C'est à petits pas que je cours.

Le soleil se couchait et les rues, elles, s'éclairaient de toutes sortes de viles entreprises. En tant que postulant au titre de garde, je veillais à ce que rien ne change dans cette période bizarre qu'est le passage du jour à la nuit. Ainsi parcourant les rues j'arrivais enfin au Poste de Garde.
Nul ne m'attendait, enfin ce fut le sentiment que me donna le garde occupé à la réception. Je patientais donc quelques instants avant de lui parler :

- Excusez moi, je me....

-Je sais... Attendez donc.

Je sortis un cigare et le désignais au garde, il me fit comprendre que fumer m'était permis mais qu'il n'avait point envie de se joindre à moi.

J'étais dans mon bureau quand une femme de la réception vint m'avertir de l'arrivée de Cyrus Morg. Sans plus attendre, je partis alors à sa rencontre. Il était assis à l'entrée, cigare dans la bouche, l'air plutôt tranquille. De ma longue cape noire qui me recouvrait la totalité du corps, je me plaça devant lui.

- Bien le Bonjour, Odrouk, Général de la Garde d'Alérandir Dâah. J'imagine que vous êtes Cyrus Morg, c'est bien cela ... ?

Bien que ma phrase soit interrogative, je ne doutais point de ce que je venais d'avancer là.

- Suivez moi !

Nous montâmes un étage du bâtiment puis, ouvrant la porte, je lui signe d'entrer.

Le Général Odrouk m'était inconnu, quoique sa silhouette avait quelque chose particulier je ne fît aucun allusion à un possible connaissance et le suivit paisiblement dans les escalier et fin devant un porte qu'il , l'ayant ouvert, me désignât de franchir. Je fis donc. Je n'osais découvrir la pièce et portait mon attention sur le Général.

- Avant toute choses: je tiens à vous remercier pour votre invitation en ces lieux.

Nous entrâmes dans la pièce.

- C'est tout bonnement naturelle. Puis, désignant une chaise. Je vous en prie, installez vous.

Je souriais - bien que mon sourire soit imperceptible des autres - à l'idée de l'entrevue qui allait se dérouler là. Bien que la prise de parole n'était pas mon fort, je m'obligeais à entamer la discution afin d'en savoir plus le personnage qui était devant moi.

- Eh Bien ! Commençons. Dans votre lettre de candidature, j'ai été fort intéressé par un point bien précis. Vous parlez de votre race : Orc. Et vous semblez lors de votre écrits dire que les Orcs ont depuis toujours étaient une race sous-estimé vis à vis de son intelligence. Notamment par rapport aux Humains, la race dominante sur nos Terres. Est-ce pour démentir le fait qu'un l'Orc soit moins intelligent qu'un Humain ou une autre race qui vous pousse tant à devenir garde ? J'aimerais en savoir davantage sur ce point...

Le Général Odrouk me fit ainsi entrer, je m'assit à la place qu'il me désigna et tout écoutant ses paroles je ne pus m'empêcher de regard mon cigare se consumer, je pris alors une bouffée et réfléchit quelques instants.

- Ce n'est point pour démentir cette malheureuse vérité qui est soit dis en passant, tout relative, que je souhaite devenir garde, car cette cause selon moi ne doit en rien se mêler aux affaires des Gardes tant qu'il n'en a pas été décidé par une autorité supérieure telle que celle du Doux. Mais je dois avouer que ce qui me pousse à devenir garde c'est l'amour du respect entre les hommes, amour, un mot certes bien grand mais tout à fait équivalent à ce que je puis ressentir. Mes affaires quant au respect que méritent les orcs ne sont pour l'instant que personnelles, je tiens à donner à mon peuple une éducation digne de celle que j'ai reçu, ma formation, consiste en plusieurs points: Le maniement des armes, l'entrainement dans l'art des lettres, la survie en territoire sauvage, le savoir de la guerre, L'Histoire de notre peuple ainsi que L'Histoire de notre monde, la religion et j'en passe.... Je ne suis point ici pour vous expliquer à quel point l'éducation compte dans mon Royaume.... Il ne me semble pas avoir été assez clair sur la raison de mon postula, je me trompe ?

