[RP Privé] La Première Nuit de la Mort [Aanltey, Mortifer, Shaoran]

Il l'avait senti. Archibald avait senti la terrible puissance de la malédiction qui avait perturbé la tranquillité habituelle du cimetière quelques lunes auparavant. Il n'avait pas eu la chance de s'y trouver à ce moment-là, mais il savait que quelque chose de morbide, de macabre, voire même de mortifère, s'y était animé.

Depuis toujours, Archibald était mortellement attiré par la nécromancie. Ayant quitté l'académie des mages dès la fin de sa formation générale en raison de la naissance de soupçons à son égard, il s'était réfugié dans les quartiers pauvres de la capitale où il pouvait se livrer tranquillement à ses funestes études à l'abri de la méfiance des autochtones et de la garde, cloitré dans sa masure tel un ermite. Il avait très nettement progressé au fil des ans, et depuis peu il s'entraînait de façon plus pragmatique à l'art de la nécromancie sur des animaux de compagnie dérobés aux habitants des quartiers populaires, ce qui n'entrainait que quelques querelles de voisinage sans suites et qui n'avaient jamais fait porter aucun soupçon sur lui. Dans toutes ses expériences, il restait toujours très prudent, ensevelissant tous les corps usagés tout au fond de sa cave.

Ce soir-là, Archibald savait qu'on était venu pour lui quelques nuit auparavant, pour lui faire signe, il en était certain. Il avait attendu, mais le calme était simplement revenu sur la cité. Cela ne pouvait signifier qu'une seule chose : il devait répondre à l'appel par ses propres moyens. C'était le moment de montrer ses talents au monde, et de prouver qu'il pouvait s'intégrer à la marche implacable de la destinée. Sous le nom de Mortham le Nécromancien, il allait terroriser cette populace dépravée qu'il côtoyait depuis si longtemps.

Se cachant dans une grande cape brune et se munissant de son fidèle grimoire et d'une vieille massue en ferraille, il s'élança dans la rue à grands pas dans la nuit sombre après avoir soigneusement refermé la porte de son humble propriété, et entra finalement dans la taverne proche. Ce n'était pas comme au Tourbillon des Flots où il s'était déjà rendu deux ou trois fois, ici c'était la misère, la pauvreté, la faiblesse... Facile pour un premier coup. Personne ne remarqua sa présence, presque tous les clients - au nombre de douze, il les compta soigneusement - étaient affalés sur leur table le nez dans leur verre, et le tavernier, qui était en train d'astiquer un vieux gobelet fissuré, ne lui accorda même pas un regard. Il allait le regretter amèrement.

Tous se passa très vite. Personne n'était armé dans l'établissement, et tous étaient bien trop misérables et pathétiques pour se défendre. Une boule de cristal contenant de puissants fumigènes maléfiques aveugla rapidement toute l'assemblée à l'exception de Mortham lui-même, qui avait prit soin de consommer auparavant un élixir de vision, dès qu'elle eut éclaté au sol. L'inquiétude envahit rapidement la salle lorsque le feu s'éteignit, mais Mortham avait déjà ouvert le crâne de deux hommes avant que quiconque puisse régir.

Soudain, un cri. Un toisième homme venait de voir la fraîche dépouille sanguinolente de l'une des premières victimes humaines du nécromancien. Le neutralisant à son tour, Mortham se dit qu'il devait se dépêcher de terminer le travail avant que la garde ne soit alertée par le bruit.

La nuit était tombée depuis un long moment déjà, la patrouille de la garde s'était divisée en deux parties. L'une était dirigée par le Sieur Shaoran, Capitaine à la Garde, l'autre par un simple garde nommé Aral.

Aral et ses hommes avançaient vers une taverne où il y avait de la lumière. Ils entendirent des cris, des cris de souffrances et se précipitèrent aussitôt là-bas. Le nécromancien dont les gardes ignoraient encore l'identité venait de tuer la plupart des personnes se trouvant dans la taverne. Ce Mortham comme il se faisait appeler, était sorti de la taverne avant l'arrivée de la garde, il s'était mis à la poursuite des deux uniques survivants de ce massacre.

