pas de l'attaque ultra puissante que lui affligea Abura. C'était énorme ! Elle ne put rien faire, alors elle reçut le coup en plein dans le ventre. Elle fut projetée au sol à une telle puissance que tout le monde fut étonné. La ptite Abu savait se défendre.

Remise de son choc elle se releva, et reçut une arme en plein ventre, elle le gonfla et fit rebondir l'arme. (Faut bien que manger serve à quelques choses.) Et elle alla attaquer Abura, qui s'était mise dans une position défensive. Elle envoya des coups de poings, des coups de pieds, de tête, d'oreilles. Combattit avec son arme, essayant de faire mal à Abura. Au bout de 10 minutes, elle s'arrêta, et alla s'assoir.

C'était l'heure de la prière à sa maman. Mais quand elle s'assit elle eut le malheur de laisser trainer son pouce sous elle, et quand elle eut posé son postérieur sur la roche, elle cria. Elle se releva vite fait, et vit son pouce devenir rapidement violet.

"Ah ben tiens"

Elle avait tout prévu, et prit une bande dans son sac et s'immobilisa son pouce. Elle s'était faite une entorse !!!!

"Chere Maman,
Toi qui est la plus belle et la plus gentille
Je te remercie de tout ce que tu as fait pour moi.
[...]"

Dans ma grande bonté d'âme, je vous épargne la suite.

Il n'empeche que cela dura bien quelques minutes. Après, elle se releva et alla voir Abura.

"C'est bon on peut reprendre"

Là, elle siffla, et des oiseaux de toute part, apparurent, et se soulagèrent sur la zone de combat. Malenie courut se mettre à l'abri laissant Abura seule sous cette pluie battante...

Lorsqu’abura vit tomber les crottes d’oiseau, elle soupira… elle aurait du s’en douter. Déjà, la prière à sa mère qu’avait faite Malenie ne l’avait pas étonné le moins du monde. La dame s’était en effet mis en mode blasé. Elle ne bougea donc pas quand les oiseaux arrivèrent, ni quand un déluge s’abattit sur elle.

Elle eut une petite pensée pour la personne qui pensait que le meilleur moyen de s’essuyer était d’utiliser des oisons… C’est alors que la matière fécale s’abattant sur elle se transforma à ses yeux. Elle devint une pluie étoilée projetant milles rayons de toute les couleurs du spectre lumineux. Et bien qu’elle ne puisse pas voir les infrarouge et les ultraviolets elle ne douta pas une seconde qu’ils étaient également présents. Certains se réunissaient formant un rayon blanc assemblage de plusieurs couleurs. Elle regarda cette merveille avec ébahissement !

Elle avait enfin atteint le paradis ! Elle aperçut alors Malenie à l’abri, pff elle ne savait pas apprécier les bonnes choses. Cependant sa présence révélait une chose, elle n’était pas morte.

Elle soupira puis quand le déluge s’arrêta, l’odeur s’éleva. Celle-ci eut le mérite de la réveiller, elle observa son débardeur, et décida de faire un rapide nettoyage, elle regarda l’assemblée et se mit à crier :

oyez, oyez brave gens !
vous vous demandé surement comment je vais faire pour enlever ces affreuses taches, et bien regardez ! Il n’y a mesdames messieurs, aucun artif…trucages ! Et bien, après avoir à peine frotter ces tâches avec ce produit merveilleux…

abura tout en parlant sortit un bidon remplit d’un épais liquide verdâtre et l’appliqua (le liquide pas le bidon) sur les tâches de son débardeur qu’elle avait au préalable enlevé révélant un autre débardeur bleu ciel et jaune.

Et regardez, mesdames et messieurs ! Les tâches disparaissent déjà sous vos yeux ! Non, ce n’est pas une illusion ! Ce miraculeux produit est un détachant puissant qui agit sur toutes sortes de tissus ! De plus ! Ce produit ne nécessite pas l’usage d’eau ce qui vous protégera vous et vos enfants d’une possible intoxication ! De plus en plus incroyable mesdames messieurs ! Ce produit ne coûte presque rien, en effet parce que vous êtes un bon public je vous le donne pour 15 pièces d’or seulement ! Alors n’attendez plus et sautez sur l’occasion, elle ne se représentera pas deux fois !

