Aguératon - Les Royaumes Oubliés
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Skald Viking
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MessageSujet: --<{(( Thorvald le Bon ))}>--   --<{(( Thorvald le Bon ))}>-- Icon_minitimeVen 2 Jan - 18:23

1ère partie : Qui est-il aujourd'hui ?

Thorvald, dit le bon, est un Viking au sens stricte du terme. Commerçant avant tout, c’est aussi un guerrier brave et loyal. Deux qualités qui lui tiennent à cœur.

Son visage, aux traits durs et marqués, buriné par le soleil et le vent, est à moitié recouvert par une moustache épaisse et une barbe longue et mal soignée. Son regard est franc, et ses yeux très sombres, couleur marron, renforcent cette impression de sévérité. Une longue chevelure brune tombe jusqu’aux omoplates.

Bâti comme un roc, il mesure près de 2 mètres, les épaules larges. Fortement musclé, son corps est couvert de nombreuses cicatrices. Traces indélébiles d'un passé chargé d'histoire. Il est vêtu fort modestement de peaux de bêtes.

Il a fière allure, l'invincibilité semble être sa plus fidèle alliée. Impitoyable au coeur de la bataille, il donnerait sa vie pour son peuple et ses hommes. Si je vous dis qu'il est aimé par son peuple et respecté par son armée, vous ne serez certainement pas étonné.

Un caractère bien trempé mais plutôt jovial, il aime la plaisanterie. Il sait apprécier les choses de la vie, comme la bonne chaire et la bière. La taverne est son endroit de prédilection, toutes les occasions sont prétextes pour faire la fête avec ses amis et son peuple. Il sait se montrer dur et intransigeant envers ses guerriers, tout comme il sait être respectueux voir même galant avec les dames.


- Une main de fer dans un gant de velours...

C'est ainsi que son épouse Valéria en parle souvent. (Je vous la décrirai plus tard)
Lorsqu'elle regarde son homme, ses yeux sont emplis d'admiration mais aussi de peur. Peur que l'issue de la prochaine guerre lui soit fatale, l'amour qu'elle lui voue est si intense que le chagrin l'emporterait au pays des anges s'il venait à périr.

Son équipement est succinct. Un bouclier rond en bois renforcé de métal mesure plus d’un mètre de diamètre. Il est martelé par les nombreux coups essuyés au cours des batailles qu'il a du livrer : épées, flèches, fléaux, mais aussi les becs acérés des griffons. Son casque avec protection pour le nez et les yeux est dans le même état que le bouclier. Il est armé d’une épée et d’une hache grossièrement forgées.

Il doit approcher les 40 hivers, il s’appelle Thorvald, Thorvald le bon. Fils de Gandalf le ténébreux et de Güdrun

Peut-être vous conterai-je un jour son passé.
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MessageSujet: Re: --<{(( Thorvald le Bon ))}>--   --<{(( Thorvald le Bon ))}>-- Icon_minitimeDim 11 Jan - 21:35

2ème partie : Pétillante Valéria, par Thorvald

Je pense être le plus à même de pouvoir vous présenter la Dame avec qui je partage, depuis de très nombreux hivers, joie, bonheur et réussite mais aussi tristesse, malheur et déconvenue. La longue route que nous avons suivie jusqu’à présent fut souvent parsemée de magnifiques paysages enchanteurs mais également de contrées sombres et hostiles. Son univers est le mien, mon univers est le sien. En toute circonstance nous sommes restés unis, dans les meilleurs moments comme dans les pires. Je dois vous avouer que sans Valéria, sans son soutien et sa compassion, je ne serais jamais arrivé là ou je suis actuellement. Il lui est arrivé de ne pas se rallier à mes idées, et pourtant de me soutenir avec force contre vents et marées.


Valéria est ce que j’appelle souvent "un fameux petit bout de femme."

Très énergique, l'oeil pétillant, elle respire la joie et la soif de vivre.

Dans sa qualité de première Dame du Royaume, elle a la lourde responsabilité de réconforter les familles des guerriers tombés sur le champ de bataille, au champ d’honneur se plaisait-on à dire. Lourde et pénible tâche dont elle s'acquitte avec panache et qui ne l'empêche pas de conserver un optimisme à toute épreuve. Elle est toujours à l'écoute des autres, surtout dans les moments les plus pénibles.


Ses longs cheveux roux tombant presque jusqu'au sol renforce cette impression de petite taille. Ils sont lisses et soyeux, toujours bien soignés, elle passe de longues heures à les coiffer.


Citation :
- Il me faut être présentable afin de te faire honneur.
- Mais tu l’es, ma douce amie, et je suis fier de te savoir à mes côtés.
- ....

Elle se préoccupe énormément de sa présentation. Elle n’est pas une déesse de la beauté, mais ses geste sont emplis de douceur, elle a une façon de marcher très délicate, sa voix est douce comme les gazouillis d’un petit oiseau.
Elle est très timide et rougit facilement dès que son guerrier de mari lui fait des compliments.

