[Chapitre 1]Une attaque de dragon

Apprenti Nombre de messages : 10 Participation RP : 16 Inscription : 15/09/2009

Sud est des monts éternel, côtes :

Le soleil se levait dans le dos des deux cotres habillés de noir, et sur l’immense frégate qui s’enfonçait profondément dans la mer, alourdie par le poids de son équipage et des boulets. Le vent dans le dos, les bateaux tranchaient la mer et filaient vers la falaise où se trouvait leur cible.

Dans la cabine principale du Vouivre, Borgan buvait et riait, comme amnésique du pillage de la nuit précédente et de celui à venir, buvant au goulot de sa melchizédech fraîchement sortie de ses caves et bientôt rougie par le sang des corps écrasés par cette masse de verre. Il arrachait la viande des os et des tendons à pleines dents. Plongé dans son traditionnel festin… L’attaque en symbolisant les fromages, le dessert et le pousse café.

Un sourire se dessina sur ses traits bouffis et du vin coula le long de sa joue jusqu'à son col. Le tachant d’un rose clair que le petit singe vint lécher consciencieusement. Le pirate le regarda amoureusement et d’un geste, vint le caresser consciencieusement… Avant de le projeter contre un mur.

Le Capitaine se leva d’un pas assuré, s’empara de sa masse encore à moitié emplie de son liquide alcoolisé et se rendit sur le pont de sa frégate où l’attendait son cadeau personnel pour le continent : Un Dragon noir de taille moyenne réservé pour l’occasion et enchaîné. Entravé et écrasé sur le ponton de bois. La gueule maintenue ouverte vers le haut par des assemblages de lames et de cages.

Borgan, l’air ravis, retourna sa bouteille et en vida le contenu dans la gueule du monstre. Et, attentif à ne pas l’étouffer, frappa de toute la force dont il était capable sur sa gorge afin de l’aider à avaler.
Le Dragon, sous la puissance du choc, se cabra de toute la liberté que ses chaînes lui laissaient, le blessant en plusieurs endroits et provoquant les rires des matelos qui se délectaient du spectacle.

Le dragon de Salash, de toute son humanité, détourna le regard et le porta vers l’horizon. La bas, à moins de trois milles marins, la ville fortifiée, cible du jours, apparaissait en haut de sa falaise.
Sans qu’il ai besoin de passer ses ordres, les deux cotres partirent chacune d’un coté différent, visant les plages d’accès menant au rempart de la ville et profitant du brouillard matinal qui semblait flotter au dessus de l’eau tout en épargnant les hauteurs.

Le plan était simple : Les hommes seraient placés de sorte à empêcher une peu probable mais éventuelle fuite désordonnée à travers la forêt sombre qui s’étendait aux abords immédiats de la cité.
Et pendant ce temps, le Dragon affamé, épuisé et terrifié par les pirates se ruerait sur la seule source abondante de nourriture et ressemblant à ses némésis à des lieux à la ronde : la ville. Forçant ses habitants à se réfugier dans une grotte aménagée pour protéger les villageois coutumiers des attaques de dragons.

Ainsi, à peine les deux bateau rapides eurent-ils touché terre que Borgan envoya sa bouteille s’écraser contre le flanc solide du dragon. A ce geste, trois pirates se saisirent des liens qui bloquaient l’animal et les détachèrent en une fois.

Un rugissement strident retentit tandis que l’énorme créature se relevait péniblement et déployait ses ailes. Borgan, ancien dompteur reconvertit en pirates, lui envoya le liquide qu’il avait pris l’habitude de forcer le dragon à avaler depuis une semaine. Suivant chaque fois le même rituel.

Un nouveau rugissement retentit. Et la bête, apeurée, prit la fuite en direction du village. Borgan, lui, eu un rire gras.

La suite des évènements fut identique au plan conçu par Mad'Ox :

Apprenti Nombre de messages : 10 Participation RP : 16 Inscription : 15/09/2009

Le dragon attaqua violemment les villageois qui, en grand majorité, se réfugièrent à l’endroit convenus par leurs habitudes. Les autres étant capturés ou tué par les pirates dissimulé dans la forêt.

« MAINTENANT, ARMEZ LES CANONS ET VISEZ MOI CES PEUREUX IMBéCILES RETRANCHéS DANS LEUR GROTTE. »

Les pirates se mirent immédiatement en action. Plaçant le navire parallèlement à la grotte creusée à même la falaise. Plaçant les boulets dans les âmes des canons et allumant les mèches.