- Vous m’avez semblé clair, je souhaitais juste revoir ce point qui m’avait intrigué. Vos causes sont justes et droits, c’est une bonne chose.

Je détournais le regard puis le ramenais vers Cyrus.

- Concrètement, d’après vous, que doit faire un Garde pour être un bon Garde ? Et pensez-vous avoir le courage et la force d’accomplir ses devoirs … ?

Bien qu’il ne pouvait l’apercevoir, je souriais à nouveau. J’étais impatient d’entendre la réponse qu’il allait me donner. Et sous quelle forme il me la présenterait.

Le Général me pausa une question qu'il pensa sûrement non pas bien étonnante, mais difficile dans le choix de la réponse, cette fois je n'hésitais pas et parlais comme guidé par l'instinct:

- Un Garde, le garde se doit de servir le Doux et ce peu importante ses décisions, tout en profitant sa proximité avec le peuple pour pouvoir améliorer sa conditions que se soit par des rapports sur les quelques soucis de notre monde ou que ce soit par l'aide la plus simple qu'il soit dans la vie de tous les jours des Aguératonniens, un garde n'ade garde que le nom, sauf en cas extrême biensur, mais par delà son titre de Garde, l'homme qui y prétend se doit d'être doué d'une certaine sagesse. Je ne serais vous dire ce dont je suis capable, malgré mes désirs d'homme et ma fougue d'orc, l'expérience a fait de moi un être sûrement plus équilibré que les autres. Sans vouloir me jeter des fleures ni même m'accabler de quelconques défauts, je ne suis; encore une fois que bien peu face aux Dieux.

Je déposais sur la table du Général un Cigare que j'avais tiré de ma poche pendant mon discours et cherchais à présent un lieu où déposer mes cendres.

- Tenez !

Après avoir écouté la réponse immédiate, je sortais du tiroir du bureau un plateau où Cyrus pourrait déposer les cendres de son cigare. Parait-il, le cigare aurait une odeur forte et ignoble. Moi, je ne ressens pas l'odeur et par conséquent, cela ne me gênait point. Chez les gens nobles, on dirait même que c'est malpoli de fumer un cigare lors de tel entretien. Moi, je m'en contrefichais.

- Il est vrai que pour être garde, il faut être doté d'une certaine sagesse et de retenu. Il faut savoir faire parfois abstraction de ces propres idées et se plier aux règles imposées. Pensez-vous être capable de vous tenir à des Ordres, et même si ceux-ci ne vous satisfait pas ??!

D'après les informations qui m'avait été donné sur l'Orc, la réponse promettait d'être intéressante.

Craquant mes cendres dans le plateau, je pris le temps de regarder comme le Sieur Odrouk parlais et j'essayais à présent de le comprendre et non plus de me faire comprendre.

- Comme je l'ai dis, je ne peux savoir ce dont je serais capable ou non, vos dîtes informations ne parlent que des mes penchants à trop vouloir débattre et ce n'est, selon moi, pas un défaut, demandez donc au Chef actuel du Conseil des Justes si une fois, au moins fois je n'ai pas appliqué ses ordres. La question pour moi la plus intéressante serait de savoir si mes supérieurs seraient adapter mon comportement à divers situations, n'étant pas un sage des plus évolués je peux être tenu comme il se doit. Je suis un être fier et constant, le changement m'effraye et la fourberie m'énerve. Si il est bien question de ma loyauté et de ma capacité à suivre vos ordres, n'ayez point de doutes, car comme il fût dit jadis: " L'homme que l'on habille de soie ne demandera jamais de lin".

- C'est une bonne chose que de faire confiance à ses supérieurs et de suivre ses indications malgré le fait que vous ne soyez pas en accord avec. Je dirais même que c'est primordial !

Si chacun n'en ferait qu'à sa propre tête, les choses n'avanceraient pas. La confiance est une vertu formidable. Si seulement cette qualité était plus répandue... Le monde en serait bien différent !