Abura réussit à vendre quelques bidons de sa potions miracle, puis elle détacha son pantalon et reprit le combat avec Malenie qui était toujours caché sous son arbre.

Malenie regardait Abu vendre sa ptite popotte. Elle se demanda un instant si elles étaient bien en train de combattre, ou si elles faisaient leur marché.
Malgré cela, elle vit pas mal de monde acheter cette potion "miracle". Mais malheureusement ils n'avaient pas vu la petite clause en bas écrit en caractère 6, en blanc sur du jaune.

"Ce produit est à utiliser à une température de 26,5°C, à un pourcentage d'humidité de 80% et sur un tissu en lin. Si vous ne respectez pas ces conditions, il y a 95% de risques qu'il y ait des effets secondaires nocifs. Ce produit est ni échangeable, ni remboursable.
Ne pas jetez sur la voie publique."

Elle comprit tout de suite mieux pourquoi Abu le vendait et pourquoi elle avait des vêtements aussi laids.
Elle eut soudainement une vague de pitié, qui s'enleva bien vite.

"Bon si t'as fini de vendre des arnaques on pourrait reprendre le cours du combat je pense !"

Elle tapa dans une pierre qui vola et se dirigea droit sur Abu, puis elle envoya une de ses armes fatales. Mais elle lui donna un effet, si bien que, elle pouvait changer de direction à tout moment...

Abura avait gagné de quoi s’acheter pas mal de lait fraise grâce à cette potion qu’elle n’utilisait pas (elle n’en avait pas besoin, abura est la meilleure ne l’oublions pas !).

Le combat repris, Malenie lui lança une pierre qu’elle regarda passer à plusieurs mètres d’elle avec étonnement (Malenie était donc si nulle en lancé ?). Puis elle lança son arme qui fonça droit sur l’elfe, abura su aussitôt qu’elle n’arriverait pas à l’éviter. Il fallait donc l’arrêter.

Pour cela, il lui fallait une armure, elle retira donc son débardeur et son pantalon dévoilant une armure étincelante au soleil. Mais il n’y avait pas de soleil, alors elle n’étincelait pas. Elle était composée de deux pièces : un haut à manches longues, et une jupe qui arrivait jusqu'à ses genoux. Elle retira ses chaussures et rapidement, enfila des bottes super résistantes. Elle enfila un heaume au moment ou l’arme fatale la percutée. Celle-ci amocha franchement son armure arrachant la manche droite et cabossant ses bottes quand elle revint à l’attaque. Abura poussa un soupire, une armure neuve ! Elle la retira cependant, non efforts, sautilla sur place pour retirer sa botte cabossé puis avec dignité et elle fit face à Malenie.

Evidement, sous son armure elle portait des vêtements (et oui encore !): elle avait un t-shirt blanc et un pantalon bleu marine.

C’est donc dans ses vêtements de luxe qu’elle répliqua, elle pris de la vitesse, utilisa un des nombreux rochers de basaltes et s’élança vers le ciel. Elle détestait faire cela car elle ne pouvait pas changer de trajectoire une fois en l’air à moins qu’une force vienne s’appliquer sur elle, mais elle ne voyait pas laquelle. Elle lança son arme, fit un roulé boulé en atterrissant et alla récupérer l’arme qu’elle avait aussi jeté plus tôt.

Malenie assistait au deshabillage d'Abura. Elle se demandait jusqu'où elle irait, et comptait le nombre de couches de vêtements à environ 5, jusques ici.

Elle soupira quand elle vut son armure, et trouva que c'était injuste, car elle venant de prison elle n'avait pas eu le temps de prendre tant de précautions, bien qu'elle se dit qu'Abura devait finalement avoir peur. Elle applaudit quand Abura réatterit sur ses pieds (car au début ce n'était pas vraiment joué d'avance).

Puis, elle alla s'assoir sur un rocher, laissant seule Abu au centre de la piste. Après tout, elle se ridiculisait à elle même sans besoin de son intervention. Donc limite déçue, elle décida de laisser faire Abura-clown son show à elle.

Malenie cessa le combat, abura la regard un instant et se rendit compte que son adversaire attendait quelque chose.