Pendant que Aral constatait avec tristesse le carnage dans l'auberge, le Sieur Shaoran et ses hommes entendirent des personnes crier, celles-ci demandaient de l'aide. Ces personnes se trouvait être les deux survivants du désastre de la taverne. Ils arrivèrent auprès de la garde qui leurs demandaient ce qui se passée. Au même moment, le Capitaine de la Garde vit un homme sur le toit, sûrement celui qui les poursuivait. Il s'apprêta à aller l'arrêter quand celui-ci disparu dans un nuage de fumée, ce genre de fumée était utilisée par des nécromanciens, le Sieur Shaoran le savait.

Parmi les deux survivants se trouvait le tavernier, le garde qui avait parlé avec eux lui demanda de les conduire à l'auberge. Après un petit moment, l'aubergiste accepta et par précaution, l'autre survivant resta avec eux.
Ils se dirigèrent alors vers la taverne tandis que le Capitaine Shaoran se remémorait le visage encore flou du responsable de tout ça.

Mortham avait échoué. Il n'avait pas réussi à tuer toutes les personnes présentes dans l'auberge. Il fallait avouer qu'il n'était pas évident d'éliminer treize hommes en quelques minutes, aussi insignifiants fussent-ils. Ç'aurait d'ailleurs était une bonne soirée pour l'auberge si Archibald n'avait pas choisi d'y passer cette nuit-là.

Pourtant, tout avait semblé plutôt bien commencer. Il avait été facile de tuer l'olibrius hurleur, puisque dans l'épaisse fumée pestilentielle et suffocante il n'avait pas vraiment pu voir le coup venir. Pour essayer d'aller plus vite, Mortham avait ensuite tenté pour la première fois et dans la précipitation de réanimer le cadavre d'un homme. Avec difficulté, il était parvenu à sa grande et agréable surprise à relever le squelette du malheureux et lui avait intimé l'ordre d'éliminer tous les survivants après lui avoir confié la dague qu'il dissimulait sous sa cape.

Remarquant ensuite qu'un client un peu plus vif que les autres était sur le point de quitter le bâtiment, le nécromant avait eu le temps de lui lancer un sortilège de paralysie avant que son nouveau serviteur ne l'éventre. Dans les cris de plus en plus nombreux, les appels à l'aide incessants et les vaines tentatives d'évasion, et malgré les quelques hommes qui étaient parvenus à saisir un couteau ou à dégainer un poignard, Mortham avait finalement neutralisé définitivement tous ceux qui se trouvaient dans la salle. Tous ? Non. Il n'y avait que dix morts en comptant le squelette, qui venait justement de retomber au sol pour ne plus se relever.

Le nécromancien en avait déduit que certains se cachaient dans la réserve, puisqu'il était absolument certain que personne n'avait quitté les lieux. Et en effet, après qu'il eut fait tomber la porte barricadée de l'intérieur, il y avait trouvé l'aubergiste accompagné des deux clients qui étaient assis à la table la plus proche du comptoir à son arrivée.

Non, par pitié, je vous en prie ! avait alors gémi le tavernier en sanglotant.

Puis, tout à coup, l'un des trois hommes, qui se trouvait en retrait par rapport au deux autres, caché dans l'ombre, avait bondi sur Mortham dans un ultime élan de survie, armé d'un tisonnier. Cet homme dans la force de l'âge était d'une carrure imposante, et il avait fallu presque une minute à Archibald pour en venir à bout. Il l'avait achevé en l'égorgeant comme un porc avec le hachoir qu'il avait mis à sa ceinture.

Voilà ce qu'il en coûte de noyer son chagrin dans l'alcool ! avait-il lancé à la dépouille de son adversaire.

