Aux pleutres qui se reconnaitront, voici votre guerre

Il faisait chaud ce jour-là, le vent quasi inexistant n'arrangeait rien à cette pesante température. J'entrais dans une petite salle de la capitale, celle réservée pour des annonces. Malheureusement, je pensais que cette pièce serait trop petite, j'en demandais donc une nouvelle au garde en faction.
Ce dernier me présenta une nouvelle salle bien plus grande, plus fraiche, impersonnelle à souhait mais suffisamment spacieuse pour accueillir ceux qui, peut être, devraient se sentir concernés.

En effet, le Conseil des Justes avait fait son apparition officielle il n'y avait encore que très peu de lunes et pourtant les couards se montraient déjà.

Dès le premier jour, notre Marqués reçut une missive d'une éminente représentante pingouine, cette dernière nous demandait par un subterfuge des plus pitoyable de prendre part à la pseudo guerre entre l'Avallon Lumbe et l'Ordre des lurons bourrés. Hélas, nous savions depuis un grand nombre de lunes que la dite Avallon et les pingouins sont alliés, mais aussi que c'est Avallon qui déclencha ce conflit qui s'enlise dans les méandres du pathétique de par son manque de combat et d'activité guerrière chronique de ceux qui s'autoproclament "l'élite d'Aguératon". N'était-il pas clair que les Justes répliqueraient violemment à ce genre de tentative ? Ne suivant que nos buts, Sire Kentetsu en subit les conséquences en perdant un grand nombre de bâtisses ; nous, Justes, espèrerons que ceci servira d'exemple à tous ceux qui pensent pouvoir nous duper.

Je pris la parole afin que les intéressés soient au courant de nos intentions.

« A vous seigneurs pingouins, ceux qui ne sont pas encore morts, sachez que le Conseil ne vous en tient pas rigueur. Vous avez tenté une manœuvre qui a lamentablement échoué. Que ceci vous serve de leçon. »

Le Conseil des Justes pouvait éventuellement comprendre le geste pingouin, car eux, ils respectaient leur charte. Mais qu'en est-il de l'Ordre Valïnor ? Suite à une erreur de messire Seraf, deux assauts furent ordonnés à ses troupes à l'encontre du chef de l'Ordre Valïnor, des guerriers millénaires, des bonbons masqués, j'en passe et des meilleurs. A ces deux terribles assauts, deux malheureux plouks furent tués, triste conséquence d'un acte non voulu.
Aussitôt, maître Seraf, grand diplomate, proposa au chef, de deux guildes, concerné de répliquer ses attaques sur son propre royaume ou une compensation financière extrêmement généreuse au vu des pertes.
Mais bien trop enclin à respecter la charte de l'Ordre, le sus nommé Léon refusa et proposa de répliquer au hasard sur l'un des nôtres, inadmissible ? Tout à fait. N'écoutant que la gloire et l'honneur dont les Valïnors se targuent, plusieurs triplettes du désormais Phénomène des gueux furent subit par plusieurs de nos valeureux membres. Quelle gloire, quel honneur et surtout, quel prestige...
Du culot, il en fallait pour ensuite nous proposer un raid sur les seigneurs ayant répliquer pour enterrer la hache de guerre.

Je m'adressais à présent aux membres de l'Ordre Valïnor en montant sur une petite estrade, la foule commençait à affluer, les rumeurs de guerre se faisaient ressentir jusqu'au fin fond des Terres Oubliées.

« Vous ! pleutres, une fois de plus vous avez prouvé que vous n'êtes pas dignes de ce blason volé. Vous agissez comme des couards et n'avez aucun sens des valeurs que vous affichez. D'ailleurs, il nous vient à l'oreille que vous n'osez pas accepter les guerres officielles ? Eh bien je vous annonce dès maintenant que le Conseil des Justes entre en guerre contre votre regroupement de pleutres et d'égocentriques. Peut être que par la suite vous y réfléchirez à deux fois avant d'agir. »

La salle fut vite comblée, en effet, les guerres visibles à tous étaient de plus en plus rares. Je me retournais et regardais par la fenêtre entrouverte ne laissant passer que très peu d'air. Il faisait lourd, très lourd, mais les Justes étaient déterminés.

