La Métamorphose (Suite).

Métamorphose.

/HRP/Cet Rp est la suite de celui-ci /HRP/

* Passage à Alérandir Daah.

Chevauchant arbres en arbres avec une extension remarquable, le démon qui s’était emparé du corps d’Odrouk poursuivait son chemin en direction de la Capitale poussant des cris laissant deviner ses desseins les plus sombres. Rapidement, le démon arriva dans la Capitale, et plus précisément, dans le Grand Quartier. Une joie immense pour le Démon satisfait du lieu en question. Ici, il était sûr de trouver ce qu’il cherchait, des Hommes … !

C’est avec un sourire vicieux qu’il sauta sur sa première proie. Sans doute un bourgeois, mais ce qui l’importait était que cet homme allait devenir son garde manger ! Découvrant la bête qui lui faisait face, le pauvre Homme poussa un crie de frayeur que le Démon ne manqua pas de savourer tendrement. Puis, tel un jouet, il lui empoigna le cou et le souleva à la hauteur de son visage. Horrifié, l’Humain se débattait comme il le pouvait, frappant le bras de toutes ses forces… Soit, pas grand-chose pour le Démon qui s’en lassé déjà…

« Et si je... »

Il saisit sa main et la croqua tel un vulgaire morceau de viande, ce qui provoqua un hurlement de souffrances et des saignements à n’en plus finir. Hurlements qui n’étaient pas passés inaperçu puisque le Grand Quartier commençait à se réveiller.

Alérandir Daah

Marchant d'un pas pressé, Yandros revînt a la Taverne d'où il était venu, afin de trouver des hommes prêts à l'aider...
Il ouvra la porte nerveusement à grand fracas, ce qui réveilla le patron.
Celui-ci descendit d'un pas nonchalant les escaliers du fond de la vaste pièce et jeta un regard noir au Seigneur.

Ce n'est pas car vous avez le titre de Seigneur que vous avez le droit de déranger nos nuits et nos clients, vociféra-t-il

Je m'excuse, répondit Yandros faussement, mais j'ai un grand problème qui pourrait vite devenir votre...
Quelque chose de maléfique dans la Montagne s'est produit, et j'ai l'impression que si nous n'allons pas l'arrêter, de grands malheurs s'abattront sur nous...

Le tavernier frissonna, et reprit d'un air faussement calme...

Les rumeurs et les croyance des inconnus ne me soucient pas, et sauf votre respect, rien ne peut arriver à la Capitale...
Et je vous prie de ne pas réveiller plus de monde, à moins que vous vouliez être pris pour un fou...

A cet instant, le Seigneur compris qu'il n'aurait l'appui de personne ici... Le monde était trop rempli de personnes se sentant en sécurité qu'elles étaient devenues trop faibles et peureuses...
Soudain, un cri étranglé retenti...
Ça venait du Grand Quartier !
Yandros regarda encore une fois le tavernier, et en jaugeant sa peur, il vit qu'il ne pourrait rien faire de lui...
Assez de temps perdu, il tourna le dos à ce dernier, et couru à la provenance du cri...
Et ce qu'il vît l'estomaqua.
Un homme gémissait, une main le soulevant et l'étranglant... Sous cet homme, une flaque de sang...
Il remarqua ensuite que l'homme avait perdu sa main droite, sa peau et ses muscles pendaient, le sang se vidait...
Quant à la main qui le tenait, c'était celui d'un démon... Probablement celui qu'il avait entendu aux Montagnes.
Mais comment avait-il fait si vite pour venir ?
Il était grand et costaud, et ses poils luisaient de la couleur rouge du sang de l'homme. Ayant ressenti sa présence, le démon se retourna vivement, et planta son regard sur l'inconnu qui venait d'arriver... Un regard assassin, ses yeux rouges scintillant dans l'obscurité fixant une silhouette tenant une faux à trois lames à sa main.
Yandros remarqua le filet de bave mêlé au sang de l'homme suspendu qui coulait sur le menton du démon, et l'horreur le frappa. Même pendant ses guerres les plus atroces, il ne faisait pas ce genre d'horreur.

Il inspira grandement, et cria à la bête :

Lâche cet homme, je suis maintenant ton adversaire !

Alors que la bête s’apprêtait à achever sa proie, un humain se permit de le déranger en plein festin de façon courageuse ou plutôt, de façon suicidaire … !

- Lâches cet homme, je suis maintenant ton adversaire !