Et dans une cacophonie que Borgan qualifiait de mélodieuse, les canons crachèrent leurs boulets en direction de l’entrée du lieu où les habitants s’étaient retranchés. Chaque boulet arrachant des pans entiers de falaises qui s’écrasaient dans le sable. Bloquant toute possibilité de fuite pour les infortunés villageois.

Il était temps pour la frégate d’enfin lever l’ancre et de débarquer ses barques. Chacune emportant une dizaine de pirates. Ramant et chantant tout en se dirigeant vers la plage où les attendaient déjà les équipages des cotres et le cadavre du dragon tué par l’épuisement, la faim et l’alcool que les pirates avaient décidé de ramener en guise de trophé.

Borgan les regarda et leva une bouteille, pleine.

« Hardis compagnons, nous allons peut-être passer pour des sauveurs au moins une fois dans nos pitoyables vies. »

Le rire qui le prit se répandit rapidement dans toute la foule de voleurs, de tueur, de pilleur, de marins et plus généralement : d’être sans foi ni loi autre que celle des dragons.

« Et après être passé pour des sauveurs… »

Borgan souris de toutes ses dents jaunies et taillés en points. En entendant la réponse collégiale de ses hommes :

« PAS UN NE RESTERA EN VIE »

A ce cri, les hommes commencèrent à déblayer l’entrée. Ouvrant peu à peu des ouvertures d’où sortaient des voix paniquées et heureuses d’être enfin libérée de ces ténèbres totales.

Les premiers à sortirent furent les enfants. Suivit des femmes et enfin des hommes. Tous heureux et remerciant milles fois leurs « libérateurs »

Enfin, un homme d’age mûr se dirigea vers Borgan et l’enlaça de ses bras.

« Nous…Nous ne savons comment vous remercier. Mais nous serions heureux de vous offrir le couvert et une récompense modeste… Car sans vous… Sans vous, ce dragon nous aurait enseveli et nous serions tous mort… »

Le capitaine le regarda l’air amusé. Et sans prévenir, envoya son arme fracasser le crâne de l’homme.

« Merci, mais nous préférons nous servir »

…

Après le départ des pirates, il ne restait qu’un charnier bruyant du cris des mouettes, du bruit de leurs ailes qui s'entrechoquaient et des vagues qui doucement lêchaient le sable rougis..

Une plage rouge…
Le sable absorbant le sang…
L’odeur de l’hémoglobine ainsi que celle du sel emplissant l’air…
Des corps inertes tapissant le sol…
Un carnage a eu lieu…

Cherchant une explication à la non-circulation des marchandises entre le continent et l’île, Elenna avait pris la mer, direction le Nord, tout en prenant soin de ne pas s’éloigner des côtes pour assurer un semblant de sécurité au marin assez réticent à prendre la mer. C’est alors qu’un sinistre paysage apparut. Le rivage semblait déserté de tout être vivant.

Arrivée à la grève, la Femme descendit de l’embarcation et chercha parmi les dépouilles un quelconque signe de vie. Slalomant entre les corps égorgés, poignardés, déchiquetés, démembrés, fracassés la partisane du Conseil des Justes arriva à une falaise… enfin ce qu’il en restait. En effet, la paroi rocheuse s’était écroulée. Nombre de personnes étaient ensevelies sous les éboulis.

Alors que la Dame poursuivait l’exploration de ce village - par ce qu’il y avait un village avant ce désastre -, apparut, dans son champ de vision, une masse de chair. En s’approchant, elle put distinguer des ailes ; c’était un dragon ! Il pouvait bien être la cause de ce fléau… pourtant, la flamme qui animait son âme semblait s’être éteinte. Elenna ne s’avança pas plus près de cette créature ; qui sait, pouvait-elle, telle un phénix, renaître de ses cendres ?..

Que devait faire la Juste ? Continuer à prospecter les lieux en quête d’un improbable survivant ? Retourner à l’embarcation ? Attendre l’arrivée de renforts ?

Sept heures... SEPT FOUTUES HEURES!!! Passées sous la forme d'un corbeau pour Katrah, serpent pour Celah... Katrah se sentait mal de rester transformer aussi longtemps...Cela lui bouffer son énergie. Il n'allait plus tenir longtemps.. Il arriva tout de même au bout du voyage et vint se poser sur l'épaule d'Elenna, puis sauta et se matérialisa en homme, Celah suivit le mouvement et vit le cadavre dragonique.

