[ V1 ] Les disciples D'Elandra

Les Disciples d'Elandra

Noirs... Esprits noirs pour temps sombres. Le goût amer de la défaite sur le bord des lèvres, cette envie de vomir qui vous sert le cœur, ce dégoût d'une société corrompue que l'on voudrait changer, tels étaient les sentiments qui nous serraient l'âme en cette triste nuit. Nous nous remémorâmes cette succession d'évènements malencontreux qui firent tomber les légendes vivantes que nous étions devenus.
Eh oui, tristes temps où il est possible de voir l'élite tomber sans que personne ne bouge le petit doigt.
Notre guilde, la légendaire Fortuna avait disparu face aux coups perfides et fourbes de ses ennemis. Notre blason qui avait flotté lors de toutes les grandes guerres, notre château où avaient été formés la plupart des seigneurs influents de la Cour, nos soldats qui vivaient par et pour les armes, n'étaient plus. Un dernier grand conflit avait eu lieu et même à trois contre un la citadelle tenait, nos guerriers revenaient chaque soir de plus en plus nombreux, le moral ennemi baissait. La victoire n'était plus qu'a un tir de flèche, un pas, un coup d'épée. Mais c’est à cette instant, lorsque tout espoir de victoire pour nos ennemis s’envolait qu’un bouleversement se produisit…
En effet suite à des manipulations, des fourberies et autres mensonges la puissante Fortuna fut détruite par l’Hangrateur. Pots de vin ? Ras le bol de la supériorité Fortuna ? Nous ne saurons jamais, le fait est qu’elle fut mise à bas de cette seule façon, cette façon capable de la terrasser… Certes, certains trouveront à redire à notre version mais c'est ainsi. Peut-être avons nous commis une erreur cette nuit là…Nous ne le saurons jamais…

C’est maintenant que tout commence…

Après quelques jours d’incertitudes, de doutes et de colère, les guerriers qui composaient cette grande guilde reprirent la voie du combat. Ensemble, soudés, nous fûmes touchés par un renouveau. Nous avions perdu plus qu'un blason, c'était notre idéal de vie que nous avions perdu. L'espoir était revenu lorsque l'homme-lézard Benou proposa d'aller voir les tombeaux des grands Fortuna. Ceux qui n'étaient plus depuis longtemps et qui avaient marqué l'histoire des Royaumes Oubliés. Les tombeaux étaient regroupés à quelques pas du Castel de la Fortuna et ils semblaient tous aussi imprenables que le fort. Nos guerriers ne se rendaient jamais vivants, il va de soi qu'il en était de même pour les morts. Les tombeaux étaient de véritables pièges pour tous ceux qui voulaient s'y rendre dans un but malveillant. Nous vîmes d'abord le tombeau noir de l'unique Cefca puis le rouge de la savante et sanglante Elandra. Nous étions émus de passer devant les symboles de tous ces héros qui reposaient dans le paradis des guerriers. Nous avions délaissé le souvenir de nos ancêtres, grand mal nous avait pris, peut-être est ce cela qui nous avait perdu. Mais, alors que nous nous dirigions vers le mausolée suivant, Fantus remarqua une chose étrange dans le tombeau d'Elandra. Les yeux de notre ami étaient aiguisés par les longues soirées passées à écrire pour la Gazette et ils virent de suite la porte qui avait été mal refermée.

