[D] La garde face à la rébellion

Griffon arriva en courant avec Elana au poste de garde, tout le monde devait déjà être en alerte. Enfin il l'espérait, et surtout il espérait que ses hommes seraient en tenue et prêts à combattre. Ce qu'il vit en arrivant au poste le découragea presque, mais il lui en fallais plus. Elana éteignit le début d'incendie d'un claquement de doigts.

Griffon, voyant le chaos parmi les gardes, autres que les membres du bataillon licorne. Il s’arrêta de courir et hurla à plein poumons.

« DU CALME! »

Tous s'immobilisèrent, même un corbeau qui passait par là, mais voyant qu'il allait s'écraser au sol, il reprit son envole.

« REGARDEZ VOUS, VOUS ETES DES SOLDAT, ALORS PRENEZ VOS ARMES ET EN AVANT. »

Voyant qu'ils se calmaient semblaient choqués par leur général:

« Sur la place d'arme, rangez-vous pas compagnie, par bataillons, dans cinq minutes tout le monde doit être rassemblé! Quittez toutes les permanences! Je veux tout le monde, prêt à combattre. Toi! Vas chercher les Capitaines, toi, vas chercher le groupe de mages, toi, va faire chauffer l'huile, nous fermons les portes de la capitale, laisser sortir qui de droit, mais personne n'entre! Sauf les armée alliées dans quel cas informez moi de ceux qui désirent se joindre à la défense de la cité. »

Il fonça ensuite dans son bureau, donnant l'ordre à ses suivants de l'attendre devant la place d'arme. Une fois dans son bureau, il récupéra cinq fioles dans une petite boite posée sur son bureau et il les attacha à l'emplacement prévu à cet effet sur son gilet. Il redescendit ensuite sur la place d'arme tous étaient rassemblés.

Il s'avança rapidement au milieu de la place, un lieutenant allait mettre toutes les troupes au garde à vous, Griffon dit :

« Repos, repos c'est bon, nous n'avons pas le temps... »

Il regarda rapidement tous les soldat, il y avait des visages sérieux, certains avaient des nausées, d'autres tremblaient, d'autres se tenaient fièrement... La voix de Griffon s'éleva dans les airs, une voix qui vibrais de passion.

« Soldats, gardes et seigneurs d'Agueraton, l'heure est grave, nous devons taire la rébellion. Soyez fière de faire partie de la garde aujourd'hui, l'absence de notre Doux est malheureuse, mais nous devrons faire avec. Je vais envoyer des émissaires dans les quartiers où les civils se rebellent contre la garde, il est triste de voir les citoyens de la cité nous insulter nous et le doux… Nous être si peu reconnaissants après tout le mal que nous nous donnons pour les préserver, être si peu reconnaissants envers le Doux après tout ce qu’il a fait… Mais voila, c’est ainsi, mais nous pouvons faire quelque chose, ne vous laissez pas désarmer par les citoyens, ne les tuez pas… Repoussez les avec vos boucliers comme pendant les entraînements! Essayez de les contenir, conseillez leur de rentrer chez eux. Dites leurs que ce ne sont pas eux que nous combattons, mais tout simplement les démons. Si la situation ne se calme pas, j’irais leur parler, au noms de la garde, et au nom du Doux. Avons-nous à nous plaindre du Doux? Nous fait-il du mal? Non, il nous laisse vivre librement sans jamais rien nous demander. Je veux vois tout les capitaines, maintenant. »

Les capitaines se détachèrent des troupes et s’avancèrent vers Griffon. Ils le saluèrent et Griffon repris la parole pour que seul les capitaines l’entendent.

« Klaedr, tu iras t’occuper des quartiers riches, Malenie, les quartiers pauvres sont pour toi, là bas, des trolls devraient attaqués, des armée on été entraîné par Cyrus, mais bon j’ai des espions dans leur rangs, il n y a eut aucun entraînement… Ils sont resté trois jours enfermés à attendre tout simplement, et Elana m’assure qu’ils sont de piètres combattants. Elhandil, tu te chargeras d’aller à l’hastration avec tes hommes. Je compte sur toi. Aelis, j’ai à te parler très sérieusement… Tu resteras avec moi! Les autre rompez! »

Des flammes brûlaient dans les yeux de chat de Griffon, son visage était tendue mais son esprit lucide comme l’eau des ruisseaux.