Pendant ce temps, l'aubergiste et l'autre homme s'étaient enfuis. Fou de rage, Mortham s'était lancé à leur poursuite en jetant au passage sur le comptoir un morceau de parchemin sur lequel était écrit son nom de fonction en lettres de sang. En sortant de la taverne, il avait vu les deux rescapés disparaître au coin de la rue tandis qu'il entendait les gardes arriver à grandes enjambées. Par chance, les bruits venaient de la direction opposée, donc Mortham avait pu fuir les lieux du bon côté pour échapper aux soldats tout en continuant à poursuivre la paire de fuyards.

Cependant, il était apparu assez rapidement qu'il ne parviendrait pas à les rattraper avant qu'ils n'atteignent la position d'une seconde patrouille de gardes. Grimpant sur un toit, Mortham avait alors pris la tangente pour échapper à la milice, honteux d'avoir laissé deux hommes en vie. Heureusement, ceux-ci n'avaient aperçu son visage à aucun moment et n'avaient donc pas pu le reconnaître, mais Archibald ne pouvait pas pour autant rentrer simplement chez lui. Afin de disparaître aux yeux d'éventuels poursuivants, il commença par couvrir sa fuite en faisant éclater une seconde boule de cristal à fumigènes.

Le bien et le mal... Tout reposait sur un équilibre. Celui ci était fragile et pouvait à tout moment basculer plongeant ainsi le monde dans le Chaos.
Tonandra se prétendant la reine et gardienne de cet équilibre...

Que faisais je ici dans le quartier pauvre ? Aucune raison ne me justifiait à me trouver dans ces lieux pendant la nuit. Même le jour d'ailleurs, j'aurais préférer ne pas m'y balader.
Pourtant on m'appelait. Un partisan du mal ou du bien était dans les parages et avait dépasser la limite. Le rouge de ma lame semblait prendre feu.

Oui ma belle toi aussi tu le sens il est ici quelque parts ... On va le trouver t'inquiète pas, bientôt son sang coulera sur toi et son âme retournera d'où elle est venu.

Une auberge ? Des cris avaient résonné ici... Les murs en étaient imprégnés... Un massacre ? Probablement... Le mal... Le mal va retourner d'où il est venu.

Je venais de pousser la porte de l'auberge. Le sang était partout, sur les tables, les murs et même dans les verres... Les restes et les morceaux de corps s'éparpillaient de tout les cotés.

La Chasse était ouverte ...

Je goutais chaque sangs, encore chaud. Touchait chaque murs à la recherche de quelconque indices qui me renseigneraient sur l'éditeur du massacre.
Et la, une chose qui n'aurait jamais du se produire arriva... La garde venait d'entrer dans la taverne. Par surprise mon épée était déjà dégainer, la gorge de Aral se trouvant au bout de la pointe.

Que faites vous ici ?

Me demandait il. Je ne pouvais pas répondre, j'étais le plus suspect et probablement le coupable à leurs yeux.

Je suis venu enquêter...

Peu de mots mais je n'avais pas vraiment le temps d'improviser un long discours.

Vous me semblez plutôt l'auteur du massacre, veillez vous rendre sans violence !

J'ai horreur des ordres surtout qu'en on me prends de haut comme cela. Ma lame appuya un peu plus sur sa gorge.

Venez toujours me chercher...

Je restais sans bouger, le regard plonger dans celui de Aral, attendant un geste de leur part et surtout prêt à défendre ma peau.

Aral n'apprécia pas la réaction du Sieur Aanltey dont il ne connaissait pas encore le nom. Celui-ci ne voulait pas coopérer. Alors que le garde allait riposter, le Capitaine surgit avec sa patrouille en demandant ce que Aral allait faire.
Après que le garde ainsi que le seigneur De Tony aient décidés de ranger leur arme, le Sieur Shaoran prit parole.