Elle décida de s’amuser un peu, retira son pantalon dévoilant une jupe multicolore (cet empilement de vêtements était du a une technique particulière qu’elle avait apprise lors d’un de ses voyages).Elle prit sa jupe à deux mains et… décida qu’en fait elle n’avait pas envie de danser et alla s’asseoir tranquillement près d’un grand chêne.

Là elle prit dans une de ses poches une feuille couverte d’écriture et de symbole étrange… Sans doute était-ce une formule magique pour obtenir des pouvoirs surpuissants qui lui permettraient de réduire en esclavage tous ceux qui lui tiendrait tête, et leur faire faire n’importe quoi, même se jeter dans une bassine d’eau bouillante, avec plaisir mouahahahahahaha !

Cela dit, comme il ne faut pas se fier aux apparences, c’était sans doute une simple feuille qui lui permettrait de survivre face au regard inquisiteur d’un érudit, qui lui poserait des questions sur quelque obscure sujet, où sa culture générale serait mise à rude épreuve tel un être chétif qui devrait réalisé le parcours du combattant d’un mercenaire surpuissant bénéficiant d’un coup de pouce de la nature qui lui permettait de ne jamais ressentir la moindre fatigue (cette phrase pour le moins incompréhensible signifiait simplement que cette feuille était un moyen de survie). Elle commença donc à la lire avec détermination et faillit bien s’endormir. Après quatre ou cinq bâillements, elle décida qu’il était temps de se réveiller.

Elle rangea sa feuille qui lui permettrait de survivre face au regard inquisiteur d’un érudit, qui lui poserait des questions sur quelque obscure sujet, où sa culture générale serait mise à rude épreuve tel un être chétif qui devrait réalisé le parcours du combattant d’un mercenaire surpuissant bénéficiant d’un coup de pouce de la nature qui lui permettait de ne jamais ressentir la moindre fatigue.

Puis elle alla danser ! Aussi incroyable que cela puisse paraître, abura savait danser ! Elle se déplaçait avec grâce et souplesse, au point d’enchanter les quelques spectateurs qui avaient déjà pu assister à un chant merveilleux, un vol plané digne des plus grand oiseaux, un défilé de mode, une pluie torrentielle, l’attaque des poissons tueur, une prière à la mère de Malenie, un déluge de crottes d’oiseaux, etc... et accessoirement un combat.

Elle dansa ainsi quelques minutes, puis retourna à sa feuille qui lui permettrait de survivre face au regard inquisiteur d’un érudit, qui lui poserait des questions sur quelque obscure sujet, où sa culture générale serait mise à rude épreuve tel un être chétif qui devrait réalisé le parcours du combattant d’un mercenaire surpuissant bénéficiant d’un coup de pouce de la nature qui lui permettait de ne jamais ressentir la moindre fatigue.

Une fois sa lecture terminée elle lança un regard interrogateur à Malenie.

Malenie regardait Abura. Elle avait pitié pour elle. Pitié pour un être qui n'avait pas eu la chance d'étudier, et qui ne vivait des expériences qu'à travers un autre être, Mal.

Quand elle porta sur elle un regard interrogateur, Malenie se demanda ce qu'il fallait qu'elle fasse. Puis soudain elle comprit, alors elle se leva, porta un rocher (assez lourd, mais Mal est forte) qu'elle posa devant Abu, et s'assit derrière le rocher. Si bien qu'elles étaient séparées que par le basalte.

"Bonjour mademoiselle,

Vous avez vingt minutes pour préparer cette question.
La fable 1 du livre VII est-elle morale ?
Je vous souhaite bon courage. »

Puis sadique, comme elle était, elle se mit à chantonner empêchant quiconque de pouvoir se concentrer. Une nouvelle pluie s’abattit. Soudainement, comprenant que le livre étant en train de s’abîmer elle s’arrêta. Détruire un livre ???!! Non elle ne pouvait pas.

« Bon arrêtez, je sais déjà ce que vous allez me dire, je n'ai pas de temps à perdre avec vos inepties.

Je vais vous donner des définitions, vous me donnerez le nom.

Il a renversé les lois de l’esprit.
Il aime le lait et à la cantine attend toujours la fin pour en avoir encore.
Il est sous tension, constamment, et va dehors pour se rafraîchir.