« Par la sus présente déclaration de guerre, nous vous conjurons de l'accepter et de prouver que pour une fois vous n'êtes pas des pleutres. Quoi qu'il en soit, nous ne lâcherons rien et nous attaquerons vos bastions de toutes manières.

Ah la population ! Voyez comme le Conseil est juste mais intransigeant, cette guerre ne nous empêche pas de continuer à vous venir en aide. Soyez forts par ces temps miséricordieux. »

Je descendais de l'estrade sur laquelle j'étais monté en espérant que de vrais seigneurs prennent la parole par la suite.

Les trois chamans avaient pris part à la déclaration de guerre de leur amis, après sa déclaration, Rahtka et Katrah s'avancèrent sur l'estrade et parlèrent à leur tours.

Rahtka_ Peuples d'Aguératons, sachez que personne n'échappera à la volonté Rash'kienne, l'ordre Valinör a manqué de respect à notre guilde, par conséquent la colère de Gaïa sera sans surprise ! La graisse humaine et le sang valinarois seront nos mets. Gaïa se nourrira de la peur de nos ennemis, jamais nous ne faillerons devant des ennemis aussi couards...

Quant au "sir" Phenomen, votre sort en est jeté... Ce sera Katrah en personne qui vous ménera à votre perte...

Katrah se leva et fit un signe avec son doigt passant de droite à gauche sur sa gorge, signe de mort subite.

Katrah_ Votre mort ne sera pas vaine, vous nourrirez la mère universelle de vos cadavres, ce sont toujours les plus faibles qui partent les premiers...

D'après ce que j'ai vu, votre égocentricité sera d'autant plus affectée après votre défaite...

quelque part dans la salle, un elfe encapuchonné écoutait avec attention le discours du sir Eno, interessant se dit-il, surprenant pensa t-il en remarquant les rictus sur les visages de l'assistance. L'ordre Valinor n'était donc pas aimé, voilà une nouvelle ravissante, ôh combien douce à entendre, elle sonnait telle une mélodie à l'oreille du jeune prince. Il savait le chef un peu arrogant, lâche et pathétique, mais à ce point détesté, cela le rendait fou. Bien sur, il en avait entendu parlé déja, mais avoir la preuve devant lui c'était rassurant.

Malgré une certaine antipathie envers certains seigneurs du conseil des justes, il admira leur courage à dévoiler leur plan militaire, n'en était-il pas temps pour les compagnons de se joindre au mouvement et de frapper là où ça pouvait faire mal? Ses compagnons étaient-ils prêts à subir les affronts désordonnés de quelques seigneurs faussement ambitieux? supporteraient-ils de voir des gueux si lontemps cachés, monter d'un coup les chatouiller sans pouvoir avoir le temps de les degonder, tellement vite ils seront retournés dans les profondeurs abyssales des terres Aguératonienne?

Everlord était prêt, mais il se devait de penser à ses compagnons d'abord, aussi la patience sera sa meilleure vertue, en attendant, souffriront ceux qui s'opposeront à tous ses compagnons.

Sans un mot il repartit, dans le silence d'une conversation banale, il traversa la pièce et sortit en direction de la capitale, où la nouvelle irait bon train et où l'on fêterait cette magnifique nouvelle, comme il se doit chez les elfes.

Une silhouette entra sans même se faire remarquer, et ce malgré le règne du silence qui s'était instaurer lentement mais inexorablement dans cette vaste salle. Il approcha lentement du centre de la pièce ou se trouvais le sieur Eno, conseiller influent. Il regarda tout le monde d'un œil peu commun, tant de monde, pour si peu de discours, sans doute les grands usurpateurs d'identité qu'étaient les valinors se cachaient encore. Melenas enleva les derniers morceaux de poussière de sa belle tenue d'un petit frottement de main, avant de prendre la parole:

- Est-ce donc la tout ce que vous avez à dire ? ...

