La Lame.

ReGiStre D’Une AuTre EpoQue ;
N’en SuBsiSte Que DeS trAces.


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Ma première victime est un homme d'une quarantaine d'année identifié par les Oreilles comme un traître à la cause de Doux. Nous sommes quatre à nous être infiltrés discrètement dans la chambre ou il dort avec sa femme (…) . Nous nous répartissons les tâches : deux d'entre nous s'occuperont de l'homme, (…) enfant. Sans le moindre bruit, nous prenons nos dagues en main et nous nous rapprochons de nos proies. (…) nous enfonçons nos lames dans la gorge de nos victimes (…) plaquer notre main libre sur leur bouche pour étouffer d’éventuels hurlements... Tous sont morts dans la seconde.

Alors commence notre terrible besogne.

Suis-je une marionnette droguée ? (…) mutiler cet homme n’est (…) tas de chairs rouges (…) :



(…) l’Enfer ! (…) L’homme qui semble nous attendre dehors nous donne des affaires propres ainsi qu'une bassine d'eau afin d'assurer une toilette minimaliste mais nécessaire. Dans la nuit, nous aurons le temps de " visiter " trois autres maisons. L'autre groupe n'aura eu le temps d'en faire que deux : ils ont dû composer avec les patrouilles en ville, puissent-elles aller toutes se faire foutre...

Demain, nous espérons que les choses seront plus difficiles. Si les Oreilles surprennent moins de conversations honteuses, c'est bien la preuve que notre action n'est pas vaine...

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" On emporte le cadavre (…), accrochez (…) mur. " Mes Bouchers exécutent les ordre sans broncher. (…) étions-nous drogués ? NON ! Cela me (…) commence même à prendre du plaisir à m'introduire chez les traîtres (…) punir (…) ils le méritent. Je n'en doute pas : notre besogne est salutaire. Nous sommes les Gardiens des bonnes moeurs, du dogme juste.

Un homme sort en premier de la maison le temps d'une courte reconnaissance. Il nous indique qu'à notre tour nous pouvons sortir. Là, nous refermons la porte et empalons sans (…) dessus. Je plonge mes mains dans le sang qui s'écoule - toujours ! - de la nouvelle plaie. " Le temps d'un dernier message et on s'arrache ! "



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Les Oreilles sont formelles : elles peinent de plus en plus à surprendre les discussions des dissidents. Oh, je ne pense pas qu'ils soient moins nombreux. Nous commençons à nous faire une petite réputation, aussi se montrent-ils plus méfiants, craintifs. S'ils redoutent déjà d'en discuter, que feront-ils lorsqu'on leur demandera de cautionner le nouveau pouvoir des hastrateurs ?

C'est la deuxième maison que nous visitons ce soir. Meute silencieuse, nous progressons vers ce que nous avons identifié comme la chambre du couple à éliminer. C'est là, alors que nous sommes si proches de notre objectif, qu'une porte s'ouvre sur notre droite et laisse apparaître une gamine d'une dizaine d'année. Comme elle, nous nous montrons en proie à la tétanie. Bouffis de surprise, nous regardons tous la fillette sans rien faire alors même que nos esprits bouillonnent. C'est elle qui nous tirera de cette drôle de torpeur en poussant des hurlements à en réveiller les morts. De là, les choses iront très vites...

" Putain de... " Dague à la main, je cours vers (…) jusqu'à la garde. Le cri s'étouffe dans un gargouillement sinistre alors que le sang commence à envahir la trachée de l'enfant. " Elle a réveillé tous le quartier, enfilez vos masques : on dégage ! " Comme pour souligner mes propos, nous entendons du bruit dans la chambre parentale. Sans demander notre reste, nous quittons les lieux à toute allure.

Ce n'est qu'une fois loin de cette scène que nous marquons une pause. " Les Oreilles ont merdé, elles ne nous ont pas prévenu pour la gamine. Elles vont se faire pou... Den'us, il est où ton masque ? " Je viens alors de me rendre compte qu'un des membres de mon groupe a toujours le visage découvert. " J'crois bien que je l'ai oublié. " Il a tenté de nous dire autre chose mais n'en a pas eu le temps, je viens de lui ouvrir la panse...



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" Au final, nous nous moquons de l'opinion que se font les masses de la Lame. Si nous voulions nous faire bien voir, nous nous serions contentés de distribuer des vivres à la foule en hurlant : le Doux est Grand, le Doux est Généreux ! Charitable, sauf que nous respectons trop le peuple pour les traiter tels des nécessiteux. Ils sont responsables de leurs actes et nous ne faisons qu'imposer des conséquences à la trahison.

Nous sommes la réponse au suicide mondial qu'organise - peut-être même sans sans le savoir - les dissidents. Finalement, nous ne nous contentons que de précipiter la mort de ceux qui se sont déjà condamnés. Au moins, n'ont-ils pas le temps d'embrigader d'autres personnes dans leur folie.

Pourquoi alors nous en prendre même aux enfants ? Ceux qui sont nés de la saillie dune âme déviante par une autre ne sont qu'engeances pourries qu'il convient d'éliminer promptement puisqu'en eux s'animeront les pulsions les plus basses. Pourquoi l'Horreur de la torture ? Dans leurs derniers soupirs, même s'ils ne pipent pas mot, nous savons qu'ils confessent leurs fautes. Purifiés, ils s'envolent vers les Cieux et dans l'éther, nous rendent Hommage...

Nous veillons pour qu'Agueraton puisse connaître des aubes sans peine. "

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FiN Des ArChiVes.
TreMblez à l'EvoCation de noTre NoM...