Vous avez cinq minutes pour me répondre. Puis vous me parlerez de ce que vous pensez de la théorie des correspondances … »

Malenie fixait Abura méchamment. Elle se devait d’être méchante, c’était son rôle. Elle tapotait avec sa plume sur le rocher.

Toc…Toc…Toc… le temps passait.

Abura regarda Malenie avec un air surpris. Elle comprit alors ce que faisait cette dernière. Elle lui fit donc un joli sourire et répondit avec calme et sérieux:

Puisque mon exposé ne vous intéresse pas, je vais répondre à vos questions, vous me parlez sans doute de l’auteur de ces fameuse lettres d’un étranger. De cet homme polyvalent qui aime le lait en rabe, et enfin de cet autre qui a un rouet.

Quant aux correspondances, je dirais qu’elles mettent trop longtemps pour parvenir à leur destinataire, c’est un véritable handicape pour la paix.

Voyant que l’humour de Malenie avait déteint sur elle, elle se racla la gorge et ajouta:

Il se fait tard, le soleil va bientôt se coucher...

Malenie fut quelques secondes impressionée de la rapidité de réponse d'Abura. Mais elle ne le montra pas. Alors elle prononça avec un sourire mystèrieux.

"Le lait fraise ne t'a pas complétement détruite à ce que je vois. Tu as tout juste. Félicitation...Tu peux espérer avoir 8...ou pas !"

Puis elle enchaîna.

"Quant à ta théorie des correspondances, elle est originale, et particulière, mais n'en demeure pas moins intéressante."

Elle regarda le ciel puis lui dit.

"Le soleil se couche, mais nous n'avons toujours pas fini notre combat, de même que le comptage du nombre de couches de vêtements que tu as. Reconnais-tu ta défaite ?"

Malenie la regarda dans les yeux.

Abura fut super contente de sa note, 8 ! C’était plus qu’elle n’avait jamais eu et n’aurait jamais. Puis Malenie lui demanda si elle reconnaissait sa défaite. Elle l’observa un long moment, avec un sérieux plutôt exceptionnel et répondit :

Ce combat est très intéressant et il reste encore quelques mystères à éclaircir. Quand au nombre de couches de vêtement que je porte, et bien, j’ai ai relativement peu, je me suis habillée assez vite ce matin pour être là à l’aube, sans compter que je rentre de voyage. Et puis je m’amuse beaucoup et je gagne de l’argent, donc je continue.

Sauf si tu acceptes ta défaite…

En attendant une réponse, abura prit une glace au chocolat et la mangea en regardant les spectateurs.

Une idée lui vint alors à l’esprit, elle se leva brusquement et courut jusqu’à la rive du lac. Elle sortit un énorme jambon et le jeta dans le lac, elle observa ensuite les poissons qui dès que le jambon toucha l’eau se jetèrent sur ce dernier. Elle les regarda dévorer le jambon quand soudain un plus gros poisson que les autres s’approcha. Elle se pencha légèrement en avant pour voir ce qui allait se passer. Les petits s’écartèrent et ne bougèrent plus, ce qui était très impressionnant. Un calme teinté de peur s’installa tandis que le poisson mangeait tranquillement le jambon. Il dut alors avaler un morceau de travers car il se tortilla et finit pas mourir. Les petits le regardèrent avec indifférence et mangèrent le jambon.

Une fois le spectacle terminé abura se tourna vers un autre cas beaucoup plus intéressant : Malenie.

Malenie éclata d'un rire tonitruant, maléfique, endiablée, qui se répercuta sur les arbres de la forêt, avant de s'élever dans les airs tel un albatros.

"Laisse-moi rire ! Et non évite les jeux de mots pourris. Comment pourrais-je accepter alors que je te matte haut la main !!! Peut-être qu'on aura une visite de gardes...mais bon en te voyant ils s'en iront donc ça va.

Bon va falloir installer les tentes, sauf si tu veux passer toute la nuit à te faire ratatiner..."

Elle ne mangea pas. Elle avait fait peu d'activité cette apres-midi, et manger comme abura allait la faire devenir aussi grosse qu'elle. Elle décida donc d'attendre un peu.