- Vous savez, la confiance est devenue rare en notre Monde. A mon plus grand désarroi. Heureusement que certains ont encore conservés ces vertus qui ont fait, autrefois, de notre monde, un monde plus vivant. Aujourd’hui, nous ne sommes plus que le reflet que de ce que nous avons été. Autrefois, Nos terres resplendissaient et les visiteurs d’autres Terres nous enviaient. Aujourd’hui, nous sommes Oubliés. Ah ! Douloureux dénouement que le notre.

La Nostalgie des grands moments passés m’assaillait. Mais je devais revenir à la réalité et poursuivre cet entretien. Ce que je fis après avoir retrouvé mes esprits.

- L’organisation du Doux a besoin d’Homme, fidèle et fort ! Le force non seulement mentale mais aussi Physique est très important pour être Garde. Je souhaiterais en savoir plus sur vos compétences militaires et votre capacité à diriger une armée.

Je fis un signe léger en direction d'un des coins de la pièce, un Orc du plus bas âge en sortit, il n'était point armé et le prouva en retournant ses poches. J'attendais avec impatience que le Sieur le voie pour pouvoir entrevoir sa réaction.

- Je n'aurais pas dû me le permettre mais regardez, si un de mes enfants à put si facilement venir jusque dans votre bureau, imaginez le pouvoir de mes armées. Je déplore l'utilisation de tels moyens qui font penser aux adeptes du Dieu Grobill, mais il me fallait vous fournir un preuve de ce que je vais vous avancer.
Mes armées sont éparpillés dans toutes les régions, discrètes et efficace, seul ou en groupe, malgré notre faible nombre, je recrute toutes sortes de races pour mes campagnes, par contre en bataille contre les seigneurs, seuls 10 000 des plus braves d'entre nous sont aptes au combats contre des armées qualifiés. Pour ma part mon sang d'orc pur me permet d'accéder à certains pouvoir que seuls les orcs de la plus haute caste peuvent se vanter d'avoir, mon éducation chez les humains me permit d'apprendre quelques sorts mais le mana qui est en moi n'est pas assez important pour me dire magicien.

- C'est intéressant, très intéressant.

Rien de me venait à l'esprit. Plus aucune question ne me vint à la tête. J'en avais terminé. J'allais maintenant clore cet entretien.

- Eh Bien, je ne vois plus d'autres questions à vous poser. Vous me voyez heureux d'avoir pu discuter avec vous ici. Une réponse vous sera apportée très bientôt.

Avant de me lever, je rajoutais.

- Si vous avez une demande particulière ... ?

Je fis signe à l'enfant qu'il devrait rester ici. J'attendais simplement que le Sieur se leva pour faire de même.

- J'ai peut-être une seule faveur, ce garçon ici, n'a plus de parents et pour lui vivre avec nous est certes une liberté mais il souhaite lui aussi devenir garde, pourriez vous lui trouver un maitre qui puisse lui apprendre les bases jusqu'au jours où il aura l'âge de se présenter à vous ?

Je jetais un coup d'œil sur l'enfant puis répondit.

- Je vais l'envoyer dans une école à Alérandir Däah où il apprendra l'art du Combat. Là-bas, il aura les moyens de faire de belles choses. A lui de se montrer...

Je fis signe à un Garde de l'emmener afin de pouvoir lui donner sa chance, dans les années futures. L'entretien étant terminé, je fis signe à Cyrus de pouvoir sortir. Je lui emboitais le pas.

Une fois sortit de là, j'écrasais mon cigare dans une ruelle de la Capitale, une averse se fit voir. Je repensais à l'enfant que j'avais placer entre les mains de Sieur Odrouk, se doutait-il que cet enfant irait m'informer directement de leurs méthodes d'éducation? Seul le temps pouvait me le dire, en attendant, je rassemblais mes hommes en attente de la décision du Géneralisme, je ne pouvais malheureusement entrevoir son refus. je soupirais en pensant à ce que le futur pouvait me réserver.

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