Aral, le Sieur Aanltey que vous voyez là n'est en aucun cas le responsable de ces actes. J'ai vu le criminel qui a fait ce massacre, du moins... je l'ai entrevu. Mais en voyant son visage, je le reconnaîtrais. De plus, l'auteur de ce crime utilise de la nécromancie et de ce fait, le seigneur que vous avez pris pour le criminel ne peut pas l'être. Maintenant... *se retourne vers le Sieur Aanltey*
... Que faites-vous ici ? Pourquoi se balader dans le Quartier Pauvre aussi tard ?

Le Capitaine se posait beaucoup de questions sur ce seigneur qu'il avait rencontré il y a peu, il était peut-être innocent mais qui sait ? Shaoran s'adresse à nouveau au seigneur avant qu'il ne puisse répondre.

Messire Aanltey, votre réponse concernant mes questions précédentes ne seront peut-être pas valables mais je vous propose quelque chose. Aidez-nous à arrêter ce nécromancien *regardant le parchemin laissé par celui-ci* Mortham, le nécromancien. Par la suite, je serais tout de même curieux de votre venu dans ce quartier...

Le Capitaine Shaoran regardait encore ce parchemin tout en constatant encore le désastre occasionné par ce dénommé Mortham. Après la réponse du Sieur Aanltey De Tony, le Capitaine s'adressa à ses hommes.

Aral ! Toi et les hommes que je t'ai confié, fouillez le quartier, il a peut-être laissé des indices, on sait jamais...
Quant à la patrouille qui était avec moi, analysez la taverne, cherchez aussi des indices, c'est quant même les lieux des crimes. Moi... Je me charge d'interroger les témoins... Mais j'attendrais demain pour cela car ils ont besoin de se reposer.
Sur ce, allez-y et revenez me faire votre rapport un peu après l'aube, je reste à la taverne avec ma patrouille pour ce soir, je surveillerais les témoins, Mortham reviendra peut-être les tuer...

Après ces quelques mots, chaque patrouille disposa et alla faire ce que le Sieur Shaoran demandait. L'elfe se posait toujours la question, pourquoi ce nécromancien fit cela ? Pourquoi ? Shaoran se doutait bien de la réponse mais il ne voulait pas imaginer de raisons aussi futiles qui causeraient de telles actes...

Mortham commençait à ressentir à son tour la sensation de peur éprouvée par la proie. Il savait que la garde était déjà en train de le chercher. Il avait perdu trop de temps. Peu importait à présent que l'on découvre sa véritable identité, il devait quitter la capitale, en espérant qu'il avait mérité d'entrer au service de l'être qui l'avait poussé à faire tout cela, malgré les deux survivants.

Arrivant précipitamment devant chez lui, Mortham tourna frénétiquement la clé dans la serrure et entra pour emporter le peu d'affaires nécessaires pour sa survie et l'exercice de son art. Puis il saisit une torche accrochée au mur, l'alluma et la jeta sur un tas de paperasses. Le feu se propageait rapidement, et bientôt l'incendie allait effacer toutes les traces du temps passé dans cette ville.

Quittant la cabane à toute vitesse, Mortham décida de prendre par un chemin dérobé qu'il connaissait bien dans un dédale de petites ruelles enchevêtrées, où il ne rencontrerait aucun autochtone à cette heure de la nuit et qui lui permettrait, en quelques minutes de course, de rejoindre une sortie sûre pour quitter ce quartier et en même temps la ville.

Shaoran ? Ici ? Etait ce une chance ou un malheur ?

Je l'avais déjà rencontrer plusieurs fois. Il m'était sympathique mais comment lui expliquer quelques choses que seul un habitant de Tonandra pouvait comprendre ? J'étais attirer par cet endroit, je n'ai pas choisis d'y venir mais Shaoran ne comprendrait jamais tant qu'il n'aura pas vu le bien et le mal.

Je ne suis que de passage dans la Capitale, j'avais envie de découvrir les charmes de la ville pendant la nuit et puis je voulais aussi me dégourdir les jambes.

J'avais un air confiant, sur de moi, comme si je disais la vérité.

Je vais vous aider à arrêter ce nécromancien. Tant que vous gardez vos gardes à la laisse. Ma lame a soif et je préférerais voir du sang de nécromancien dessus que du sang de garde.

