Mal de Nephis

La salle se remplissait petit à petit. Le tribunal était un amphitéâtre richement décoré, avec des murs en marbre, de grands lustres éclairant toute la salle.
Pour assurer le bon déroulement de l'audience, la foule n'avait pas été autorisé à entrer. Le procès se déroulerait donc en privée.
Une personne désignée par la Ligue populaire. Tous les conseillers Hastratiaux étaient présents, même si une était sur le banc des accusé. Ces hauts représentants étaient assis sur des chaises luxueuses à droite du banc où l'accusé devait être.
Surplombant le tout, en face de Malénie, l'accusée du jour, était le co-Président du Conseil : Prométhee. Bien qu'Intendant des Royaumes Oubliées, Griffon de Guardia ne participerait pas au vote, et ne siégeait pas sur la plus haute chaise. En effet ce procès le touchait de près, de trop près. Fiancée à la Reine de Néphis, le peuple doutait qu'il puisse garder une impartialité totale. Quelques seigneurs étaient autorisés à rentrer dans la salle pour l'audience.

Griffon se trouvait non loin de sa fiancée... Il ne serait que témoin... Mais il se doutait qu'il ne tiendrait pas la séance sans parler...

Un messager arriva dans la salle, il eut à l'entrée du mal à passer mais montrant un laisser passer du Général il parvint finalement à délivrer deux messages : Un destiné à Griffon, l'autre à Elhandil...
Le Messager s'approcha en premier d'Elhandil et lui donna un parchemin...

Citation :

Colonel, je ne viendrais pas assister à cette réunion mais je compte sur vous pour me tenir au courant des faits le plus souvent possible. Surveillez les portes que la foule n'intervienne pas, faites en sorte que le jugement se déroule bien et surtout surveillez Griffon. Il est Intendant de ces terres mais il n'en est pas moins homme et ses sentiments pourraient lui faire faire des choses qu'il regretteraient plus tard. Surveillez le donc.

J'espère que tout se passera bien

Klaedr, Général de la garde

Le messager s'approcha ensuite de Griffon et après avoir donné la lettre s'éloigna et sortit à toute hâte

Citation :

Griffon, je n'ai rien le droit de vous demander, vous êtes mon supérieur mais je vous en prie, n'intervenez pas dans le jugement. Il en va de votre réputation au sein d'Aguératon. Je pourrais vous dire que je sais ce que cela fais de voir celle qu'on aime prête à être jugée et risquant une peine capitale mais je le sais pas. Vous devez souffrir, mais ne libérez pas cette souffrance. Essayez de rester calme, mes hommes si les choses tournent mal interviendront et ainsi votre réputation sera sauve.

En espérant que Malénie soit jugé impartialement
Klaedr, général de la garde

Malenie avait bien embêté ses gardes cette nuit. Elle avait réveillé toute la prison avec sa voix horrible.

On lui amena le petit déjeuner plutôt que d'habitude, sans doute dans l'espoir de la faire taire. Prise de pitié, elle se tut, et somnola les yeux ouverts.

Un garde vint ouvrir sa cellule, et lui annonça qu'elle allait être jugée aujourd'hui. Elle se leva de suite de son lit. Quelques heures après, une escorte de gardes l'amenèrent jusqu'au Tribunal Hastratial. Malenie, étrangement de bonne humeur, se remit à chanter, mais fut tout de suite menacé par l'un des gardes. Préférant ne pas tenter le diable, elle se tut.

Mais elle nota, que chanter pouvait être une bonne arme au cas où, Abura en savait quelques choses.

Quand elle entra dans la Cour de justice, les menottes au poing, elle regarda les décors. Ils n'avaient pas lésiné sur les décors luxueux. Elle parcourut l'amphithéâtre du regard. Elle vit Griffon assis non loin de là où elle se tiendrait. Elle lui sourit discrètement et s’attendit à un regard noir en retour. Elle comprenait qu’il soit stressé et anxieux, mais elle était étrangement sereine, elle avait même envie de rire.