Tout les capitaines rejoignirent les rangs sauf Aelis qui était restée aux cotés de Griffon. Le général repris la parole.

« Allons maintenant, si vous ne désirez pas vous battre pour le Doux, si vous ne désirez pas vous battre pour moi,battez-vous pour vos femmes et vos enfants! »

Griffon leva son épée d’argent au ciel, celle-ci scintilla comme jamais elle n’avait scintillée tous l’imitèrent et tous crièrent à l’unissons.

« Pour le Doux! Pour la liberté! »

« Rompez et en avant! »

Griffon se retourna vers ses suivant et les compagnies se dispersèrent. Il prit Aelis par l’épaule et l’emmena à l’écart.

« J’attends des explications Aelis… Je parle de tes créatures… »

Aelis se sentait impressionnée, le général en chef voulait lui parler seul à seul. Mais de quoi ? De la révolte certes mais de quoi plus précisément ? Le temps que le général finisse de parler elle réfléchit beaucoup mais ne le fit pas paraitre.

Quand tous les gardes furent partis, elle se retrouva rapidement face à l’imposant Griffon.

« J’attends des explications Aelis… Je parle de tes créatures… » lui dit il

Tout à coup la gène d’Aelis se fit de plus en plus sentir, son visage devient pâle, ses mains tremblèrent. Elle n’avait jamais été comme cela en sa présence et Griffon devait se douter que quelque chose n’allait pas mais peu importe. Aelis se contenu cela un maximum. Il ne fallait pas qu'il la questionne davantage.

Ayant donné ses créatures à Eolia, la dame de la rébellion autrement dit la principale ennemie de la garde, elle risquait gros. Elle encourait de perdre son poste pour traitrise et même pires châtiments. Mais était-il seulement au courant de cela ? Il fallait mieux pour elle que non. Le ton sur lequel Griffon parlait était relativement posé, elle se dit alors qu'il ne savait pas mais il pouvait très bien mentir. La jeune femme se méfiait beaucoup.

« Mes créatures ne sont pas au point pour l’instant. Elles sont en sécurité entre de bonnes mains et… »

Elle ne continua pas sa phrase mais il fallait qu’elle trouve une explication rationnelle à son supérieur. Dans un souffle de voix elle poursuivit.

« Je dois vous avouer qu’après de telles expériences j’ai besoin d’un peu de repos, de me poser les bonnes questions sur les fonctions primaires et sur le devenir de mes créatures. Il faut qu’elles soient parfaites pour alors les utiliser à bon escient. Je dois me retirer pour un moment, excusez moi en.. » dit elle ne faisant pas ressortir son embarrassement pour ne pas éveiller de soupçon.

Elle s’éloigna alors qu’un pas de Griffon, le salua et partit rapidement.

Il était enfin arrivé jusqu'à Alérandir Daâh, la grande, la belle capitale ! Mais cela il s'en moquait bien. Non, il était arrivé jusqu'au général Griffon ! Il en avait beaucoup entendu parler : un combattant hors pair qui avait maintes fois guerroyé. Mais ça aussi, il se moquait bien de la réputation de ce général non pas qu'il l'eût contredit mais c'est qui l'en fallait beaucoup pour étonner Octal, non : rien ne pouvait plus l'étonner ou le surprendre. Abrégeons, le chevalier avait parcouru des continents entiers dès qu'il avait entendu parler d'une révolte qui pouvait survenir car il savait bien que lorsqu'on ne parle pas de révoltes, elles surviennent parfois, mais quand on en parle, elles surviennent presque toujours.

Il avait réussi, il était là, à proximité du fameux général. Entrer dans la capitale ne lui avait posé aucun problème ; il était discret, il avait dans le regard quelque chose de vraiment charismatique et puis de toute façon, il s'était expliqué sur les raisons de sa présence, c'était suffisant. Il avait réussi ; c'est pourquoi il était aussi épuisé, même exténué. Cela faisait des jours qu'il était épuisé mais il avait continué, continué et continué à marcher jusqu'à atteindre son but. Sa volonté lui avait fourni la force nécessaire. Sa volonté lui avait toujours fourni la force nécessaire. Sa volonté ne le lâcherait jamais.
Sa volonté.