_ Par Gaïa !! C'est quoi ça?

_ Soit c'est un dragon, soit c'est une besace énorme en cuir...

_ Très drôle, mais il n'empêche qu'il n'y a aucun connecteur logique entre les deux massacres... Ils sont pourtant tous deux très proches...

_ Je ne connais personne qui maîtrise les dragons.. Encore moins des hommes ivres! Mais bon je trouve cela plutôt louche moi aussi.

_ Elenna, as tu trouvée quelconque indice ici? Afin de nous éviter une fouille complète... On est que deux donc cela risque d'être plus long...

Katrah prit alors de la poudre et recouvrit les cadavres, aussi nombreux fût-ils.

Au moment ou katrah voulût brûler l'un deux, il s'enflamma tous seul.

_ C'est quoi ça?

Il vit un autre cadavre s'immoler devant ses yeux, il entendit alors derrière lui un homme chuchotant des incantations Gaïennes.

_ Tiens t'es là aussi?

_ Evidemment ! J'ai peut-être pas d'ailes mais j'ai des pattes !! Donc quand j'ai été mis au courant pour ce drame j'ai couru pour me rendre sur les lieux, j'ai dû vous devancer de une ou deux heures... Mais j'ai préféré rester caché.. Elenna m'aurait demandé de l'aide pour fouiller... J'avais pas envie..

Il eut un sourire d'enfant qui avait fait une bêtise, Katrah ria avec lui et ils se mirent à purifier les morts, Celah les regarda d'un air blasé et se retourna vers Elenna:

_ Ca va? Pas trop... Chamboulée?

Survolant le Grand Nord avec son fidèle et sublime volatile, le seigneur Phenomen vit au loin au bord de l'océan des nuages de fumées noires et sentait une légère odeur de pailles brulées et le plasma de multiples corps humains. Il alla voir ça de plus près et vit le carnage qui s'était abattu sur ce village sans défenses militaires et qui ne demandait rien de plus à part vivre sa vie tranquillement. En planant, sur ces lieux, il vit trois personnes qu'il n'eut la faculté de les identifiés précisément. Il se posa donc sur la plage rougit par le sang des victimes se versant dans la magnifique étendu bleue qui la borde. Descendu de sa créature légendaire, il s'approcha des individus et s'aperçut que c'était Dame Elenna, Seigneur RashKa et un ami du seigneur dont-il ne connaît point l'identité. Il se dirigea alors vers Dame Elenna et lui dit :

Bonjour, Dame Elenna. (en s'inclinant légèrement par marque de respect envers les dames)

Ensuite il s'orienta vers les deux hommes et leur souhaita :

Bien le bonjour, nobles seigneurs.(en hochant la tête)

Puis, il prit la parole concernant ses interlocuteurs en regardant tout autour de lui :

Mais qu'est-il arrivé à cette pauvre bourgade ? Qui a pu faire tant d'horreur et établir le néant ? Ces rumeurs seraient-elle existantes ? Comment ils ont pu faire ce genre de dégâts ? Pouvez-vous me le dire ou êtes-vous dans le mystère ?

Et il prit la direction du centre du village pour inspecter les catacombes et essayer d'y trouver un quelconque indice pour essayer de retrouver la trace de ces corsaires et de la guivre volante. Laissant la guerrière et les deux combattants au beau milieu de la plage.