Les gardes l’emmenèrent à sa place, et de là ils lui enlevèrent ses menottes.

« Restez tranquille ! »

Malénie acquiesça, et se leva pour saluer l’homme qui se tenait à sa droite. Elle lui fit l’accolade. Personne ne le connaissait. Et cela allait intriguer sûrement beaucoup de personnes. Il avait un habit sombre, et aucun sentiment s’exprimait sur son visage. Avant que Mal arrive, il avait griffonné des mots sur un bout de parchemin, et quand il vit la femme arriver, il se leva et la regarda.

Malenie prononça doucement : « Ca va ? » L’homme acquiesça et Malenie le remercia de sa venue.

Puis elle s’assit, et attendit que le co-Président du Conseil arrive ainsi que ses collègues, les conseillers Hastratiaux, pour que son procès commence.

Griffon eut envie de rire à la remarque de Sayole mais il se retient, à la place il se leva doucement, sans faire attention au regard que lui lançait Malenie.

"Seigneur Sayole, je suis ici en qualité de témoin, et je suis aussi le représentant du Doux, je n'ai pas le choix, je suis la seule personne qui puisse représenter le Doux, à part le Doux lui même, mais vous vous doutez bien qu'il ne viendra pas ici. Et moi, comme toutes les personnes içi présentes sommes fidèles au Doux, donc fidèles à moi même, si on suit votre logique, Malenie de Nephis ne peut donc être jugé ici, elle ne peut qu'être relaxée..."

Il ne retient pas un petit rire.

"Mais bien sure, cela ne se fera pas, alors je vous demande ou de quitter cette pièce, ou de vous taire, tant que les personnes qualifiées ne vous invitent pas à parler s'entends! Et je tiens à préciser que je ne suis pas le mari de Malenie de Nephis, juste son fiancé."

Après un sourire narquois envers Sayole, il s’assit.

Le responsable de la Ligue se tourna en souriant honnêtement vers le paysan qui venait de parler et répondit :

Effectivement, cela pourrait être plus juste. La Ligue considère que le peuple a, de façon plus qu'évidente, son mot à dire dans cette affaire.

Puis vers l'intendant, avec un regard ferme :

Cependant, nous respectons l'administration actuelle et lui laissons aujourd'hui la possibilité de montrer sa légitimité par une impartialité absolue, sans conflits d'intérêts interférant dans ce procès. Si elle décide de réserver le vote à ses représentants officiels, nous pouvons le comprendre. Mais vous devrez savoir que la Ligue se réserve le droit de faire appel de la sentence, au nom du peuple...
Bien entendu, tout aurait effectivement été plus simple si, dès le départ, vous aviez accepté de constituer un jury un peu différent de celui-ci, mais puisque la séance a déjà commencé...

Puis de nouveau au paysan, avec un signe de tête approbateur :

Cher représentant du peuple de ces terres, la Ligue vous remercie de la confiance que vous lui accordez.

J'étais présent dans la foule quand j'entendis une voix se lever contre griffon, je reconnaissais cette voix , elle appartenait a Sayole. Une fois son discours terminé je pris la parole:

-Griffon vous dîtes que ce jugement sera partial, mais en quoi sera t-il partial? Malénie votre fiancée va être jugée par vos frères hastrateurs. Vous ne voyez donc aucun inconvénient pour que les frères des victimes viennent juger votre fiancée?

Et puis, à quoi bon... Il avait décider de pourrir l'intendance jusqu'à la moelle... Griffon se leva une nouvelle fois.

"Seigneur Sayole, vous avez de la chance que certains sont plus réfléchis que vous, cessez-donc de crier à la révolution à chaque fois que quelque chose ne va pas dans votre sens."

Il se tourna vers le membre de la ligue populaire.