Le démon se retourna d’un geste prompte vers l’homme portant une faux. Il avait des cheveux longs d’une couleur grise argentée, à ce demander qui il était et d’où il venait… Sourire éclatant, le Démon déposa délicatement sa victime sur le sol, histoire de conserver la viande fraîche, dès qu’il en aura terminé avec le second.

La bête jeta un dernier regard noir vers le premier homme qui perdait la vie aux fur et à mesures du temps. Il était allongé, incapable de bouger, il souffrait tout en regardant celui qui souhaitait le sauver avec une lueur d’espoir.

Lueur d’espoir que le Démon d’Odrouk comptait bien anéantir rapidement avant que son garde manger ne périme.

- Tu… Vas… Mourir… !

Dans un élan de confiance, la bête jaillit bras en avant sur l’être aux cheveux longs.

L'attaque aurait pu être fatale...
Yandros esquiva au dernier moment le bras, tandis qu'un autre fondait déjà sur lui...
Ce démon était rapide...

Parade contre parade, esquives sur esquives, le Seigneur évitait toutes les attaques, l'épuisant au fur et à mesure...
La situation du blessé quant à lui ne s'améliorait guère... Les personnes réveillées scrutaient le combat par la fenêtre, mais aucun d'entre eux n'aurait eu le courage de sortir l'aider... Une marre de sang s'écoulait déjà alors qu'il rampait péniblement vers la porte la plus proche...
Sa situation à lui n'était pas vraiment meilleure... Certes il était en un seul morceau, mais pour combien de temps...
Son adversaire était puissant, et rapide... Par contre, il n'y avait aucune technique dans ses gestes, et semblait ne pas réfléchit un instant... Il voulait le tuer, c'est tout. Et ce n'était déjà pas rien. Il faudrait donc le battre rapidement...
Peut-être qu'en fuyant et qu'en passant dans les ruelles, la bête se prendrait une poutre l'étourdissant, lui laissant le temps de le frapper...

Soudain, un bras arriva à hauteur de visage... Il eut juste le temps de mettre sa faux pour contrer l'attaque, se détourna et frappa... dans le vide. L'être maléfique avait déjà reculé, mais ses yeux rouges laissaient deviner que sa confiance disparaissait peu à peu...
Yandros, quant à lui, était heureux... Enfin il avait un adversaire à sa hauteur.

Mettant son plan à exécution, il donna un coup de faux que son adversaire évita sans difficulté et couru dans une ruelle, espérant que la bête aurait oublié le blessé et s'abandonnerait à le pourchasser...

Comme les gens étaient curieux et à la fois faible. Tous regardaient la bataille cachés derrière les murs de leur maison sans faire l'ombre d'intervenir.

Obnibulé par le combat, le Démon avançait toujours et toujours vers l'étrange seigneur qui, faut-il bien avouer, était un pro-combattant. Certes il reculait, mais il semblait esquiver les coups avec une facilité déconcertante même si la fatique se faisait sentir au niveau de sa respiration, de plus en plus poussée.

Le démon, quant à lui, commençait à s'enerver. Il laissait paraître toutes émotions sur son visage, de la joie à la deception. les coups devenaient de plus en plus rude bien que moins fréquents.

Et quant à l'autre Homme qui gissait sur le sol, la bête l'avait déjà oubliée, s'éloignant de lui petit à petit. Qui sait quelqu'un viendrait peut-être lui porter secours.

La cadence de la bataille s'accélérait, le niveau de combat s'accentuait.

Le démon le suivit immédiatement, le désir de tuerie obsédant ses pensées, si toutefois il en avait...

Yandros, sous un faux-air paniqué, se faufilait dans les ruelles sombres de la Capitale tandis que la bête le pistait de près, ne lâchant pas de terrain dans sa course...
Le souffle commençait à manquer au Seigneur quand il arriva enfin à l'endroit voulu...

Une ruelle tout aussi étroite que les autres, où au centre, la poutre d'une des maisons traversait la rue jusqu'à l'habitation voisine, à quelques deux mètres de haut à peine, un défaut de construction ayant suscité la moquerie de beaucoup de personnes, mais qui n'a jamais été réparé...