Son teint habituellement pâle, sa peau mate et patinée lui confèrent une certaine sévérité mais ses petits yeux ronds et son perpétuel sourire révèlent beaucoup de douceur. Ceux qui la connaissent bien peuvent deviner dans son regard énormément de tendresse.

La vie ne l'a pourtant pas épargnée, elle n'a pas eu le bonheur de connaître ses parents très longtemps. Elle n’en a d’ailleurs conservé que de trop rares bribes de souvenir. Elle devait à peine avoir 3 hivers lorsqu’elle les perdit.
Ils furent tués, ainsi que tout le village, massacrés, sous ses yeux d'enfant, nul ne sait par quelle sorte de créature sanguinaire, sans foi ni loi.

Elle en a échappé par miracle, c’est mon père qui l'a trouvée, elle était presque morte de faim et de soif, épuisée et meurtrie.
A l’instant où je vous parle, je revois encore mon père me narrer le récit du jour ou lui, Gandalf le ténébreux, a découvert et sauvé cet enfant d’une mort certaine, une agonie lente et pénible.


Citation :
« Nous étions sur le retour d’une longue campagne, moi et mes hommes. Fatigués, harassés par une longue route. Nos valeureux destriers étaient au bord de l’épuisement. Je m’en souviens encore comme si c’était hier !
Ce jour là le ciel était gris presque noir, de gros nuages le parcouraient tels de gigantesques créatures menaçantes. L’orage grondait, la plus pluie nous martelait le dos de ses gouttes en rafales successives poussées par un vent de tous les diables !
Par ce temps maussade nous n’avions encore rencontré âme qui vive sur notre chemin.
A l’approche d’un village proche du nôtre, j’aperçus au loin un panache de fumée qui s’en échappait à grosses bouffées. Cela ne m’inspira guère confiance. Plus nous approchions et plus un mauvais pressentiment me tenaillait les tripes. De gros corbeaux noirs et autres charognards effectuaient dans le ciel leurs ballets mortuaires. Malgré la fatigue, je savais que je n’avais besoin de rien dire, les hommes seraient prêts à faire face à toute éventualité.
A notre arrivée sur les lieux, nous vîmes que le rempart avait été éventré, il n’en restait qu’un amas braises encore fumantes. Nous y pénétrâmes avec prudence pour y découvrir un spectacle de désolation. Enfer et putréfactions pensai-je, qu’a-t-il donc bien pu se passer en ces lieux. Tout était sans dessus dessous, pas une demeure n’avait été épargnée. Des corps gisaient ça et là, enfin ce que l’on put encore en deviner. Ils étaient déchiquetés, ensanglantés, méconnaissables. La boue mélangée au sang avait pris une couleur pourpre aux reflets violacés.
Je mis pied à terre, je n’entendis que la respiration des mes guerriers, aucun n’avaient encore été capable de prononcer la moindre parole. Les chevaux semblaient également sous le choc, pas le moindre hennissement. Une odeur de brûlé, de chaire putréfiée empuantît toute la région, c’en était presque devenu insupportable. La pluie ne cessa pas de tomber.
Je levais alors les bras vers le ciel et hurlai.

- MAIS QUELLE CREATURE EST CAPABLE DE TELLES ATTROCITES, ET QUEL DIEU EST ASSEZ CRUEL POUR LES AUTORISER !!!!

A peine avais-je prononcé ces mots que nous pûmes entendre ce qui ressemblait aux pleurs d’un enfant. Je pus trouver d’où cela provenait sans trop de peine. L’enfant était blotti sous les décombres, au fond d’un petit trou, je ne pouvais l’atteindre ni même le deviner. Je tentai de l’appeler durant un long moment, l’enfant ne répondit pas, mais je ne pus me résigner à l’abandonner à une mort certaine. Je demandai à mes hommes d’établir un camp hors du village et de me laisser seul près de l’enfant. J’allumai un feu et décidai de ne quitter ces lieux qu’avec l’enfant, dussé-je passer le reste de mes jours. Je lui déposai de quoi manger et de quoi boire, mais il profitait de mes périodes de sommeil pour venir se rassasier.
Cela dura six jours et six nuits. Six longs jours et six longues nuits au cours desquels je déployai toutes les ruses possibles pour attirer l’enfant vers moi. Cela me paraissait interminable, quand enfin au terme du sixième jour, il daigna enfin se montrer. La pluie avait enfin cessé de s’abattre sur la région, le soleil montra le bout de ses rayons, l’enfant montra enfin le bout de son nez. Nos regards se croisèrent, et je suis bien incapable d’exprimer l’intensité de ce que j’ai pu y voir, de mémoire de Viking, jamais, tu m’entends Thorvald ? Jamais je n’ai vu autant de détresse dans les yeux d’une enfant. Oui, c’était une petite fille. Elle se jeta dans mes bras, me serrant tant qu’elle put, avec le peu de force qu’il lui resta. Je restai ainsi un long moment, sentant des larmes envahir mes yeux, elle pleura aussi à gros sanglots sentant monter en elle la délivrance. Elle ne me quitta plus jusqu’au village.
A quoi a-t-elle donc assisté ? Jamais nous ne le saurons. »


Gandalf me raconta cette histoire dès mon plus jeune âge, elle laissa en moi une cicatrice, comme une marque au fer rouge. Dès ce jour, je décidai que jamais rien ni personne ne ferait le moindre mal à ce « petit bout de femme ».