Habitué Nombre de messages : 193 Participation RP : 7 Inscription : 02/09/2009

Pfiouuuuuuuuuu... Enfin je suis arrivé. Le voyage depuis Alérandir a été long, plus de 5 jours en s'arrêtant à peine quelques heures pour se reposer, manger et changer de cheval. La température avait nettement fraîchi, j'ai du mettre une peau supplémentaire sur une armure pourtant prévue pour des conditions de température peu clémentes. Décidément je n'aime pas le Nord. Ces nains arriérés, ces montagnes aux grottes et cavernes inutiles et humides, ce vent givrant qui vous glace les sangs, vous gerce les lèvres et empêche toute végétation digne de prendre racine... Non vraiment cette région était inutile, une aberration divine que seul un Dieu décadent et sans envergure avait pu créer. Certainement pas un Dieu elfique... Enfin bon c'était ainsi et même si je détestait le Grand Nord je n'avais aucune animosité contre ses habitants, sauf peut-être les nains mais ça c'est une autre histoire.
En tous les cas me voici dans un village ou plutôt ce qu'il en reste. A la sortie d'une forêt jonchée de cadavres, je suis arrivé sur le lieu d'un massacre. Depuis plusieurs jours on parlait de graves problèmes entre l'île et le continent. Les communications fluviales avaient été interrompues ainsi que la majeure partie des autres communication. Le brouillard n'aidait pas puisque je pouvais déjà le discerner en train de flotter sur la grève toute proche.
L'odeur est irrespirable. Les corps en décomposition me pique les yeux et me brûle la gorge, c'est suffoquant. Mais après quelques instants on s'y fait. Ça me rappelle la bataille de Ghabel en Azurian, lorsque mes troupes avaient mis en déroute l'armée d'un seigneur local fier d'avoir des greniers remplis par une récolte abondante et de tributs peu importants. J'avais finis par m'habituer à l'odeur âcre du sang versé après de nombreux haut-le-cœur difficilement contenu. Depuis je m'étais contenté d'élaborer les stratégies loin des champs de bataille où seuls les échos me parvenaient.

Là je ne suis pas choqué mais juste surpris par cette odeur, il me faudra quelques minutes pour m'y habituer mais j'ai à faire, je ne peux me permettre de perdre du temps en une stupide attente. Je sors donc un petit carnet relié de cuir roux ainsi qu'un ensemble de calligraphie portable et entame un tour d'horizon de ces ruines. Je note les nombre de cadavres, leurs répartition géographiques, les détails morphologiques. Ils affichent tous une terreur et une incompréhension certaine sur leur visage. Ceux que je vois directement se dirigent vers moi, vers la forêt. Je continue à avancer, la plupart des morts présents sont des enfants où des femmes, rares sont les hommes valides et je me demande où ils ont bien pu aller. Je pense alors à la nouvelle que j'avais lu et qui m'avait décidé à ne pas aller sur l'île où un phénomène étrange s'était produit. On y disait que le village avait été ravagé y compris la cachette du village, une grotte immense.
Probablement que les hommes avaient très vite compris que s'ils mourraient le village mourrait avec eux et ils s'étaient alors réfugiés là-bas... Sans grand succès manifestement. La théorie se confirme vite, je peux constater les roches parsemées un peu partout. L'assaillant connaissait manifestement cette planque mais il devait être mue d'une extraordinaire rage de destruction pour ainsi démolir la falaise. Une chose me détourne de cette inspection sommaire. Un petit attroupement de badauds. Certainement des autochtones curieux qui veulent voir ce massacre pour des raisons qui leur incombe. Je ne m'en mêle pas, moi et les étrangers ce n'est pas du meilleur effet et puis ils n'ont pas l'air sympathique. Je leur préfère largement la masse qui se dessine devant mes yeux ébahis. On dirait un animal, un gros lézard, peut-être même un dragon mais je n'en ai jamais vu, seul mon vieil oncle qui avait apprit à s'entendre avec des nains m'avait déjà rapporté leur existence. C'était d'ailleurs surprenant que cette race si faible ai pu ainsi les domestiquer mais bon ça ne m'avait pas plus interpelé que ça à l'époque, quand j'écoutais émerveillé ses récits de batailles dantesques et d'expéditions elfiques. Je note les dimensions de la bête, fais un schéma de ses écailles, de sa gueule et continue mon chemin vers l'ancienne caverne. Décidément tout cela est bien obscur. Je n'arrive pas à comprendre ce qui a pu motiver un dragon à faire de tels dégâts et surtout pourquoi il reste des cadavres, pourquoi sont-ils dans la forêt, qui a tué ce gros lézard et qui a démoli ces falaises... De nombreuses traces de pieds indiquent qu'une masse s'est retirée vers la mer vers laquelle je me dirige. Peu à peu cependant les traces s'effacent, lissées par la marée et recouverte d'une brume de plus en plus épaisse... Soudain mon pied se dérobe de quelques centimètres en un bruit humide. Je suis tombé dans un trou d'eau, heureusement sans chuter. Mon pied gauche un peu plus haut m'indique que ce n'est pas un relief naturel, quelque chose était ici, quelque chose d'assez imposant... Un navire ? Non, plutôt une chaloupe ou un petit bateau, à moins que la marée n'est sacrément estompé le marquage... Je note cela également puis je repars mener des inspections supplémentaires dans le charnier.