"Monsieur dont je ne connais pas le noms, je crois que votre ami m'a mal compris quand j'ai autorisé un représentant de la ligue populaire pour se tribunal, je n'invitais pas en qualité de spectateur. Mais vous participerez au débat pour la sentence, mais sachez que les conseillers hastratiaux sont tout a fait impartial, et bien qu'ils me soient subordonnés, cela ne veux pas dire qu'ils me soutiennent!"

Affichant un grand sourire, il invita le membre de la ligue populaire à se lever pour rejoindre les conseillers hastratiaux.

"Vous en aurez la preuve!"

Il se rassit une nouvelle fois.

Le responsable de la Ligue se leva en affichant un sourire satisfait.

Monsieur l'intendant, veuillez pardonner ma méprise ; il se trouve que la Ligue n'a pas eu le temps de vous rencontrer pour discuter avec vous de ces modalités, en raison de...l'agitation qui a suivi l'arrestation de l'accusée. Nous n'avons pas réussi à vous joindre, veuillez nous en excuser... Sur ce nous en étions restés au terme de "participer au jugement", dont ne découle pas nécessairement celui de "participer au verdict", puisque le terme de "jugement" peut aussi bien désigner l'audience que la sentence.

Rejoignant le banc de l'hastration avec ses documents, il reprit :

Et si l'honnête représentant du peuple d'Alérandir qui s'est manifesté dans l'assemblée, ou un autre, venait lui aussi nous accompagner ? Et un ou deux autres, éventuellement ? Je pense que dans ce cas, il ne subsisterait plus aucun doute sur l'authenticité du jugement qui sera rendu aujourd'hui. Qu'en pensez-vous ? demanda-t-il aussi bien pour l'intendant que pour le paysan.

Le ligueur de disculpa vivement en entendant le paysan parler de lui :

Non, non, la Ligue doit rester dans le jury. Elle n'a pas encore d'opinion fixée sur cette affaire, et comme les autres jurés, elle s'en construira une par mon intermédiaire durant ce procès, en faveur des intérêts du peuple bien entendu. Mais, en effet, il nous faut un procureur ; avec tout mon respect, avez-vous déjà désigné quelqu'un pour remplir ce rôle, votre honneur ?

L'homme s'inclina respectueusement devant le juge.

Ayant eu écho de l'arrestation de Dame Malenie, j'avais tenu à assister à ce procès qui semblait avoir une importance certaine pour bon nombre de personnes présentes à commencer par le peuple.

Je prêtai donc une oreille attentive aux différentes interventions, bien que ne connaissant pas trop bien certains évènements de l'histoire d'Agueraton, je n'eus aucune peine à comprendre l'ampleur du mal dont la Reine de Nephis semblait être à l'origine.

J'adressai quelques mots à un paysan à mes côtés.

Il est plaisant de constater que l'avis du peuple est enfin pris en compte. Cette Ligue populaire est une très bonne chose. N'est-il pas ?

Il se contenta juste de m'adresser un regard que je devinai approbateur, mais je pris la décision de ne pas insister. D'autant plus que l'intervention du dernier paysan laissait présager un procès pour le moins intéressant si sa proposition fut prise en compte.

Comme tout le monde présent j'attendis la suite des évènements, calmement dans mon coin.

Malenie allait répondre au sire SaYoLe quand le sire Promethée arriva. Immédiatement, elle et le petit homme noir se levèrent, et écoutèrent les paroles du Président avec plaisir. En effet, elle n'aurait sans doute pas tenu longtemps avec un plouck comme Thanit présent. Puis s'enchainèrent encore des discussions, apparamment ils étaient assez mal élevés, mais bref.
Malenie resta debout, et prit la parole quand un silence s'installa dans la salle.

"Bonjour sire" dit elle en s'adressant à Prométhée.
"Vous excuserez mes maladresses, mais pour tout vous dire je ne pensais pas passer devant un tribunal à mon arrivée ici, je n'ai donc pas appris les coutumes de votre pays concernant un procès.
Je m'excuse donc au préalable, et je vous demanderai de me reprendre, si jamais je n'utilisais pas le bon vocabulaire."