Abura eut un sourire amusé. Malenie était toujours aussi prétentieuse. Abura ne se faisait aucun soucie pour les gardes, même s’ils venaient, elles s’en sortiraient.

Elle était prête à reprendre le combat quand elle sentit au fond de sa poche un paquet. Elle le sortit avec curiosité, il s’agissait d’un paquet de pomme de terre cuites assaisonné d’une plante rouge servant à faire des épices. Elle ne se souvenait pas d’où elle les tenait mais bon, elle avait quelque chose à fêter et cet aliment serait parfait. Elle ouvrit le paquet, et en proposa à Malenie tandis qu’elle-même se servait sans crainte.

Je ne sais pas si elles sont encore bonnes mais il faut savoir vivre dans le risque. Tu en veux?

Malenie avait accepté sa proposition et toutes deux mangeaient tranquillement quand Abura commença à se sentir mal...

Malenie s'assit en face d'Abura, pour manger ces pommes de terre cuites assaisonné de plante aromatique qui donnait plutôt une couleur rouge aux pommes de terre.

Le soleil commençait à décliner. Dans quelques instants, on allait assistait à un coucher de soleil.

"Tiens, un coucher de soleil se profile à l'horizon"

Elle se rappelait son enfance. Son père l'amenait s'entraîner, et le soir ils regardaient le soleil se coucher. La lumière était magnifique !

Puis d'un coup Abu eut l'air d'avoir mal, de n'être pas bien. Au début, elle éclata de rire pensant qu'elle faisait l'un de ses numéros dont elle avait le secret. Mais elle pouvait voir qu'elle n'allait vraiment pas bien.

Mal voulut se lever pour aider Abu, mais au lieu de cela, elle tomba par-terre à son tour. Tout tournait autour d'elle, son coeur lui faisait mal, ainsi que sa tête. Dès qu'elle bougeait elle menacait de vomir.

Elle eut juste la force de prendre le paquet et d'y lire la date de péremption. Cela faisait 5 mois...

Elle vit Abura chanceler, puis elle s'évanouit.

Abura vit Malenie s'évanouir, puis elle s'effondra à son tour et ne bougea plus…

Malenie reprenait peu à peu conscience, en repensant qu'elle s'était peut-être trompée en lisant la date de péremption. En effet il restait encore un mois.
Elle remarqua que tous les spectateurs, lâches comme ils étaient, étaient parti sûrement manger et boire un coup alors qu'ils les avaient vu s'effondrer. Elle soupira.

Tu parles ! Brave, courageux, beaux, fort, attentionné !!! C'était des mauviettes. Cela faisait une dizaine d'heures qu'elles s'étaient évanouies, et ils n'allaient pas me dire que personne n'était passé. Pffff que de la gueule.

Les seigneurs aguératonniens avaient définitivement perdus la côte qu'ils avaient - ils en avaient une ? -.

Elle regarda Abura qui elle aussi était parterre puis la secoua.

"Abu ? Réveille-toi. Ces chiens sont partis."

Oui, oui, vous ne rêvez pas les chiens vous désignent ! Traître !

Abura mit quelques minutes pour se réveiller et encore quelques secondes à comprendre ce que Malenie disait : quels chiens ? Elle n’avait pas de chien…

C’est en ouvrant les yeux qu’elle comprit. Tous les spectateurs étaient partis !

Elle resta perplexe un moment, puis, elle prit un air blasé. Après tout, le spectacle était terminé, il est normal, quand les combattants s’évanouissent, de s’en aller sans les aider. Notamment lorsqu’un des combattants à sauvé un camarade juste avant. Il n’y avait en effet plus rien à voir, seul le spectacle compte vraiment…

Alors sans prévenir, elle éclata de rire, un rire incontrôlable. Ils étaient où les courageux seigneurs qui se vantaient de protéger les dames en détresse ? Et où étaient les dames qui se targuent d’être aussi forte et courageuse que les seigneurs. Cela faisait un moment qu'elles étaient dans cet état, et personne ne serait passé? Personne n'aurait rien su?

Elle cessa soudain de rire : cet événement la conforta dans son opinion. Elle se débrouillerait seule, c’était plus sûr que de compter sur l’aide improbable des beaux parleurs qui peuplaient ces terres. Ces derniers sont plus intéressés par le meurtre que par le sauvetage, il n’y avait qu’à voire le nombre impressionnant de révoltes qui secouaient ces lieux.

