Longue promenade

Ainsi me voila, arpentant les jardins de cette capitale ou plutôt cette "foutue" capitale selon Marcus. Nous avions pourtant juré de ne pas y foutre les pieds ! Enfin, il faut bien évoluer, quelque soit l'opinion de mon "cher" compagnon.
Un peu d'air frais nous ferai du bien. Nous avancions lentement dans les jardins, appréciant simplement la symphonie de l'eau glissant sur les rochers. Nous levions lentement la tête vers le ciel, laissant les ardents rayons du soleil nous caresser.
Avec un soupir de Marcus, peu friand de ce genre de gourmandises, nous reprîmes notre paisible promenade.

Bon sang, s'exclama Marcus ! Ne pourrions nous pas écourter cette promenade insipide ? Le soleil me brûle la peau et la cacophonie que fait cette fontaine est à peine supportable, veux-tu donc me tuer Van Allen !?

Du calme, répondit Van Allen, tu sais bien que te tuer m'est impossible, je t'avouerai avoir déjà cherché tout les moyens imaginables *rire*. Ne peux tu pas simplement profiter sans en faire toute une histoire pour une fois? Nous devons nous fondre dans la communautée, ne pas nous faire remarquer, je n'ai aucune hate de rentrer dans les combines politiques tant réputées de la cour de l'Hangrateur, ce sont probablement les instant les plus agréables que nous auront pour les prochains mois.

Mouais, je te reconnais bien la, moi je les aimes ces "combines" comme tu dis ! Il n'y a que dans la joute verbale que je trouve plus de plaisir que sur le champ de bataille. Tu n'est qu'un lâche...

Quelques instant apres avoir prononcé ces mots, nous éclatâmes de rire, ce sujet etait souvent source de conflict entre nous, et avec le temps il etait devenu une sorte de plaisanterie.
En passant, un badaud ouvrit de grand yeux, murmurant a toute vitesse quelques mots a sa femme, mettant de la distance avec nous par la même occasion. Le mot possédé et démoniaque atteignit tout de même nos oreilles.
Souriant, je le saluait comme selon la coutume de notre pays pendant que Marcus le gratifiait d'un regard on ne peut plus noir, ponctué d'un "Quoi, qu'est-ce qu'il a le gueux !?".

Marcus, arrête donc je t'ai déjà dis que nous ne devions pas nous faire remarquer, tu va nous mettre toute la cour a dos en moins d'une journée, veux tu que nous devenions la cible de tout les seigneurs que tu croisera? Si c'est le cas autant détruire notre royaume dès maintenant.

Tu parles, je déteste les gueux, de toute façon comme tu le dis si bien, je déteste tout le monde ! Et puis avec un faible comme toi au pouvoir, je ne suis pas de trop pour équilibrer la balance...

Ne trouvant rien de pertinent a répondre a cette remarque, nous continuions notre chemin. Il fallait bien lui reconnaître ça, Marcus était aussi intelligent qu'impitoyable, que ce soit avec sa verve ou avec sa lame.
Sans dire mot, nous nous promenèrent encore une heure sans croiser âme qui vive, nous permettant par la même occasion de réfléchir en silence. Voila 30 ans que nous nous connaissions, et personne, ni docteur ni sage n'avait pu trouver solution à nôtre problème. Malgré tout la schizophrénie avait ses avantage, nous n'étions pas trop de deux dans un seul homme pour gouverner un royaume...

"Super pigeon volant avec aisance, revenant du bout de terre en mer, prit plaisir à observer le jardin de la capitale et décida d'y lacher une des missives"

» .........longue nuit de divagation inutile ( 2 )