Elle regarda le petit homme noir et continua.

"J'ai fait venir cet homme qui se trouve à côté de moi. Il s'appelle Max et est ni Néphissien ni Aguératonnien. A vrai dire il vient d'un peuple qui se trouve assez loin d'Aguératon. Il connait à peu près une vingtaine de langue dont la votre et la mienne. J'ai donc trouvé cela utile d'avoir un traducteur ici pour pouvoir retranscrire les paroles des Néphissiens qui je l'espère passeront ici en tant que témoins.
Ayant déjà utilisé ses services, je peux vous garantir que quand il traduit il ne fait pas attention à qui revient le préjudice. Mais puisque je l'ai moi même appelé et qu'il me connait, je doute que vous ayez toute confiance en lui.
C'est pour ça que je vais vous dire directement les personnes sachant parler les deux langues. Griffon, Max et moi-même. "

Elle s'arrêta quelques secondes puis continua.

"Quant à mon avocat, j'ai décidé de ne pas en avoir si cela est possible. Griffon, est pour moi trop impliqué dans cette affaire et tient autant à Aguératon qu'à moi-même pour que j'ose lui demander de me défendre. De plus il passera en tant que témoin à ce procès, ou du moins je l'espère.
Vous comprendrez aisément que demander à un aguératonnien est déplacé, et un néphissien encore plus.
Quant à Max, il n'a pas eu vent de cette affaire, et ne souhaite donc pas prendre parti.
J'ai donc décidé d'assurer seule ma défense. Le seul problème qui se pose, c'est quand je serai interrogée. Je me vois mal poser les questions et y répondre. J'ai donc eu l'idée que ce soit l'homme noir qui m'interroge. Je lui donnerai à l'avance les questions à me poser."

Elle avait exposé son point de vue mais elle ne savait pas si celui-ci allait être accepté par le Président du Procès.
Elle s'arrêta de parler, et ne sachant quoi faire, elle resta debout. Le petit homme en noir commença à son tour de parler.

"Bonjour mon Honneur,

Comme l'a dit l'accusé ici présente, je suis traducteur et vient d'un pays assez loin. Je connais plusieurs langues dont celle de l'accusé et celle du pays où l'on se trouve. Au niveau de la traduction, je jure de ne déformer aucune parole, ni même d'en taire ou d'en ajouter. La Justice doit être faite.

Pour ce qui est d'être momentanément l'avocat de Malénie, je l'accepte tant que cela reste momentanée. Je ne connais pas les faits qui lui sont reprochés et je suis réputé pour ne pas prendre parti.

Pour ce qui est de l'avocat de la partie civile, je pense qu'un représentant de la ligue populaire serait le mieux. En effet, même si mes cours sur la justice à Aguératon remonte à loin, il est rare de voir un seigneur se dire appartenir à Aguératon, étant Explorateurs, et donc ayant comme employeur le Doux, avoir un comportement aussi menaçant et répréhensible.
Je ne connais pas votre pays, mais je me permets, mon honneur, de vous mettre en garde. Ayant eu l'habitude d'assister à beaucoup de procès, quand un homme tel que le sire SaYoLe de Thanit est présent, le procès se déroule assez mal."

Malénie et le petit homme noir avait assez parlé, maintenant c'était à Prométhée de prendre les décisions et au procès de commencer.

La Ligue Populaire ne pouvait espérer mieux que la proposition du juge. Désigner elle-même un magistrat, c'était pouvoir faire appel à ses alliés secrets, des rivaux de Nephis. Et puisque Nephis avait attaqué Aguératon, ses rivaux en devenaient logiquement les protecteurs. En théorie du moins. Le visage illuminé par un sourire radieux, l'homme se leva et, après avoir pris une profonde respiration, déclama :

Votre honneur, pour tenir le rôle de procureur, nous ne pouvons pas prendre un membre de la Ligue Populaire, puisque celle-ci dispose d'une place parmi les jurés. Nous ne pouvons pas non plus choisir une personne du peuple qui n'est pas habituée à plaider dans un tribunal. Mais comme vous le dites avec raison, dans les plus hautes sphères, nous risquons de ne trouver que des personnes qui voudraient se servir de cet événement pour en tirer un profit personnel, matériel ou non.