Qu'était-ce cette sorcellerie? Nous nous précipitâmes les armes à la main dans la tombe. Une odeur putride nous fit nous arrêter lors de l'ouverture de la porte. Des cadavres en décomposition très avancée jonchaient le sol. Le tombeau avait été pillé par des orcs. Ces créatures répugnantes n'avaient pas oublié combien Elandra les avait détesté, comment elle les avait combattu avec sauvagerie, comment elle avait lu de multiples grimoires pour trouver une formule pour les anéantir définitivement. Celle qui s'était suicidé, n'ayant pu vivre avec un fardeau trop lourd, avait été rattrapée par ses ennemis. Ceux-ci avaient péri, n'avaient pas compté leurs morts pour parvenir à leur fin. En effet, chacun des pièges avait fonctionné, les lames, les pierres, le poison, le gaz et l'acide avaient ravagé les pilleurs mais ils avaient continué toujours plus loin, étaient revenus toujours plus nombreux. C'est avec horreur que nous vîmes la profanation de la grande salle du tombeau rouge. C'est avec rage que nous vîmes la disparition du sarcophage que nous avions placé là. Les cendres d’Elandra avaient été dispersées dans le vent d’une falaise mais, nous avions tenu malgré tout à symboliser sa présence dans ce lieu sacré par ce cercueil d’orfèvrerie. Il avait fallu deux années de travail à 150 nains des montagnes de Telrun Dolmen pour réaliser ce chef d’œuvre et il avait disparu. Tout le tombeau avait été saccagé, tout avait été pillé et souillé par la présence putride de ses créatures. Il fallut, alors, deux cris à Arthur. Le premier de haine et de désespoir à l'intérieur du tombeau. Le second, à l'extérieur suffit à rameuter toutes nos armées et c'est alors que nous partîmes. Sous le commandement de notre Manipulateur, nous écumâmes la région, nous massacrions tous les orcs, tous les gobelins que nous croisâmes, pas un n'en réchappa. Nous oubliâmes tout dans ces jours de furie sanguinaire, couvert de sang, les armes à la main nous nous abrutissions de combats. La folie guerrière nous possédait et nous prenions chaque jour plus de risques, cherchant peut-être ensemble la mort. Ce fut le plus grand pogrom que les Royaumes Oubliés connurent et il s'arrêta brusquement le soir où lorsque nous avions massacré une énième armée de Peaux Vertes et que nous allions brûler le village. C'est alors que devant la hutte infecte de l'immonde créature qui avait dirigé avec si peu de stratégie les corps carbonisés que nous venions d'abattre nous vîmes le sarcophage souillé. L’habileté naine et les sortilèges posés avaient empêché l’ouverture du couvercle, avaient empêché la vermine de souiller l’intérieur. L’extérieur, par contre était une horreur à nos yeux pourtant habitués aux noirceurs de notre monde. Les orcs avaient dû passer des jours entiers à tenter de trouver l’action la plus avilissante pour salir la mémoire de notre héroïne. Notre manipulateur prit alors un tonneau d’eau douce d’un des chariots qui nous accompagnait pour le ravitaillement. Il le renversa sur le sarcophage pour le nettoyer et tous ensembles nous fîmes briquer pendant de longues heures ce sarcophage.
Notre haine soulagée, notre soif de vengeance apaisée, notre symbole retrouvé, Arthur Pendragon nous ramena dans notre citadelle. Là, nous fîmes un bûcher gigantesque avec toutes les dépouilles des morts que nous avions fait. Le sarcophage d'Elandra fut déposé dans son tombeau nettoyé durant notre absence. Tout était à nouveau magnifique. Les yeux de tous les orcs dans un sac posé dans l’entrée devaient donner de nouveaux serviteurs pour la guerrière enterrée là. Les flammes qui emportèrent son corps montèrent jusqu'au ciel, le feu dura trois jours et trois nuits. L'odeur était insupportable mais nous restâmes tous debout, soudés, ensembles. Le matin de la Troisiéme nuit, il ne restait qu'une terre calcinée au pied de la muraille ouest. C'est alors que notre ancien manipulateur prit la parole. En Grand qu'il était, il parla peu mais parla juste:

Guerriers de la Fortuna, vous croyez avoir tout perdu, vous croyez que le sort s'est acharné sur nous, vous croyez que c'est la fin! Moi, Arthur Pendragon, je vous dis que ce n'est qu'un début, une renaissance. Elandra fut un modèle pour nous, elle nous a tous un jour conseillés, réconfortés et sauvés la vie. Je crois qu'elle fût la meilleure d'entre nous. Suivons son exemple, prenons là pour modèle. Elle était la seule d'entre nous à se battre non pas pour le combat lui même mais pour une cause, un idéal. La Fortuna ne pouvait vivre indéfiniment ainsi, nous ne pouvions aller porter le feu de notre lame partout, sans autre but que de rester les seuls debout sur les champs de batailles. Maintenant, il faut trouver au fond de notre cœur ce pour quoi, aujourd'hui, nous voulons nous battre. Séparons-nous, réfléchissons et dans une lune regroupons nous ici même et nous saurons quel sera notre futur!

Sans un mot, nous partîmes. Certains entreprirent un pélerinage, d'autre se mirent à prier des Dieux oubliés, Sheptal fut même invoqué. Quelques uns même allèrent consulter les archives du Doux. D'autres allèrent voir des amis ailleurs. Un de nos guerriers passa même son temps à boire, il ne dessaoula pas pendant 30 jours…

La lune rousse, fière et arrogante était pleine ce soir là. Nous discutâmes toute la nuit de notre futur. Chacun eut le droit à la parole. Des amis étaient présents, des alliés, des personnages influents d'anciennes guildes. Tous prirent la parole, tous proposèrent des solutions. Nous ne voulions pas d'un Dieu, athées nous étions. Nous ne voulions pas servir le Doux, lui qui nous avait détruit. Devions-nous le combattre? Devions-nous devenir tous des Ombres? Devions-nous oublier certains de nos amis, de nos alliés fidèles? Ce n'était point envisageable.