Je me mis à suivre le capitaine. Le regardant agir...

La patrouille que le Capitaine Shaoran avait confiée à Aral se baladait dans le quartier, cherchant des indices. Soudain, Aral vit un feu se propager devant lui, il ordonna à ses hommes d'essayer de l'éteindre. Deux des gardes restèrent, Ils avaient pu arrêter le feu qui avait tout détruit de cette maison. Au moment où Aral se demandait, est-ce un hasard ou est-ce la maison du nécromancien ? Lui et le reste de la patrouille, avaient déjà commencé à poursuivre Mortham.

À la taverne au moment où le feu a été allumé.

Le Sieur Shaoran eu une sensation étrange, le vent venait de lui parler. Il apprit alors que Mortham était entrain de fuir et qu'il fallait à tout prix l'arrêter. Le Capitaine demanda à ses hommes de rester ici et s'adressa à Aanltey.

Sieur Aanltey, venez avec moi ! Nous allons poursuivre le nécromancien !

L'elfe n'avait pas cru les paroles de Aanltey mais il lui fit quand même confiance et lui demanda de l'aider. Tous les deux s'apprêtèrent à le poursuivre aussitôt. Le Sieur Shaoran avait pris un chemin plus court pour pouvoir intercepter Mortham tandis que Aanltey avait pris un autre chemin mais également assez court, il semblait pouvoir détecter lui aussi le nécromancien.
Les deux seigneurs couraient, encore et encore et tout à coup, le Sieur Shaoran vit le nécromancien mais celui-ci avait toujours un peu d'avance sur eux. Ils le poursuivirent.

Le mal... Le mal partout... Cette odeur ...

Tu la sens aussi hein ma tendre lame ? Oui nous devons désormais agir...

J'avais suivi Shaoran, il semblait aussi sentir la présence du mal. Comment ? Je ne pouvais l'expliquer mais le fait était la. Puis je n'allais pas m'en plaindre, ainsi je n'étais pas obligé d'expliquer comment moi je faisais pour le sentir.

On était rapides, très rapides. Deux assassins chassant leur proies...

Lorsque que deux directions s'offrirent. Je sentais le mal au milieux des deux. Shaoran prit la direction droite et moi celle de gauche si je ne me trompais pas j'arriverais devant Mortham et le Capitaine derrière.

Maintenant ce fameux Mortham pouvait me voir devant lui, j'étais à l'arrêt et mon épée brillait dans la nuit. Ce démon allait retourner en enfer.

Produit du mal ! Tu es fait comme un rat !

Shaoran voudrait surement le capturer mais moi une seule passion me déchainait, nourrir Tonandra de son sang...

Au détour d'une rue, Mortham vit soudainement un seigneur armé d'une grande épée apparaître face à lui. En se retournant, il aperçut également un capitaine de la garde arriver dans son dos. Comment avaient-ils pu le trouver aussi vite ? Alors qu'il était si près du but... Non, tout cela ne pouvait pas se terminer ainsi.

Vous ne m'aurez pas vivant ! Jamais ! leur cria-t-il.

Puis il lança au sol sa dernière boule de cristal à fumigènes afin d'aveugler et d'essouffler ses adversaires ; après quoi il prononça discrètement une rapide formule nécromantique, qui eut pour effet immédiat de transformer son grimoire en un énorme grizzly mort-vivant qui se jeta furieusement sur le capitaine de la garde. Mortham, pour sa part, saisissant sa massue en ferraille d'une main et son hachoir de l'autre, s'élança vigoureusement sur le seigneur qui lui faisait face.

