Quand la Lune Noire déclare la guerre à l'Infinitum Spiritas

Douce soirée éclairée par les premières lueurs de la lune. La lumière qu'elle rependait dans la capitale rendait l'importance de la déclaration plus solennelle. Il était rare que des déclarations se fasse en début de soirée mais au moins de cette manière, les paysans auront finis leur travail dans les champs et pourront écouter la prise de parole qui allait avoir lieu. On avait mandaté Erandil, son chef lui avait confié une mission, il allait s'en acquitter. Il se rendit là où tout ce genre de déclaration devait avoir lieu.

Il pénétra sur la place, écartant les promeneurs du soir. Il stoppa net sur la petite estrade après s'être frayé un chemin. Quelques passants commencèrent à s'arrêter, on pouvait deviner l'objet de ce qui allait suivre car il était de coutume de voir de l'animation sur ce genre de place, surtout quand un diplomate venait en ce lieu. Il observait la petite foule qui commençait à s'amasser. Il est vrai que depuis quelques temps, des affrontements avaient lieu entre deux guildes et que forcément un jour la déclaration devait avoir lieu... Plus tôt dans la journée, Erandil avait envoyé une missive au diplomate Spiritas pour l'informer de ce qui allait se dérouler ce soir. Simple formalité dirons nous. Il s'éclaircit rapidement la voix en raclant le fond de sa gorge discrètement. Sa petite préparation terminer, il repoussa sa capuche dévoilant son visage d'elfe impassible à la situation.

Je suis Erandil, diplomate de la Lune Noire... Spiritas nous vous défions !

Il avait réussit son entrée en scène, une vague de bavardage saisit l'assemblée qui se tenait devant lui. Elle se questionnait sûrement sur les motifs mais le diplomate ne prêtait aucune attention particulière à ce bruit de fond.

Vous devez sûrement vous demander pourquoi cette guerre ? Quels motifs pourrions nous vous fournir ? Nous ne sommes pas amis et toutes justifications seraient inutiles car, qu'est ce qui pousse un homme à combattre en dehors du fait qu'il veut se battre ? Nous avons lutés officieusement, à présent nous le ferons officiellement. Nous sommes certes neutres, mais diverses attaques orchestrées par certains des leurs font que nous nous sentons en danger. C'est pourquoi nous voulons tout simplement nous défendre.

Mimant une petite position de peur exagérée, il se concentra à nouveau sur la foule alentour. Son prétexte lui plaisait. Et ce serait la raison de la guerre. Il attendait l'intervention de la diplomate Spiritas qui allait certainement prendre la parole, comme il était coutume.

La dame de fer de l'Infiitum Spiritas avait été prévenue par quelque page bien intentionné, donc elle était déjà présente quand le pauvre bougre qu'on envoyait à la curie diplomatique fit son entrée.
Elle s'avançât fière et droite face au représentant de la Lune Noire.

.. Spiritas nous vous défions !
Tiens ! se dit elle, Ont ils si peu d'imagination qu'ils plagient allègrement mes allocutions en ces mêmes lieux ?
Je croyais pourtant avoir utilisé ces même mots pour m'adresser aux Lurrons...Ils n'ont même pas eu le bon gout d'utiliser quelques enluminures animées pour illustrer leur desiderata.
enfin ! soupirât elle en fronçant les sourcils en plus d'être de piètres guerriers, ils ne possèdent ni hautes terres ni artistes en leur sein.

Alors elle s'adressa à Erandil
Je suis Dame Nihintxa, représentante de l'Ifinitum Spiritas,
Alors...comme ça on m'ignore à la cour du doux, et on m'interpelle içi avec un discours préfabriqué qui sonne creux ?

Vous vous dîtes diplomate, commencez d'abord par maitriser l'étiquette et la bienséance, sachez qu'on s'incline devant une Dame, qui plus est quand elle est dignitaire.
Puis dans un sourire pensât : et bientôt tu seras à genoux devant moi priant la clémence de la plus grande alliance que ces terres n'aient jamais portée.

lui laissant quelques secondes de réflexion,, car elle se savait plus perspicace que lui, elle reprit j'ai une question :
Ai je l'air d'une sainte ? Lui dite elle en tournant sur elle même.
Ou peut être avez vous la vierge ? accompagnant cette dernière réplique d'un ton moqueur.

N'est ce pas mignon de voir de jolis oisillons duveteux encore sous la protection du doux se permettre de provoquer l'Infinitum ?
Elle laissa ces derniers mots claquer dans l'air et le regarda ni craintive, ni agressive.

La diplomate avait parlée. Erandil était décidément prit au dépourvu. La situation avait prit un tournant qu'il ne s'attendait pas. Que dire ? Quoi faire ? Il se demandait comment répondre à une bêtise aussi profonde qu'intense. Devait il répondre en ne cachant en aucun cas son dédain ou devait-il tout simplement faire comme à son habitude et se moquer ouvertement de son interlocuteur... Cruel dilemme qui se posait devant lui. Mais après tout on ne change pas une combinaison qui marche. La moquerie sera la solution.

Il avait pris quelques secondes pour réfléchir à la manière dont il allait lui répondre et pas ce qu'il allait lui répondre. D'un coté, l'un déclare la guerre et de l'autre on lui demande si elle a l'apparence d'une sainte.

Non mais je vous jure...