Soudain, un puissant coup envoya le Seigneur dans les airs pour atterrir quelques mètres plus loin... Le démon était déjà sur lui ! Levant le bras, il fendit l'air pour l'écraser au sol, contre son adversaire étendu.
D'un mouvement furtif, Yandros esquiva malgré la douleur qui le tenaillait, se releva et balaya le sol de sa faux.
La bête sauta légèrement en arrière, donnant le temps au Seigneur de reprendre sa course.
Il couru, sa lourde faux sur le dos, passa enfin sous la poutre quand soudain... CRAC !
Le bruit d'un craquement sec de bois résonna.
Le seigneur se retourna vivement et vit le démon étourdit chancelant dans la ruelle, ses puissantes mains, ou pattes, sur sa tête...
Il n'en fallu pas plus pour contre-attaquer, l'ouverture était trop grande !
Avec une rapidité déconcertante, il prit sa faux et donna un coup puissant...

Odrouk, fin combattant et stratège, doué d’une technique d’armes très particulières était devenu un monstre sans tête ni cœur. Sa seconde cible se débattait tant bien que mal, la fatigue commençait à l’envahir. La force physique du Démon étant supérieur. Profitant de ce critère, le Démon prit enfin le dessus sur son adversaire.

Ils s’étaient tout deux retrouvés sur une terrasse. Quand soudain, la colonne sur lequel le poids de la Maison s’exercer lâcha. Le second étage s’écroula. En quelques instants, la maison était devenu une ruine. La fumée, elle, envahissait le domaine et se propageait dans la rue, sous le regard indiscret des gens du Quartier.

Le Démon se réjouissait déjà d’une victoire quand l’homme qu’il pensait mort, surgit de sa gauche, portant un violent coup de sa faux sur le Démon prit par surprise. Le coup n’avait pu être qu’évité à moitié. Son bras gauche ainsi que la partie gauche de son corps étaient en sang… Sentant la douleur le succomber, le Démon lâcha un crie aiguë.

A la suite de ce crie, le Démon commençait à se débattre seul. Comme si un second esprit essayait de prendre possession du corps. A travers la fumée et le noir, on pouvait voir que la silhouette de la bête rétrécissait ! La taille de l’animal diminuait. Quand soudain, il stoppa tout mouvement. Que s’était-il passé ? Et qu’allait-il se passer ?

Le sang, voilà ce qui a tout changé. Le fait que la bête saignait, lui a rendu l’apparence Physique et mentale d’origine, celui du Conseiller Hastratial Odrouk. Il se retrouvait là dans le plus grand des embarras. Il fallait fuir à tout pris sans être vu de tous. Sous peine de mettre sa vie en danger !

Je baissais la tête et tentais comme je le pouvais de me cacher dans le reste de mes vêtements ayant survécu à la bataille. Je regardais ma blessure, il me fallait me soigner, et vite ! Aussi rapidement que je le pouvais, essayant de faire abstraction de ma blessure. Je courus en direction de la Forêt. Là-bas, je serais en sécurité.

M’éloignant petit à petit de la ville, je m’enfonçais dans la forêt, espérant que personne ne me poursuivait…

Les citadins derrière leurs fenêtres pensaient rêver, ils étaient encore terrifié, mais de là voir un monstre se transformer en homme...
La nuit était encore pesante et il faisait si sombre qu'aucun d'entre eux ne voyait qui était réellement cet homme... Personne, sauf un Seigneur.
Yandros se tenait au corps à corps, et quand commença la transformation, il recula et resta attentif...
Les poils tombaient par touffe au sol, tandis que les muscles noueux de la bête rétrécissait en même temps que sa taille...
Un cri démoniaque résonnait qui, petit à petit, devenait une plainte d'un homme agonisant...
Ses yeux rouges levés vers le ciel, comme s'il implorait une divinité, s'éteignirent lentement, jusqu'à devenir pâles et humides...
Quand soudain, il reconnu son adversaire... Le conseiller Hastratial Ordrouk en personne ! Il était maintenant immobile, dans ses habits en lambeaux imprégnés de sang frais... le sien !
Soudain, il se releva et fuit, en direction de l'endroit d'où il venait : la Forêt.

Conscient que lancer une chasse à l'homme le mettrai en danger, il retourna au lieu du début de l'affrontement...
Là gisait un cadavre dans un bain de sang, entouré de personnes l'air grave... Mort ? Vivant ? Il n'aurait su le dire, d'ailleurs, ça ne l'intéressait pas... Il remonta la ruelle étroite et entra dans la taverne où il dormait...
Entrant dans sa chambre, essoufflé au point de tomber, il regarda son lit avec envie... Mais le temps jouait contre lui, il ne pouvait pas se permettre cela.
Il prit quelques herbes médicinales et quitta les lieux aussitôt, cherchant la trace du Conseiller dans la nature hostile de la forêt, en prenant bien garde de ne pas être suivi et de ne pas essuyer les soupçons des gardes...

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