Dehors, une trainée de poussière file droit vers la capitale aux tours élevées, Alérandir Daäh. La cravache qui claque, le mord serré, les rênes courtes, et les talons tapant le ventre du cheval, ainsi arriva un homme qui allait faire parler de lui. Oui, Alérandir, prends garde, car le Terrible, le Terrifiant, le Ténébreux, le Magnifique, l'Indomptable Malad Roy arrive en tes murs, pour le meilleur, et surtout le pire. Réputé dans tout les royaumes, son arrivée annonce des malheurs, des destructions, des peines, des chagrins. Son cheval, l'écume à la bouche, la sueur innondant sa robe, sa tête baissée en avant, tel un boulet de canon, oui, le malheur arrive à grandes foulées. Prenez gardes, gens de la ville, prenez garde, un Malad arrive. Les murs de la muraille ne sont plus loin, et déjà des gens s'en vont, déjà les oiseaux s'envolent, les nuages couvrent le ciel. Brise éphémère qui laisse entrevoir le malheur prochain de ces terres, soumis au Puissant Malad, Malad Roy.
-----------------
Voici la version du narrateur maladroit, qui craint la colère du personnage, mais voilà la véritable histoire. Sur un âne batté, fouetté jusqu'au sang, arrive un sir, vêtu d'habit pompeux, et d'une fraise jaune et d'un bérêt vert pomme. Devant cet homme étrange, les paysans reculent, de crainte de se faire voir en sa compagnie, et même les oiseaux s'en vont, de peur de perdre la voix devant tant de mauvais goût. Pourtant, ce n'est pas un laid garçon, plutôt beau même. Cependant, son habit étrange et son air bête et conquérant en font un homme qui suscite une moquerie extrème.
Même le soleil, astre lumineux et si chaleureux, se couvre son oeil unique, de crainte de voir quelques maladresses si réputées de ce sieur si....imprévisible. Oui, il est connu, mais nul n'a peur de lui,oui; on le craint. non pour lui-même, mais pour ses actes, catastrophique et tellement...maladroit !!
-----------------
Voilà notre héros pénétrer dans la ville, regardant le ciel, et bousculant les passants, qui s'écrasent à ses pieds. D'un pas conquérant, et fort noble, il marche en direction du centre culturel et éducatif de toutes villes, la Taverne. Oui, la Taverne est un endroit parfait pour se faire connaître, et pour faire parler aventures et combats. Gloire, bonheur et amour. Tout commençait à la Taverne, tout partait de la Taverne. Voilà enfin l'enseigne avec en-dessous une porte massive, une porte digne de lui. D'une main sûre, il la poussa, et la vit claquer contre le mur..
-----------------
Alors que l'autre narrateur continue son oeuvre d'hypocrisie magistrale, laissez moi vous racontez la VRAIE narration. L'âne et son cavalier pénêtre enfin dans la ville, et le sir, si idiot, regarde le ciel d'un air béat, digne d'un cochon regardant une poignée d'herbe à chats. Malheureusement, regarder le ciel à dos d'âne en pleine ville apporte souvent des ennuis, et ceux-ci ne se font pas attendrent. Déjà, des passants se font écrasés, des chats se font marcher sur la queue, et des échoppes s'écroulent, des enfants perdent leur doudou sous les sabots de l'âne. Voilà, le sir Malad Roy est dans la place, et ce pour le plus grand malheur des citadins. Il mis pied à terre, ne voyant pas le carnage progressif q'il causait, puis s'avança d'un pas rapide vers le Taverne. Cependant, si on marche rapidement, sans regarder là où on marche, on risque de.... Et le voilà déjà tapé dans une pierre mal scellée, et se rétamé de toute sa longueur, évitant de peu le rejet animal à deux pouces de sa tête. Un peu grigri, et la tête dans les étoiles, il se releva, et poussa la porte de la Taverne. Ses habits pleins de poussière faisant de la musique avec le vent, et la porte de la taverne s'ouvrit. Malad, un air hagard, entra dans la Taverne. Malheureusement, il tapa le pied contre les gonds de la porte, et celle-ci sortit de ses gonds, et tomba sur le sol.
-----------------
Notre héros, d'une démarche divine, alla s'assoir à une table prêt de la fenêtre, et lança d'une voix charmeuse et mélodieuse:
- Tavernière, une bière s'il vous plait !
Un bruit se fit entendre, et une jeune femme, fort dotée en courbes, arriva avec un linge entourant une bière mousseuse. Le chevalier la prit d'une geste sûr, et l'engloutit d'une manière bourgeoise. Puis après quoi il lança un clin d'oeil à la tavernière, celle-ci rougit puis il continua:
- Merci bien. A quelle heure vous, magnifique créature qui vient illuminer ma journée, finissez-vous votre travail fort noble et contraignant ?
- Ce soir, messire.
- Fort bien, attendez-moi avant de partir, vous me ferez visitez la ville dans les moindres recoins, les plus secrets....
Cette phrase en suspend en disait long, et la jeune tavernière rougit de manière fort cocasse.
Puis elle prit congé et s'en retourna servir d'autres seigneurs et dames. Malad Roy sortit des cônes, et d'une manière délicate, commença à fumer..;
-----------------
Naaaan ! Espèce de vendu ! Narrateur à la manque ! Ce n'est pas ça...
Je vais vous reconter les évènements d'une autre manière, sûre celle-là, et non modifiée par des narrateurs achetées et peu scrupuleux !*regard noir*
Alors que la porte était en-dehors de ses gonds, et que des regards appuyés se portaient sur Malad, celui-ci s'avança avec un regard bête vers la cheminée. malheureusement, il n'y parvint pas et échoua à une table près de la fenêtre. Alors qu'il se demandait ce qu'il allait prendre, une tavernière, assez enrobée, vint lui tenir cela:
- Dites donc m'sieur, faudrait repayer ce que vous avez cassé là, ou sinon, vous allez boire l'eau des chevaux, devant la porte là. Sinon, vous prenez quoi ?
Malad lui lança un regard sensé faire peur, mais qui était en fait aussi terrible que celui d'un chien battu. Puis il sortit deux pièces d'or, un pour la porte et une autre pour une bière.
- Tenez, voilà pour la porte et pour la boisson, je voudrais une bière fraîche
La tavernière d'un geste fluide prit les deux pièces, et les rangit dans une de ses multiples poches. Elle partit prendre commande, et revint quelques instants plus tard avec une bière de couleur jaunâtre, sans mousse. On aurait dit que c'était la fin d'un tonneau usagé de trois mois. Cependant, n'étant pas grand connaisseur, Malad Roy la prit, enfin tenta de la prendre. Dans un envol parfait, la bière atterrit sur les habits de le femme, faisant un énorme tache de couleur pisse. La femme hurla, et voulu mettre une baffe à Malad. Celui-ci, s'était avant tapé contre le pied de la table, et s'était plié en deux. la baffe se perdit dans le vide....
Il ne manquait plus que d'autres seigneurs aillent vu cela, et la réputation de maladroit de Malad Roy commeçerait.. En attendant, celui-ci s'alluma un cône, puis fit tombé de la cendre sur l'alcool par terre....
Mer 22 Juil - 17:20