Déclara-t-il dans un long soupir provoqué par l'ennui de la réponse. S'il avait su que les réponses étaient aussi intéressante que ça, il aurait fait en sorte que la dame ai quelque chose d'intéressant à dire. Peut être aurait il dû posé des questions pour qu'elle puisse au moins répondre correctement par "oui" ou par "non". A n'en pas douté, elle aurait pu rendre la discutions intéressante. En y repensant, il aurait dû aller écouté sa déclaration de guerre contre les Lurons, peut être était elle intéressante celle là... Mais il n'avait pas voulu y assisté et ne savait même pas quel genre de réplique avait pût être prononcé. Considèrent l'attente entre la prise de parole suffisamment longue pour pouvoir reprendre allégrement, il reprit avec un ton amusé.

Bonsoir diplomate Spiritas, je suis heureux de vous voir sortir de la foule, je me demandais à laquelle de ces charmantes dames qui sont au premier rang j'allais faire une révérence. Maintenant que vous êtes là je vais pouvoir faire suivre les règles de bienséance comme vous semblez vous plaindre et dont je m'excuse de ne pas avoir respecté pour ne pas vous avoir vu mais que vous semblez ignoré totalement de votre coté.

Affichant un large sourire moqueur il s'inclina légèrement comme on le faisait devant une dame. Puis se retournant vers les autres dames qui étaient toujours au premier rang, il leur adressa un petit clin d'œil qu'elles répondirent par un petit sourire qui montrait leurs embarras. Reprenant sa position d'il y a quelques secondes, il retomba face à face avec la diplomate.

Oh excusez moi, j'aurais pu vous oubliez. Il est vrai que mon discours à sonné tellement creux qu'il n'a fait que résonné dans le votre. Il me semble que j'entends encore son écho à l'heure dont je vous parle. C'est terrible n'est-ce pas ? Il pourrait presque me faire oublié qu'on vous déclare la guerre... Ou du moins qu'une diplomate me parle. A ce propos entre diplomate, essayez de vous souvenir de ce que j'avais dit lors de cette fois où vous vous sentiez ignoré alors que ce qui se passait n'était clairement pas pour vu... Néanmoins il me semble que je vous avais répondu quelque chose comme : n'hésitez pas à prendre contact avec moi et je répondrais cordialement à vos questions. Il me semble que je vous avais largement ignoré. Et là je m'en excuse encore une fois.

Erandil ne cachait pas son amusement de la situation. Il avait prit pour habitude de ridiculiser son adversaire quand ce dernier essayait tant bien que mal d'en faire de même avec lui. Mais c'était un passe temps qui mettait plus de piquant dans la conversation. Maintenant il allait finir en beauté sur les dernières paroles de la diplomate.

Vous demandez si vous avez l'air d'une sainte ? Et bien... Pour le moment je serais tenté de dire que oui, car je n'ai à ma connaissance aucun rapport de vos faits d'armes passés... Ensuite vous voulez savoir si j'ai vu la vierge ? Je serais tenté de dire que je préfèrerais ne plus la voir si c'est ça le cadeau qu'elle m'offre... Puis-je vous demandez comment vous avez fait pour être diplomate ? Car vous dites représenté l'Infinitum Spiritas mais là vous me posé des questions sans rapport avec la situation. Mais peut être que c'est ça l'art de la diplomatie ! Bref on s'éloigne du sujet vous ne trouvez pas ?

Il stoppa sa prise de parole, il en avait dit suffisamment long pour donner du grain à moudre à la diplomate. Puis il se souvint de la dernière remarque qu'elle avait prononcé, il avait une idée en tête pour y répondre.

Cui cui ?

Il trouvait qu'il s'améliorait dans l'imitation du bruit du poussin. De peu il s'enverrait lui même des fleurs. Maintenant il attendait.

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Le seigneur Tolk se promenait dans la cour du doux.

En passant devant une salle il entendit du bruit dont une voix féminine qu'il connaît bien, il prit ses jambes à son cou pour rejoindre le débat.

En entrant il mît une petite tape sur la fesse droite de Nyx puis il lui fit un gros bisous.

Enfin il se tourna vers Erandil pour le saluer et il lui dit :

" Cher Erandil,

Vous parlez de faits d'arme en ce monde, mais qui êtes vous ? Les IS possèdent les meilleurs combattants Aguératoniens et les meilleurs stratèges alors ne venez pas vous pavanez sur la place publique.

Enfin la Lune Noire nous déclare la guerre, tant mieux car certains seigneurs sont inactifs actuellement et peut être que cette guerre les réveilleront.

Puis il se tourna vers Nyx : Ma bonne amie, j'ai guerroyé toute la matinée ferions nous une petite sieste ensemble pour se reposer si vous voyez ce que je veux dire ?

J’avais été prévenu de cette déclaration à la Cour du Doux. C’est pourquoi j’ai décidé de venir ici même en bon Chef de Guilde. En diplomate de la Lune Noire, Erandil était là à déclarer les vœux de sa guilde face à la Dame Nyx avec qui j’avais déjà eut l’honneur de discuter. Ancien Diplomate du Tribunal, j’avais déjà eut l’occasion de faire ce boulot. Il faut dire que ce n’est pas une partie de plaisir que de se donner face à la population. Personnellement, je considère que toutes ces belles paroles sont inutiles. Chacun veut jouer le rôle du gentil. Et toute la conversation est basée dans ce seul but ridicule. Pourquoi ne pas assumer ses actes et avouer ses véritables convictions ? Surtout que tout le monde connaît pertinemment la vraie raison de ce conflit. C’est dissimulé derrière ma longue cape noire à capuche que j’observais la scène parmi la foule à l’écart de tout soupçon. Je passais inaperçu attendant peut être une occasion de me dévoiler…

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