C'est alors qu'un éclair de lucidité nous toucha. Le Doux ne nous avait détruit uniquement parce qu'il avait été manipulé par nos adversaires, nos ennemis du moment. Il n'était pas responsable, coupable peut-être mais pas responsable. Ses conseillers avides et corrompus l'avaient trahi, à nous de le prouver. C'est là qu'une chose curieuse se produisit…
Une chose curieuse oui : la rage qui nous prenait durant les combats commença à affluer en chacun d’entre nous. Sans le vouloir, nous éprouvâmes tous cette ferveur, cette puissance qui nous était familière mais que nous ne comprenions pas. A la pensée muette de notre dernière défaite militaire, à la pensée de tous ces sycophantes qui empêchaient le Doux de réfléchir et de prendre les bonnes décisions, à la pensée de tout ce ramassis de seigneurs incapables, méprisables et inutiles toute la rage que nous avions accumulé depuis tous ces jours futiles de pénitence, de réflexion ou de prière ressortit avec force. Cette rage ainsi dégagée se cristallisa dans un seul but…Prendre une revanche, montrer que la victoire de nos ennemis n’était dûe qu’à des caprices puérils de simplets. Il fallait délivrer le Doux de ses ennemis, de tous ses seigneurs qui erraient dans la capitale. Il ne faut plus qu'il soit le pantin de certaines vipères. Une guilde est née pour le protéger, une guilde va naître pour le délivrer. Nous serons le vent qui balaiera, le feu qui brûlera, l'eau qui engloutira, la terre qui ensevelira cette foule de moins que rien. Méprisant nos adversaires, nous n'aurons de cesse de les poursuivre, de les rattraper et de les massacrer. Nous n'aurons qu'une philosophie, nous n'aurons qu'un modèle. Elandra est notre icône et l'exemple du guerrier absolu. Elle sera notre modèle.

Buts :

- Réunir autour dans notre guilde les plus valeureux et prestigieux guerriers des terres d'aguératon, ce qui nous permettra de créer une entité capable de garantir une vie paisible pour ceux qui auront épousé notre cause. Nous ne nous opposerons pas au Doux et à son règne, garantissant la stabilité des terres d'Aguératon son autorité ne sera pas remise en cause.

- Notre goût pour les champs de batailles entraînera notre présence dans la majorité des conflits des terres d'aguératon. Durant ces conflits, nous choisirons le camp que nous jugerons nécessaire de soutenir ou si nous ne trouvons pas notre compte formerons un troisième parti.

- Dominer les terres d'aguératon sous la tutelle du doux afin d'éviter l'avènement de despotes. Pour cela nous occuperont en grande partie les hautes terres, sachant que des dérogations seront disponibles pour les seigneurs dignes de notre confiance.

- Chasser et détruire les conseillers malveillants et/ou corrompus du doux, seuls les élus choisis par nos soins seront tolérés. Pour cela, tous les moyens, militaires et diplomatiques, pourront être employés.

- En tant que guerriers, nous aimons les belles batailles et le goût du sang, c'est pourquoi nous nous autorisons des attaques répétées envers tous les royaumes, belliqueux ou non, hormis les royaumes dignes de notre respet et de notre confiance.

Politique :

Externe :

- Le recrutement sera fermé pour tous, seuls les quelques élus choisis seront intégrés dans nos rangs. (Choix déjà fait et clos)

- On pourra engager un nouveau seigneur ou une nouvelle dame si ses exploits sont dignes de notre foi et de notre guilde.

- Nos relations seront celles que nous souhaiterons avec les autres guildes et seigneurs, nous traiterons de toutes les façons possibles les autres guildes. (Pour information la pointe d’une lance reste notre moyen de prédilection)

- En aucun cas nous ne voulons renverser le Doux, notre seul but est de commander aux inférieurs. Nous acceptons son règne.

Interne :

- Arthur Pendragon, notre suzerain a les pleins pouvoirs, il est secondé par quelque uns de ses plus fidèles vassaux. Edifiant ainsi un Conseil de Guerre capable de prendre des décisions pour mieux appréhender les batailles. Les autres seigneurs seront bien sur informés continuellement et joueront un rôle important en ratifiant les décisions du Conseil de Guerre.

- Toutefois le conseil de guerre peut en cas d'urgence, prendre des décisions arbitraires dont il se justifiera a posteriori.
Les membres du conseil de guerre sont les suivants: Benou, Arthur Pendragon et Nabukodonosor

nous rappelons comme le stipule notre charte ci-dessus, que nous ne recrutons pas, ou plutôt, qu'il est inutile de nous adresser des demandes de recrutement. Pour pouvoir nous rejoindre, il faudra que vous vous soyez déjà fait remarqué sur ces terres, soit par vos talents de guerrier, soit par vos talents d'orateur à la cours.

[HRP: charte de février 2007/HRP]

ARF ... Que de souvenir Wink

J'ai plus celle des Légions dommage.