Thorvald et Valéria ont donc été élevés ensembles, et ne se sont jamais quittés depuis. C'est sans doute ce qui explique leur grande complicité, un simple regard suffit....


Citation :

- Hoooo ! toi ! tu as le mauvais oeil aujourd'hui !
*Il détourne le regard*
- Thorvald ? lui lance-t-elle alors sur un ton moqueur et interrogateur.
- Ce qu'il y a d'agaçant avec toi ..... *il hésite un instant et elle sourit, il reprend de plus belle* ... c'est qu'il est impossible de te cacher quoi que ce soit !!

Dans tout le peuple, seules deux personnes peuvent se vanter de connaître Valéria aussi bien que moi-même, Thora ma plus fidèle amie et Volgix, mon cher Conseillé.


Dernière édition par Thorvald le Ven 17 Avr - 19:17, édité 2 fois (Raison : Moi-même)
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MessageSujet: Re: --<{(( Thorvald le Bon ))}>--   --<{(( Thorvald le Bon ))}>-- Icon_minitimeVen 17 Avr - 19:30

3ème partie : Un heureux évènement

Revenons si vous le voulez bien un plus loin dans le passé...

La belle saison, celle des vertes prairies et des moissons abondantes égrenait ses derniers jours. Le soleil se couchait de plus en plus tôt pour laisser place à de longues nuits noires comme l’abîme profond et de plus en plus froides.

Le ventre de Güdrun s’arrondissait chaque jour d’avantage. Le poids de ce fardeau la fatiguait énormément, elle voyait poindre la nuit avec joie et soulagement.
Pouvoir enfin s’allonger.

Nombreuses furent les filles du village a lui venir en aide afin de soulager son dur labeur. A la nuit tombante toutes regagnaient leurs foyers pour revenir le lendemain aux premières lueurs du soleil, à la grande joie de la future mère.

Gandalf surveillait ce petit manège de loin.

« Témérité envers l’ennemi… mais couardise envers ta femme mon chef Gandalf »

Il fut ainsi l’objet de nombreuses railleries et moqueries de la part des vieilles du village, pour le plus grand amusement de Güdrun et des jeunes filles. Il se contentait la plupart du temps d’y répondre par quelques grognements totalement incongrus.

Les premières pluies firent alors leur apparition. Des pluies fortes et abondantes remplissant les nombreux lacs et étangs dont le niveau fut fortement diminué par la sécheresse lors de la saison chaude.

Les réserves de grains furent remplies bien avant l’apparition de ces pluies.
Il était à présent nécessaire d’abattre le bétail, récupérer le sang dans de grandes outres de cuir, saler ou fumer viandes et poissons.
Préparer la mauvaise saison, longue… froide… et pénible.

~~~~V~~~~


Güdrun dût finalement se résoudre à garder le lit, au même moment les premiers flocons se mirent à tomber, maladroitement ballottés au gré du vent.
Le vent se glaça au point de figer tout sur son passage, les lacs, les rivières, arbres et prairies.
Un épais manteau blanc finit par ensevelir tout le continent… nous sommes en Nördimie… le continent du grand Nord.

A intervalle de plus en plus rapproché son bas du ventre la fit souffrir énormément, la plus vieille femme du village veillait à présent à son chevet jour et nuit. Elle était petite, le dos courbé par le poids des saisons, le visage ridé, le cheveu blanc mais le regard alerte et malicieux.
Elle ne l’a quitta un seul instant, dormait en même temps qu’elle, mangeait en même temps qu’elle, l’aidait pour sa toilette, épiait ses moindres douleurs et ses moindres grimaces.

Une vive inquiétude pouvait se lire sur le visage du Chef Viking, la vieille femme y répondit simplement avec un petit air narquois.

« J’ai fait naître bien plus de bébé que tu n’égorgeras jamais d’ennemis tout au long de ton existence, arrête donc de t’inquiéter ! »

Ces sages paroles n’eurent aucun effet, l’inquiétude augmenta encore et encore.

En pleine nuit, par pleine lune, un cri strident et interminable déchira le silence, Gandalf sursauta, attrapa son glaive, bondit du lit et tomba nez à nez avec la vieille. Il était nu ! Elle éclata d’un rire gras et guttural, le toisa de bas en haut et de sa petite voix nasillarde.

« Ton glaive pas plus que ta virilité ne m’impressionnent le moins du monde ! J’en ai vu d’autres ! Va donc voir à la taverne s’il fait soleil…. »

« Mais ?!? »

« Habille-toi et FILE !!! Ne remets les pieds ici que si je t’y autorise. »


Commença alors une longue et pénible attente.
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