Quelques jours avant le début de la guerre, et quelques jours après la fin de la rébellion, Elhandil avait fait transporter les morts de sa troupe, ceux qui l'avait suivi jusqu'au bout, ceux qui étaient morts pour le Doux.
Avant la fin de la rébellion, Elhandil avait jeté sur eux un sort de conservation, pour qu'ils puissent être enterré avec les honneurs qui leurs étaient dus, ou tout du moins enterras par leurs amis et ceux avec qui ils avaient risqué leur vie, et perdu.
Elhandil et ses Silvin's, ceux qui restaient, avait pris la direction du Quartier Populaire et avait ramassé les cadavres des défunts mort pour le peuple. Les morts avaient été mis dans un linceul vert, le vert de la garde.
Vêtus tous de noirs, la tête baissée, en deuil.
Ils transportèrent leurs amis et soldats défunts au cimetière.
Là où ils allèrent, au fond du cimetière, là où reposent les soldats morts en exercice, avaient été creusés beaucoup de tombes.
Les hommes d'Elhandil placèrent les défunts dans les tombes, puis leur Chef croisa les bras de ses feu hommes, plaçant leur la poignée de leur arme dans leurs mains.
Ils avaient un visage calme, que seul une mort pour le bien pouvait donnée.
Avant de les enterrer, Elhandil prit la parole:
- Ici, mes frères, nous enterrons ceux de notre compagnie, nos frères d'armes, ceux qui sont morts pour nous !
Ils ont trouvés la mort dans des conditions horrible, elle fut pour eux une échappatoire, une libération. Ces hommes sont morts pour le bien, pour notre bien !
Pour le Doux, et malgré ce que certains pensent, pour le bien du peuple !
Il se tu, laissant ses hommes entendre et comprendre au fond de leur cœurs ces paroles. Puis il reprit d'une voix où le chagrin perçait:
- Morts au combat: Manuël, Dorïck, Göl, Kari, Volô, Faelo, Katïn,[...], Romarick.
Vous vous êtes battus pour ce que vous croyez juste. Vous vous êtes battu pour le peuple que vous avez juré défendre jusqu'à la mort.
Vous avez accompli votre mission, avez protégé le peuple que vous chérissiez tant.
Vos noms ne seront pas oubliés, car vous avez aidés, contribué à la paix d'Aguératon !
Elhandil se tut. Chacuns de ses hommes avançait pour dire une dernière parole aux défunts. Puis le Capitaine prit une poignée de terre, en déposa sur un corps, puis sur un autre. Chaque mort reçu de ses mains la terre qui l'enseveliras à jamais.
Les tombes furent toutes rebouchées, une pierre tombale, en marbre, trônait sur chaque tombe.
Sur chacune avait été écrit le nom du soldat mort au combat...
Les rayons du soleil illuminèrent les stèles, réchauffant les gardes.
Des larmes brillèrent dans les yeux du Capitaine, chose rare, ce qui montrait le chagrin immense qui le possédait. Il avait connu chacun de ces hommes. Il leur avait appris ce qu'il savait. Il les avait consolé, aidé,...
Elhandil se détourna, puis sortit du cimetière, le cœur lourd. Néanmoins, ses hommes avaient eut une sépulture décente.
Il sortit du cimetière, monta sur son cheval, puis sortit de la capitale. Elhandil chevaucha vers son royaume...
La rébellion était derrière eux, l'avenir serait peut-être plus clair...