Des hommes dans la forêt... Peut-être des bandits...
Des corps mutilés, ça c'est la bestiole.
Une bête étrange morte... Je n'ai pas décelé de trace d'arme quelconque... Une nouvelle arme ? Un poison ? Juste la fatigue ? Mais si c'est ça, qui peut les avoir utilisés ? Nouveau mystère...
Une falaise défigurée. C'est la bestiole... Pourquoi je dis ça moi ? Elle n'a même pas de trace de blessure, la roche lui aurait laissé des traces mêmes infimes ou bien un bout de roche coincé entre deux écailles... C'est donc quelqu'un ou quelque chose d'autre. Un mage puissant peut-être ? Ou alors cette nouvelle arme que possède la flotte de l'Hangrateur, ces canons... Non, seul lui en a à ma connaissance... Encore un mystère à résoudre...

Finalement je repars, cette visite m'aura plus embrouillée qu'autre chose mais j'ai le sentiment qu'elle me sera très utile pour le futur. Je reviendrais voir demain, peut-être qu'il y aura des renseignements à glaner auprès des quelques visiteurs du site... Mais j'ai besoin de dormir et de me reposer après mon voyage, je n'ai pas l'habitude de chevaucher plusieurs jours de suite mais je sens que je vais vite la prendre...

Après quelques heures de recherches, l'honorable seigneur Phenomen ne trouva aucunes richesses, pas la moindre trace d'une pinte d'alcool ni même un peu de vivres, le village était dépouillé. Il rejoignit donc sa créature à quelques pieds du site. Quand le cerbère partit, d'un simple coup de battement d'aile, il éteignit certains feux encore en flamme au bord du village et souffla quelques grains de sable rouge pour rendre le paysage moins sanglant malgré les corps gisant un peu partout. Et l'être fantastique s'effaça à travers les nuages blancs avec son maître sur son dos.

Presque une journée passa, mes armées continentales durent parcourir une distance éprouvante, ils c'étaient rassemblés non loin d'un village. Un éclaireur leur indiqua la présence d'un massacre, dix de mes hommes prirent soin de se dissimuler tout en observant.
Soudain l'un d'eux découvrit un corps armé, il viens donc vers ses compagnons pour m'annoncer la nouvelle et pris alors comme décision d'aller vers les seigneurs présents.

- Bonsoir à vous, si le ciel se meurs en ses instants, c'est un grande nouvelle que j'ai a vous porter: j'ai trouvé un corps inanimé mais armé. J'oubliais de me présenter.

Le Jeune humain s'inclina en direction des seigneurs.

- Je me nomme Julien Distraitoit, je suis un jeune voyageur qui ne demande simplement qu'a découvrir les terres du Nord, malheureusement je suis tombé sur se massacre ce matin même mais j'ai eu peur de me dévoiler, puis à cette découverte je n'ai pu m'empêcher de vous l'annoncer.

Habitué Nombre de messages : 193 Participation RP : 7 Inscription : 02/09/2009

Retour sur la scène. Je vais y retourner. J'ai bien lu mon petit carnet et je me perds un peu dans toutes mes conjectures. Je dois trouver des témoins du massacre pour confirmer ou infirmer mes soupçons. Je ne vois qu'un puissant mage pour avoir pu ainsi contrôler un dragon et faire exploser des roches de la sorte. Mais je n'arrive pas à comprendre qui aurait tué les hommes dans la forêt... A moins que ce mage n'ai eu de nombreux acolytes mais ce serait étrange. Quel intérêt aurait un mage de saccager un village ? Je n'ai pas spécialement prêté attention aux intérieurs des maisons mais il me semble que tout était à peu près en place, pour ce qui restait debout du moins...