Il s'avança devant le général.

« Je vous salue, Seigneur Griffon. Je me présente, je suis le chevalier Octal, un chevalier sans honneur : je n’ai pas de royaume, je n’ai plus de cheval, je n’ai pas même d’endroit où dormir. La seule chose que je détienne est mon humble titre de noblesse. Ayant entendu parlé de la révolte, je me suis mis en route pour la capitale. Cela fait des semaines que je voyage. Je n'ai pas de royaume, pas de cheval, presque rien. Je vous verse tout l’or qui ait à ma disposition, malgré le peu de valeur de ma bourse. »

En effet, il n'y avait qu'une dizaine de pièces d'or dans le petit sac de cuir. Il s'assombrit un peu.

J'ai une requête à vous présenter : ma vie, je l’ai ratée, j’ai décidé de la donner pour une juste cause : me battre aux côtés de la garde et mater la révolte. J'en arrive à ma demande : j'aimerais que voue me preniez en tant que vassal, ou plutôt que serviteur en quelque sorte : je me battrais à vos côtés et pour vous. Si vous acceptiez, je serais heureux d'avoir une cause, une vrai cause à défendre. Acceptez-moi comme homme-liche, je vous pourrais être utile. Vous pourrez me traiter comme un simple soldat, cela ne me dérange pas. Sur ce, je vous présente, mes armes. Voici, la chose la plus précieuse que je possède : mon épée gobelin ainsi que mes fouets, ne vous moquez pas : peut-être estimerez-vous qu’un fouet n’est pas une arme redoutable mais prenez la peine de les observer

Ces fouets-là n'avaient rien à voir avec les fouets classique ; d'une longueur bien supérieure à la normale, certains étaient composés de plusieurs lanières et d'autres étaient agrémentés de fragments métalliques, plus acérés que quoique ce soit.

« J’attends la réponse à ma proposition. Je serais déçu si vous refusiez mais comprendrai très bien ce refus. Rappelez-vous, je vous donne mon âme.

A vrai dire, il souhaitait vraiment que le général acceptât sa proposition ; bien sûr il ne se faisait pas d'illusion.

« Aujourd’hui, j’ai beaucoup parlé, plus que peut-être en un an de mon existence. Je sais que j’ai largement abusé de votre patience en vue des événements d’aujourd’hui. J’ai parlé, maintenant, je vous écoute. »

Il avait terminé son discours et étrangement, cela l'affaiblit plus que tout son long périple jusqu'à la capitale...

Griffon jura quand il vit Aelis quitter la place... Il aurait pensé qu'elle puisse mettre ses créatures à disposition de la garde afin d'aider à contrer la révolte... Mais pourquoi était elle partie ainsi? Sans rien expliquer. Ils venaient de perdre un officier de la garde, la dernière chose qui devait arriver... Griffon s'apprêta à quitter les lieux en direction de l'hastration quand le sieur Octal arriva... Il s'offrait au général de la garde. Homme liche, Griffon ne savait pas ce que cela voulait dire, mais sans en être sur, il s'en doutait bien.

Il lui rendit l'or que Octal lui avait donné, l'or ils n'en manquaient pas.

"Seigneur, vous vous doutez bien que je ne suis pas en position de refuser l'aide que l'on m'offre. Seulement, vous ne pouvez pas beaucoup m'aider sans armée, sauf si je vous engage en tant que simple combattant... Mais voyez-vous, je n'ai pas le temps, je suis vraiment navré, suivez moi si vous le voulez avec mon armée."

Puis le général donna l'ordre à ses hommes de le suivre en direction de l'hastration.

Il s’était douté de la réponse du général mais à aucun instant il n’avait voulu l’accepter. Après tout, il n’avait pas encore refusé ; il était juste trop pressé. Maintenant, tout cela n’avait plus d’importance ; seulement, il sentait pour la première la fois la fatigue qui durait depuis des jours.

Il ouvrit la bouche pour parler :

Je ... comprends (Il sentait de plus en plus la fatigue et avait du mal à articuler). Je m'engage ... dès lors dans votre ... votre armée ... et je ... je ...

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase : Octal s’effondra sur le sol avec ce qui ressemblait à un soupir de soulagement…




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