L'homme marqua une courte pause, puis reprit tout aussi sûr de lui :

C'est pourquoi nous faisons appel aujourd'hui à une personne extraordinaire, un homme, ou plutôt un elfe, un sage extrêmement cultivé, qui nous vient d'un pays lointain, mais qui s'est installé en Aguératon il y a près de dix ans, plus précisément dans le quartier populaire de cette ville. Menant une vie simple et recluse, il a donc été témoin de l'invasion des forces armées nephissiennes qui s'est déroulée il y a environ quatre ans. C'est un homme expérimenté et exempt de toute influence d'une personne tierce ainsi que de tout intérêt personnel afférant à ce tribunal. Je vous soumets donc, votre honneur, le choix que la Ligue Populaire estime le plus judicieux. Je vous présente Séléonor le Modeste !

Alors que l'orateur se rasseyait, la porte s'ouvrit en grand pour laisser entrer un vieil homme aux oreilles pointues, à l'allure digne malgré une légère courbure de la colonne vertébrale, appuyé sur un long bâton étroit finement sculpté dans du bois de chêne millénaire, et vêtu d'une longue et simple toge jaune pâle encadrée par ses longues chevelure et barbe blanches. Avançant lentement vers le centre de la salle, le vieillard plutôt grand mais chétif au visage impassible dégageait une impressionnante aura de sagesse et de dévouement. Ce que personne ne pouvait savoir, c'est que son nom originel n'était pas Séléonor, ce qui n'avait pas une si grande importance en soi.

Malenie et Max s'assirent, et écoutèrent les paroles de Prométhée. Quand il prononça : "Puissiez-vous rapporter à Nephis le jugement de Malénie, afin d'informer cette terre du verdict de ce procès." Elle rigola intérieurement, en effet pour le bien d'Aguératon il ne fallait mieux pas que Néphis soit au courant. Cette certitude s'éteignit bien vite par la suite des évènements.

Malenie écouta la ligue parler, elle était curieuse de savoir qui allait être son adversaire. Quand la personne entra, Malenie la regarda attentivement. Max fit de même. Et on put voir pendant un dixième de seconde la même tête, l'étonnement. Malénie se mit à crier.

"M..." Mais Max avait de bons réflexes et il lui intima l'ordre de s'assoir, en mettant sa main sur son épaule. Ils se regardèrent, et Malenie s'assit à contre coeur. Elle dit tout simplement : "Bonjour". Puis avant même de recevoir une réponse, Max et Mal se mirent à parler intensément mais à voix basse.

Au bout de quelques secondes, ils se turent et renforcèrent leur visage froid.

Il fallait qu'elle prévienne ses hommes. De quand ça datait ? 10 ans ? Mais est ce que s'en était vraiment un ?

Il y avait trop de risques pour ne pas qu'elle prévienne ses hommes mais comment faire ? Puis soudain elle eut une idée.

Alors comme si de rien n'était, elle toussa, ce qui eut pour effet que quelques regards se tournent vers elle. Discrètement et par un geste de main imperceptible elle ordonna à ses hommes de la regarder sans eveiller les soupçons.
Puis elle attendit quelques minutes, pour retourner la tête vers ses hommes, profitant du fait que tout le monde était en train d'écouter les paroles de Prométhée, et elle effectua un enchainement de petits gestes secs et rapides. Tout cela se passa en moins de quelques secondes. Mais cela avait été fait.

Le Néphissien qui regardait à ce moment là sa reine, comprit et l'indiqua à ses autres camarades.

Malenie se reconcentra et attendit d'entendre ceux qu'on lui reprochait.

C'était bien plus qu'un procès qui allait se jouer ici même.