Direction ce petit village côtier ravagé. L'odeur reste nauséabonde mais je m'y suis fait avec la nuit, le temps de reprendre l'habitude de mon passé... tumultueux. Depuis plusieurs années je me suis concentré sur un nouvel objectif. Marre de gérer mon royaume au jour le jour, j'ai laissé ça à des intendants avides de gloire. Au moins ils sont heureux et leur bonne gestion me laisse du temps pour d'autres activités plus ludiques. Je passe mon temps à réfléchir comment améliorer notre société, l'exercice du pouvoir, l'administration générales des terres, comment améliorer mes récoltes ou parcourir plus rapidement les longues distances. Enfin un tas de petites questions qui pouvaient sembler faciles mais qui me prenaient tellement de temps que j'avais perdu l'habitude des batailles ou plutôt les combats singuliers car il m'arrivait encore de regarder de loin les entre-chocs des armées s'affrontant.

Me voila au centre du village où quelques embruns viennent ci et là rafraîchir une ambiance déjà peu chaleureuse et terne. Quelques badauds traînent encore sur la berge, un peu plus loin. Je me dirige vers eux et commence à crier. Ils n'entendent probablement qu'une voix normale, le vent qui siffle stoppant une grande partie des ondes sonores.

" Messieurs ! Messieurs ! Pardonnez-moi ! "

Ils m'ont entendu, je le sais, ils se retournent et ont l'air intéressés de ma présence. C'est un petit plaisir mais c'est un plaisir tout de même de voir que des gens s'intéresse à vous pour une discussion dans un monde heurté par de nombreux conflits. De mon point de vue plus direct ça fait mes affaires s'ils savent quelque choses sur les événements. J'ai continué à marcher et je suis maintenant en face deux, à quelques pieds, là où le vent nous laissera tranquilles.

" Comme je le disais, veuillez m'excuser de vous déranger par ce temps maussade et cette atmosphère mais j'ai un problème sérieux et il m'est d'avis que vous pourrez m'être d'une aide précieuse. Actuellement je recherche des informations sur ce qui s'est passé ici, tout ceci me semble si irréaliste et impensable que je ne sais pas trop quoi en penser. Vous m'avez l'air d'ici donc peut-être avez-vous de quoi m'aider un peu. Vous avez vu quelque chose ? "

Ils se regardent et me sourient. Manifestement ils sont contents de pouvoir en parler à un autre qu'eux-même, depuis le temps qu'ils doivent se raconter la même histoire encore et toujours ils doivent la connaître par cœur. Le premier pris la parole, il avait un ventre bedonnant, un visage bouffi, des yeux d'un vert très clair et des cheveux châtain clair qui collent à son crâne, salement. Un boulanger ou un notable peu soigneux peut-être.

" Ben voyez-vous mon brave, j'ai touuuuuuut vu oué ! Pour sûr que j'ai pas pu louper ça, je rangeais mes affaires pour aller me coucher avec ma dame quand je les ai entendu.Saletés de dragons j'vous jure ! C'est vraiment des sales bêtes, ça fait un bruit pas croyable et ça balance des flammes partout, on se serait cru en enfer !
Alors moi et ma dame on est descendus pour aller voir d'un peu plus près. Mais à plusieurs centaines de pieds du visage, alors que la forêt nous recouvrait on a entendu des cris alors on s'est stoppés et on a juste écouté. Ça parlait d'un trésor formidable sous cette caverne là ! Il montre alors vaguement les éboulis et le creux qu'ils bloquent.
Ils étaient p'têt cinq à peu près, autant que de dragons en tous cas et j'ai vu cinq de ces satanés bestioles. En tous cas on a entendu des grosses déflagrations, des gros pétards mais en beaucoup plus gros j'en avais jamais entendu des comme ça. Y'en a eu trois puis des bruits de roches. Je crois que quelqu'un ne voulait pas qu'ils entrent. C'est a ce moment là qu'un des dragons s'est fait assommer par un rocher. Les mages ont lancés des sorts très puissants sur les habitants en déroute et ma dame et moi on a bien faillit y passez j'vous jure ! Y'en a un qui s'est écroulé devant nous c'était affreux ! "

Son compère l'avait écouté passionnément même si ça devait être la vingtième fois qu'il entendait ce récit assez surprenant et féérique... Mais après tout c'était un témoin et même si le choc devait le faire délirer un peu je devais prendre en compte ces éléments. L'intervention navale prenait l'eau mais j'avais enfin un commencement clair de raisonnement qui se tenait parfaitement avec les éléments dans le village. Le deuxième homme, un petit vieillard sec et ridé prit la parole d'un voix stressée et pressée. Il semblait nerveux, énergique, comme s'il n'avait que la moitié de son âge et ses paroles s'en trouvaient un peu débridées... Je vais devoir faire le tri mais qu'à cela ne tienne, deux versions valent mieux qu'une.

