[Une aventure de l'Organisation Paysanne pour l'Eradication de la Planification]
Dans le petit état d'Antracitia, autonomiste, indépendantiste, et pourtant accueuillant, tellement accueuillant, quand des armées bien entraînées, bien équipées, nombreuses, venaient prendre le thé.
Autrement dit, des chieurs qui avaient viré le potentat local et savait plus se démerder des voisins qui leur restait sur les bras.
Un concensus avait pris le pouvoir, soit-disant pour le bien des paysans.
Ils avaient aboli l'armée, avait organisé une police politique, et on en serait resté là, si une chose horrible n'était pas arrivée.
Le gouvernement avait eu l'idée de nationaliser les terres, pour augmenter les rendements, et de planifier toutes les cultures....
Tollé dans les campagnes... où vivait 99% des 16057 habitants du royaume...
Révolte, fourches aux créneaux, prises de fermes fortifiées, batailles rangées...
Le dernier combat avait eu lieu dans la plaine de Bazrjdouh'dekr'borsdjia, entre des armées de tailles inégalées, mettant en confrontation deux cents hommes bien décidés à casser des nez.
On avait tout de même dénombré un mort, qui avait, hélas, essayé d'avaler le ballon... (quel débile!)
Mais l'opposition avait gagné, et l'OPEP avait pris le pouvoir, contrôlé par le lobby laitier.
(La moyenne nationale s'élevait à 153,57 vaches par personnes, contre 1,7 moutons, et 0,02 chèvres...)
(mais on fait abstraction des poules)
On avait alors organisé l'industrie laitière, des améliorations sans pareil étaient arrivées sur le marché, et les stocks de lait avaient grimpé, grimpé, jusqu'à faire d'Antracitia le premier fournisseur de lait de l'île.
Oh, personne ne savait ce qu'était Antracitia, toutefois.
Et puis vint la crise....
[à suivre]