Nihintxa recevait de plus en plus de courrier des différents membres de l'Ordre Valïnor envoyé par quelques obscurs messagers privés.
Ceci aurait pu être agréable mais le contenu, quoique toujours respectueux et regorgeant de métaphores linguistiques plus ou moins judicieuses, n'en était pas dépourvu d'ironie délibérée.
Alors elle fit mandater un messager officiel pour le porter à son destinataire.
Sur l'enveloppe pas d'adresse de réponse, s'il voulait lui en faire parvenir une, qu'il fasse ouvrir une salle dans son ambassade, pendant qu'il lui en restait une....cette pensée la fit sourire, puis elle écrivit :
Sieur Léon de Deus,
Je ne m'étendrai guerre sur le manque de considération dont vous avez fait preuve à mon égard dans vos différents courriers. Point n'est mon envie de céder à la tentation d'y répondre, de succomber aux sirènes de la rancune, de l'agression et des blablatages divers et stériles qui en découleraient.
Mais une question restait sans réponse, je me permet donc de vous la livrer.
A savoir pourquoi les armées du Royaume de la nuit en Provenance de la Forêt d'Areêval venaient jusqu'à vous plusieurs fois, de manière récurrente, journalière et continue, alors que votre royaume est fauché comme les blés ?
Pour toute réponse, je vous citerai les mots du philosophe, dément et illuminé, encapuchonnée de rouge :
Mis à part que piller Leon de Deus me remplit de joie...c'est comme un paillasson, il faut s'essuyer dessus même si les chaussures sont propres, c'est un principe !
Sincèrement et chaleureusement
Signé :
Une détestable Nymphinitum au nom délicieusement imprononçable.