" Moi m'sieur ! Moi ! J'ai tout vu ! TOUT !
Des milliers ! Z'étaient des milliers ces saloupiots ! Z'ont débarqués de la forêt et de la mer j'en avais jamais vu autant !
Des daërlines mon p'tit des daërlines très puissants qui ont domptés un dragon ! J'l'es ai vus ces fils du démon ! Tous ! Ils les ont tous massacrés avec leurs épées et leur foutu dragon ! Ils ont fait péter la caverne avec les habitants dedans puis les ont fait sortir en les pillant et les exécutant. Des vrais pirates ces lascards ! Qu'ils soient maudits à jamais eux et leur race infâme ! J'vous jure j'aurais eu mes vingts ans j'leur aurait mis une raclée à ces envahisseurs mais à mon âge vous savez...
Enfin ils ont tout pris et ils sont repartis, j'sais pas s'ils ont eu leur trésor mais ils ont laissé là leur dragon je sais pas pourquoi... "

Ils n'ont pas tout vu pareillement mais j'ai de la matière pour mieux analyser les faits. Je les remercient, leur donne deux pièces d'or chacun pour leur récit et leur aide "précieuse" puis repars étudier cette faire dans ma chambre, à l'auberge. Je ne sais pas pourquoi mais je sens que je vais encore rester un moment dans la région.

Alors que la Dame était toujours en pleine réflexion quant à ce qu’elle devait faire, un volatile noir détenant dans ses serres un reptile vint se poser sur son épaule. Puis apparurent les chamans de Gaïa : Celah et Katrah.

Elenna tiqua à l’évocation d’une autre tuerie.

« Que dites-vous ? Un autre massacre du genre aurait eu lieu ? Y a-t-il un lien entre ces deux évènements ? »

À la remarque de Rathka, la Juste roula des yeux, mais ne put retenir un sourire ; même dans un tel lieu de carnage, cet adepte de Gaïa faisait de l’humour…

Puis vint le seigneur Phenomen, qui posa une question sans même en attendre la réponse… Cela avait dû lui coûter trop d’efforts que de saluer les membres du Conseil des Justes pour qu’il repartît de suite.
La tribu Rash’Ka fut donc seule à entendre les paroles de la Dame.

« Sur l’à-pic, il semblerait qu’il y ait des impacts, non dus au dragon je pense…
De plus sous les éboulement, j’ai cru repérer une cavité. Ne m’en étant pas approchée plus, je ne saurai vous dire ce qu’il y a à l’intérieur.
Enfin, mes sens olfactifs perçoivent, parmi les odeurs de sel et de sang, une senteur d’alcool semblant émaner du dragon… »

Après ces indications, elle répondit à Celah.

« Voyez-vous, il y a de cela quelques lunes… j’étais moi-même actrice d’infamies, empoisonnements, décapitations, étranglements, viols, je couvrais même des trafiques de drogue et de prostitution…
Bien qu’à présent, cela me révulse, ces actes restent, pour moi, communs… »

Se rappelant les atrocités commises dans son passé, un sourire désolé se dessina sur le visage de la femme. Depuis son arrivée dans la Guilde des Justes, sa rédemption avait pu commencer, elle avait désormais des objectifs nobles…

Katrah souria aux dires de la jeune juste.

_ Hum, cessez donc toutes ses énumérations, je me sens glouton.

Il souria à Elenna et lui prit la main.

_ Pourtant avec de si jolies mains.. Difficile de penser qu'elles sont tâchées de sang.

Celah prit le bras de Katrah pour l'écarter de la seigneuresse.

- Toi tu gardes ta libido dans ton pagne et tu laisses les gens sérieux s'occuper de VRAIS problèmes.. Crétin !

Katrah ronchonna et alla s'asseoir près du dragon.

_ Et ben, je vois que je suis pas le seul à boire en quantité astronomique de l'alcool ! il pue le rhum !

_ Oui Elenna l'a remarquée tout à l'heure aussi... Ce dragon n'est pas venu de son plein gré ici... Qu'en dites vous Elenna?

Celah prit soin de regarder son interlocutrice d'un regard paisible, les meurtres passés n'étaient rien pour elle, le présent seul compte dans un monde en perpétuel mouvement.

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