Elle lança un vague regard à Malenie et lui répondit:

N’insulte pas les chiens, certains d’entre eux ont déjà sauvé des vies...

Elle regarda Abura avec un bref sourire.

"Oui tu as sans doute raison. Toutes mes excuses.

Bon on fait quoi maintenant... Se battre ne rime à rien enfin pas vraiment, mais c'est une expression aguératonnienne. D'ailleurs bizarre."

En effet battre ne rimait pas avec rien. Et oui, de l'humour pourri ne fait pas de mal.

"Et puis nos superbes armes commencent à souffrir, et bientôt je ne pourrais même plus les utiliser pour marcher."

Elle soupira, en regardant ses armes.

Abura ne releva pas la réflexion de Malenie et s’intéressa plutôt à la suite de ses paroles. Elle n’avait pas tort, se battre ne servait à rien, et abura avait un tas de choses à faire, cela devenait donc une perte de temps, amusante certes mais une perte de temps quand même.

Tu as raison.Cette phrase sonnait étrangement dans la bouche d’abura, elle n’avait pas l’habitude de dire ça à Malenie, comme quoi, il y a un début à tout !

Ce combat n’a aucun intérêt. Mais ni toi, ni moi n’accepteras la défaite… Le seul moyen d’y mettre fin est de déclarer match nul. Aucune de nous deux n’aura gagner mais aucune non plus n’aura perdu. Cela te va-t-il ?

En attendant la réponse de Malenie, abura nettoya rapidement son arme et tenta de la réparer un peu. Elle était en effet très abimée et avait peur qu’elle ne soit bonne qu’à jeter tout comme sa jumelle.

Malenie entendit les paroles d'Abura, mais continua à regarder ses pauvres armes. Elles avaient souffert. Elle soupira et se dit qu'il faudra sûrement qu'elle les jette. Dommage, elle aimait bien porter cela au pied quand il faisait chaud, ça permettait d'avoir des pieds aérés.

"Tiens, ta sandalette, désolée elle n'a pas survécu aux poissons carnivores. Tu sais on devrait améliorer la resistance de ces armes, car elles sont très utiles, très maniables mais peu résistantes, ce qui est assez génant pour les longs combats".

Elle soupira.

"Bref, je pense que tu as raison. Je gagne et toi tu perds, c'était ce qu'il y avait de convenu. Je vais retourner en prison, les gardes doivent m'attendre."

Elle rigola.

"Au plaisir de se battre, et si jamais tu t'ennuies, passe me voir, je serai ravie de te montrer mon humble demeure, au moins en été, on créve pas de chaud."

Elle eut un petit rire, et tendit la main vers abura.

Abura retint de justesse un sourire qui aurait relancé les hostilités et tendit la main pour le salut rituel : gauche, droite ; poing : haut, bas, milieu. Elle lança un vague regard à son arme qui bien qu’abimée, lui servirait encore. Elle retira ses chaussures et jeta un regard dans la foule. Leur propriétaire faisait partie des lâches qui avaient fuit…tant pis elle les garderait pour elle. Elle remit ses sandalettes, bien plus confortables.

Tu as raison, c’était la deuxième fois, il n’allait pas falloir que cela devienne une habitude…ces armes sont fantastiques. Mais si les gens savaient avec quoi nous nous battons, ils se moqueraient et ne croiraient pas en leurs capacités hors du commun. Après tout, une chaussure est une chaussure.

Elle fit un clin d’œil et ajouta

Je te souhaite de remporter ton procès, je n’ai toujours pas réussit à te faire abandonner l’eau et ce n’est pas en prison que tu le feras. Et puis si ces terres sont rasées je serais obligé de partir et je ne pourrais plus m'amuser. Par contre ne compte pas sur ma visite, je ne suis pas suicidaire. Bon retour dans ta cellule, salue Elhandil pour moi si tu le vois.

La dessus, elle fit demi-tour, siffla et attendit quelque seconde. Une mini colline approcha, s’arrêta à ses pieds et s’inclina. Abura grimpa dessus, la mini colline repartie alors l’emportant vers l’infini et au dela...

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