Demande officiel à l’Hangrateur

Pendant que ses milices exécutaient à tour de bras tous les anciens parasites Valinor, le démon Marduk quant à lui avait fait demander audience à l’Hangrateur lui-même pour réclamer les droits de l’ordre Valinor.

Il attendait patiemment entouré de deux Gardes que le personnage le plus puissant des royaumes oubliés daigne le recevoir.

Il était vêtu comme à son habitude de sa longe toge noire complète mais pour l’occasion il s’était débarrassé de ses attribut d’assassin comme l’exigeait la coutume dans cette partit de la capitale.

Alors qu'on l'attendait dans la plus grande salle du palais afin de nommer un membre d'une guilde au sommet de son clan, le Doux s'apprêtait à faire son apparition.

Il avait bien changé depuis toutes ces années de silence. Ayant nommé l'Intendant Eorus pour le soulager des tâches administratives qui ne l'avait jamais amusé, il avait pu se ressourcer.

Il portait une armure Elfique qu'on aurait dit d'or, mais le métal n'était pas connu des hommes, elle semblait aussi légère qu'indestructible, elle lui donnait une impression de puissance autant que d'aisance.

Le Doux, celui-là même qui aimait Lindel, celui-là même qui lorsqu'elle était partie y avait laissé son âme et ses forces rougeoyait de ses yeux sinistres. La lance qu'il tenait de sa main droite, illuminée comme jamais, l'éclairait entièrement.

Alérandir apparut dans la salle sombre où se tenait le démon Marduk., entouré de deux gardes Hangratials, il était vêtu d'une longue toge noire.

Que d’agitations inutiles, que d’énergie gaspillée sous des prétextes fallacieux ! Je vous trouve bien pâle seigneur Marduk, affublé d'une défaite au sein même de votre propre guilde, humilié que vous êtes par votre propre chef... Que vous reste-t-il sinon que la mort ? Vous pourrissez de votre inconscience à vouloir sauver l'irrécupérable...

L'Hangrateur parlait d'une voix caverneuse, entrecoupée à chaque fois que sa lance étincelait. De lui, on ne voyait plus que ses yeux immensément rouges, éternellement lumineux, impétueusement indécelables. Il dégageait une puissance surnaturelle, qui ne ressemblait en rien à ce qu'il avait été auparavant, aux temps où Lindel pouvait encore contenir la fureur d'Ackmodar.

Si récupérer ce rassemblement d'immondes moutons, molasses dégoutantes, vous intéresse malgré tout, sachez qu'il serait possible que je vous accorde ce privilège. Il vous faudra, alors, suivre mes fidèles gardes afin de vous prêter à quelque... cérémonial...

Lorsque l’Hangrateur apparut la salle fut comme transcendé d’une lumière éblouissante, la lance sacrée rayonnait de toute sa splendeur transperçant l’enveloppe du démon en lui faisant perdre toute consistance.

Celui si écouta attentivement les mots du vénérable elfe, et fit bien attention de ne pas lui couper la parole avant de répondre :

Je suis un être d’honneur, ô grand Alérandir mon altesse.
Ne vous rappelez vous pas que l’ordre Valinor a combattu les premières noirceurs de ce monde à vos cotés ?
Pour ma part, je ne saurais laisser son nom souillé par une bande d’incapable et d’hérétique ne savant que se vautrer dans la fange qu’ils ont fait de cette institution.

Il porta la main symboliquement à son l’emplacement de son cœur et découvrit de ses longues manches la chaire en putréfaction de son avant bras.

Je souhaite redonner une image honorable à cette guilde des temps jadis, et pour cela, j’emploierais tout les moyens à ma disposition fussent t’ils même les plus immoraux.

Cette mascarade doit cesser ! La couardise et la disgrâce doivent céder la place au progrès et j’en serais l’instrument.

Marduk savait que la tache ne serait pas aisée, mais il avait un plan. Il devait réussir à regrouper des hommes de confiance et de valeur, il devait faire renaître la chevalerie au sein de l’ordre.

Je vous remercie de m’accorder cette requête, et puissiez vous avoir tord quant aux funestes présage que vous m’accordez.

Le démon s’inclina dans une gracieuse révérence et se releva lentement avant de tourner la tête vers les gardes qui l’accompagnaient.