Un grizzly énorme se jetait sur le Capitaine de la Garde, celui-ci l'évita aussitôt car il ne voulait pas combattre. Le Sieur Shaoran n'aimait pas le combat, étonnant d'ailleurs, lui qui était Capitaine de la Garde. Cela dit, il ne pouvait pas fuir indéfiniment...
Après un moment passé à éviter toutes attaques de la bête mort-vivante, le Sieur Shaoran décida d'attaquer, il ne pouvait faire autrement. Il fit apparaître son bâton qui au premier coup d'œil semblait tout à fait banal. Après avoir évité une nouvelle attaque de la bête, l'elfe frappa trois fois par terre avec son bâton. Cela eu pour effet de sortir des racines du sol et ainsi faire rester le grizzly immobile. Ensuite, Shaoran murmura une petite incantation qui provoqua alors un vent plus fort que d'habitude. Après une deuxième incantation, le son du vent devint strident, la bête ne pouvait le supporter et s'évanouit. Shaoran pensait être débarrassé du grizzly mais soudain, la bête se leva et alla lacérer de ces griffes celui-ci. L'elfe fut surpris mais put éviter le coup de justesse.
Le combat allait reprendre, la bête était pleine de surprises, l'elfe se demandait comment il allait battre quelque chose de déjà mort et c'est là qu'il se rappela d'une incantation qu'il avait utilisé dans la grotte qu'il avait traversé autrefois. Il l'a récita à haute voix tout en dirigeant son bâton vers la tête de la bête. Tout à coup, un cercle apparut sous le grizzly, celui-ci ne pouvait plus bouger. Shaoran termina son sort, la bête fut emprisonné dans une dimension secrète que seul l'elfe connaissait.
Le combat terminé, le Capitaine Shaoran alla voir si le Sieur Aanltey avait besoin d'aide.

Le fumigène m'aveuglait, enfin aveugler est un bien grand mot. Maintenant que le produit du mal était proche, l'épée brillait encore plus. Si je devais être aveugle en ce moment, cela serait du à l'éclat de ma lame, et non aux fumigènes.
Le problème respiratoire lui était déjà plus embêtant je devais reculer. Dans de telles conditions, je ne pouvais me battre pleinement. Le repli était délicat, pendant un certain laps de temps j'allais être un peu plus vulnérable.

Cependant j'avais réussi à me hisser hors de la fumé. Le temps de reprendre mon souffle et je le pourfendrais. Malheureusement, il attaquait plus vite que je ne le pensais. Muni de deux armes en plus.
Sa charge fut parer mais pas élégamment, j'avais d'un geste réflexe bloquer sa massue et dévier son hachoir, celui ci malheureusement allât se frotter à mon manteau de cuir et m'entailler le bras gauche.

J'avais pas de chance en ce moment dans mes combats. Asura m'avait démoli les épaules, il y a quelques temps et maintenant lui m'entaillait le bras. Je me sentais rouiller la, comme quoi le pouvoir n'a pas que du bon. Je n'avais plus le temps de m'entrainer.

Minable Charogne ! Ta demeure en enfer t'attends !

Je repoussais sa massue de mon épée, me tenant en garde face au nécromancien.

Le combat ne tournait pas à l'avantage de Mortham. Son ours mort-vivant avait déjà été neutralisé et son vis-à-vis parvenait à repousser la quasi-totalité de ses attaques. Dans un dernier élan de fanatisme, le nécromancien hurla :

Je n'ai pas peur de la mort !!!

Simultanément à cela, il jeta un sort de paralysie sur le capitaine de la garde qui avançait vers lui, avant de lancer violemment son hachoir dans sa direction. Il récita ensuite une incantation spéciale qui fit sortir tous les rats des ruelles proches de leur tanière dans le but d'attaquer le seigneur épéiste ; de plus une nuée de chauves-souris fondirent du ciel obscur et se mirent à tournoyer autour de leur maître afin de le protéger et d'agresser tous ceux qui tenteraient de s'approcher de lui. Puis, canalisant ses toutes dernières forces, Mortham serra fermement sa massue à piques dans sa main et se lança dans un ultime assaut contre son adversaire, qui devait clôturer le combat quel que soit le vainqueur, assisté par les créatures de la nuit.