Vous a t-on retirer la langue ? Vous grands membres de l'ordre Valinor, guilde qui n'est pas votre d'ailleurs...
Mais attendez, n'est-il pas inscrit dans votre charte que vous semblez merveilleusement bien connaître les phrases suivantes, et je cite : " Ainsi, notre premier but sera de garantir l'application des belles lettres et des talents oratoires dans chaque bataille de ce monde, ainsi, ceux ne se battant que pour la destruction et ne voulant point utiliser la parole se verront recevoir des avertissements, en l’absence de réponse ou si celle-ci est négative nous entamerons les hostilités. "

Effectivement tout le monde ici présent à bien remarquer que vous avez prit la parole, désolé de ne pas être réceptif aux transmissions de pensées m'en voila bien navré.

La foule lacha d'abondants éclats de rire ce qui permit au conseiller de reprendre son souffle... D'un simple petit signe de la main il calma la foule qu'il avait conquis et continua son monologue :

- Vous ne valez pas mieux que ces hommes, ces malfrats que vous trouverez quelques centaines de mètres plus loin en suivant l'artère principale. Vous ne respectez pas le moindre but mentionné dans votre charte, vous recrutez n'importe quel ivrogne prêt à suivre vos directives et à vous fournir ce dont vous désirez pour votre "plan" dont je n'énoncerais pas les détails en ce lieux.

Vous critiquez nos offensives ? Pourquoi ne le faites vous pas ici, vous n'avez pas le cran ? Pas l'audace ? L'on peu reprocher ce que l'on veut au compagnon d'Orion mais sachez qu'eux au moins on osés prendre la parole, nous apporté des explications aussi futiles soit-elle. Sur ce point la sachez que j'apporte beaucoup plus d'estime à leur organisation plutôt qu'à la votre.

Il jeta de vifs regards à la foule qui semblait dors et déjà avoir choisi son camp... Il s'accorda quelques secondes de réflexion- il fallait avouer que parler seul n'était pas chose aisée - puis il reprit la parole d'une voix un peu plus perçante cette fois-ci:

- La guerre est la seul solution que nous avons trouvés face à des couards comme vous, les négociations ne pourront jamais aboutir, si vous vous comportez de la sorte, de plus vous refusez la guerre . Pourtant n'est-ce pas vous qui avez dit que nous n'étions pas un réel obstacle pour vos hommes ? Cessez vos sornettes, et apportez nous les explications exigés.
Tentez de prouver à cette fidèle foule que vous n'êtes pas les mécréants que j'ai décris il y a quelques instants, peut être pourriez vous y arriver...

Une fois son discours terminé, il se frayais un chemin parmi la foule qui l'acclamait et se laissa tomber sur une chaise d'un bois plutôt foncé au fin fond de la salle. Une réponse était attendu et elle devait arriver ... Vite!

Me trouvant aux portes de la salle je ne puis entendre que peu de mots et pourtant il fût clair que la foule soutenais notre cause, mais il ne fallait pas oublier que si nous avions un tel soutien ce fût grâce à l'absence de contre-arguments, ainsi je restais en place avec certains de mes meilleurs hommes.
Un rustre tenta de passer par la petite fenêtre de la salle mais il fût vite raccompagné;

"Il n'y en a rien à tirer Sire, cet homme là n'est à personne et ne le sera jamais, mais il me semble trop imprudent "

Rahtka_ S'adressant aux valinors.

Rahtka_ Toutes vos attaques groupées avec les orions ne sont que actes de charognard, par conséquent votre guilde sera effacé par la puissance hangratiale, ne respectant en aucun cas votre charte.

Rahtka sortit de la salle et appela, par la même occasion, Katrah et Celah à le rejoindre dans une nouvelle salle, qui bougera sans doute plus les choses.

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