Il n'avait pas peur de la mort ? Enfin c'est ce qu'il prétendait. Se doutait il simplement comment était l'au delà ? Il servait une mauvaise cause, il s'était laisser influencer par le mal sans même connaitre l'autre monde.

Son attaque était des plus surprenante... Des rats et des chauves souris ... Je n'avais jamais eu à affronter une telle attaque...

La mort ? Tu n'en as pas peur car tu ne connais pas le monde des enfers...

La taille de ma lame me donnait un certain avantage en cas de charge. Mais Shaoran semblait le vouloir vivant. Il était embêtant la, franchement c'était ma vie ou la sienne la ...

Je n'allais pas trainer autour du pot, les rats allaient me bouffer les pieds si je restais sans bouger à attendre son attaque. A mon tour de charger en sa direction !

Un léger cri en bouche comme dans les légendes de grands héros et me voila à l'assaut de Mortham...

Sauf que je l'ai dit mon épée a une plus longue portée que son gourdin clouté... Et un mètre environ avant l'impact, je dois dire que la j'ai jouer un timing parfait, je m'écartais de la trajectoire en lui fauchant une de ses jambes de ma lame, rabaissé à terre.

Ouille ça doit faire mal Nécromancien...

Tu m'étonnes il venait de perdre une jambe... Et en plus il était désormais à ma merci. Ses créatures ne pouvaient pas le sauver. J'avais déjà lever mon épée au dessus de ma tête, près à lui transpercer le corps...

Le Sieur Shaoran était stupéfait devant l'attaque du nécromancien, celui-ci avait réussi à l'immobiliser et lui lancer une arme en pleine face. L'elfe n'avait pas besoin de bouger pour contre-attaquer et c'est ce qu'il fit. Il stoppa tout d'abord le hachoir de Mortham grâce au vent qu'il maîtrisait parfaitement. Ensuite, il avait le temps de murmurer un sort pour sortir de cette paralysie. Celui-ci ne marchait pas, ce n'était pas la bonne incantation. Le nécromancien avait choisi un sort de paralysie surprenant. Pendant que Shaoran essayait de trouver l'incantation qu'il fallait, le Sieur Aanltey combattait Mortham. L'attaque que l'ennemi employait été des plus surprenante, les rats et les chauves-souris. Aanltey se débrouillait très bien, il évita l'attaque du nécromancien et contre-attaqua lui aussi.
L'ennemi perdit une jambe et son adversaire s'apprêtait à l'achever quand soudain le Capitaine Shaoran l'arrêta de justesse, la lame du Sieur Aanltey assoiffé de sang fut arrêtée juste avant qu'il ne transperce le cœur du nécromancien. Fort heureusement, le Sieur Shaoran qui trouva la bonne incantation au bon moment. Sans cela, Mortham ne serait plus de ce monde, tout comme ses victimes.
Le Capitaine de la Garde souleva le criminel, au même moment, Aral et ses hommes arrivèrent. L'elfe confia l'auteur des crimes à celui-ci lui demandant de faire les premiers soins pour ensuite l'emmener à la prison. Avant de partir avec eux, le Sieur Shaoran remercia le Sieur Aanltey.

Messire Aanltey,
Je vous remercie de votre aide. Sans vous, je n'aurais pas pu arrêter ce nécromancien. Cela dit, je vous dirais une chose... Si cela n'est pas nécessaire, laissez votre adversaire en vie. La prison est faite pour des criminels mais il me les faut en vie *sourit*
Sur ce, je vous souhaite une bonne journée, reposez vous bien, la soirée a été longue...

Après ces quelques mots de remerciement, le Capitaine rejoignit ses hommes, se dirigeant vers la prison du Grand Nord.

Le nécromancien Mortham, devenu unijambiste, fut emmené jusqu'à la prison du Grand Nord par le capitaine Shaoran, le lieutenant Aral et une poignée de gardes, tandis que le sieur Aanltey retournait à ses occupations habituelles ou inhabituelles. C'est là-bas, en prison, que l'histoire continue [La Liberté ET la Mort].

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