Tournoi

Un peu partout dans la capitale, mais aussi dans les villes plus provinciales, on pouvait entendre de la bouche d'un crieur public ou lire placardé à droite et à gauche le message suivant :

hrp/ Je supprime les messages, nous sommes dans une zone role play/hrp

Griffon venait d'en finir avec la réunion de la garde, il venait de retrouver un place au sein de la défense d'Agueraton, il se dirigeait maintenant vers le camps d'entraînement de son bataillon, il tomba sur une affiche annonçant un tournois. " Pourquoi pas " se dit il, mais il avait d'autre chose à faire malheureusement et n'avait pas le temps de s'adonner aux jeux.

Hwesta avait chevauché tout le continent pour finalement arriver dans la magnifique Capital d'Aguératonienne. Fatigué, comme tout être humain normal, après ce long et interminable voyage, il décida de se détendre dans une taverne quelques heures pour reprendre des forces. Quand celui-ci entra dans la taverne il cria avec sa voix puissante

Une bière fraîche pour moi!

Des gringalets s'y trouvaient également, la plupart, ivres morts. Un drôle d'âne beugla de toutes ces forces.

Attend comme les autres personnes espèces de salopard!
Ses semblables se moquèrent aussi.

Il ne fallut qu'une minute pour entrer et une deuxième pour que la bagarre éclate. Paaff sur le nez! Pouf dans la mâchoire... Hwesta s'en sortit victorieux, cependant il était de mauvaise humeur à un tel point qu'il voulait tous les tuer. Il regarda le tenancier avec un regard accentué.

Et ma bière elle vient ou pas, vous ne voulez pas que je me fâche n'est ce pas?

Tenez monsieur! Tenez monsieur ! C'est gratuit ! Il lui offrit cinq bières.

Comme c'est gentil. Dit-il d'un ton ironique et surtout moqueur.

Après l'incident de la taverne, Hwesta partit faire un tour dans les rues de la capital. Il était bien plus calme, mais soudain un vacarme constant se faisait entendre dans la place dense. Un fou criait comme s'il était sur le point de mourir. TOURNOI! TOURNOI! TOURNOI! Cela devenait agaçant pour les oreilles de l'homme qui n'avait pas dormi depuis deux jours. Il vît ensuite un écriteau affiché sur une bâtisse. Il tassa les personnes qui s'y trouvaient.

Tassez-vous bande d'incapable ! dit-il de façon arrogante

''Le gagnant du tournoi aura droit à un baiser d'Andromède.'' Tout à coup il devint rouge et rêveur. Quelque chose qui est rare dans la personnalité du sir Hwesta. J'ai une armée à organiser !
Et partit à toute vitesse...

La petite troupe avançait dans les rues, avec méfiance, mais sans la laisser paraître.
Ils avaient des tas de chose à faire.
A leur tête, Brillant, petit homme corpulent.
Ils étaient une grosse dizaine, à chevaucher depuis des lieues, dans l'arrière pays.

"Chicot, Locace, trouvez nous un immeuble à occuper..."

Ils avaient besoin d'un quartier général.
Là bas, il pourrait plus nettement prendre contact avec Pustule, et évidemment, le Vieux, pour rendre compte de ses actes.
Il avait déjà accompli une partie de sa mission, cependant.
A ses ordres, les deux hommes nommés se séparèrent du groupe.
Plus loin, il envoya Or'azt (un orc), Calot (un elfe), Carrier et Breco fouiner dans les quartiers marchand.
Le point de rendez vous, pour tous, une taverne croisée un peu plus tôt.
Avec les quatres hommes restant, il avançait dans une zone surpeuplée, quand un éclat de voie attira son attention..

"TOURNOI! TOURNOI! TOURNOI!"

Avec circonspection, il s'approcha de l'affiche, et hocha plusieurs fois la tête....
Les quatre hommes derrière lui se regardèrent, et l'un d'entre eux l'approcha, et lui tapa sur l'épaule..

"Mmmh, quoi Raseur?"

"Y pense même pas Brillant, on a autre chose à foutre que chercher comment te remplir les poches..."

"Hein, que, quoi? C'est de la calomnie!"

Brillant prit un air innocent, et profondément offensé...

"C'est ça", intervint un jeune homme roux, plutôt mince et grand... Baltringue...

Du coup, Breco et Patrice en convinrent, il n'était pas crédible.
Il cherchait toujours un moyen de se remplir les poches, et ils savaient qu'il pensait déjà à empocher des paris.

"Aller, on y va..."

Vexé, Brillant venait de mettre fin à la pause... Et les autres étaient tout sourire... Sachant qu'il leur fausserait compagnie plus tard.

Apprenti Nombre de messages : 65 Participation RP : 16 Inscription : 12/05/2009

Souvenir, elle n’était plus que souvenir. Sa fiancée.

Perdue quelque part, loin de tout, derrière un voile, dans un abîme dont il aura désespérément cherché à toucher le fond dans un temps immémoré durant presque toute une vie d'homme. Juste pour avoir un repère, retrouver son point d'équilibre. Anyielle l'Elfe barde, princesse des dunes grises Shurak. Elle ne vivait plus que par ceux qui murmuraient parfois son nom, nostalgiques ou endormis. Elle vivait dans les mémoires de l' esprit consumé du Seigneur de ces terres nâcres et sacrées, voyageait et s'égarait dans ses souvenirs non partagées, enfouie dans l'absolu secret.

Ceux qui ont pris en affection celui qu'on nomme aujourd'hui haineusement Arakasï, l'Elfe princier assassin, sont les plus anciens. Ils l'ont aimé.

Bien avant que celui-ci ne soit devenu ce seigneur de marbre dont le seul nom a su faire couler tant de larmes. Bien avant qu’il n’ait été ce valeureux guerrier intraîtable au visage froid, aux vertus implacable et sanglantes, sans concessions. Bien avant qu’il ne pleure tous les jours, assez pour une vie d'homme, transformé à jamais par l'expérience, infiniment cruelle avec les êtres parfois, oubliant de temps à autre qu'ils ne sont que de simples et fragiles êtres de chairs et d'esprit avec un coeur des plus vulnérables.

Jund. Il se revoyait se battre pour des futiles idéaux pacifistes à l'époque de son adolescence elfique, alors que le monde d'alors n'avait point connu tant de maux qu'il subissait en ces jours néfastes à cette époque si noire et qui appellait à la Grande Croisade contre le mal. Quel crétin, quel imbécile. Il avait eu tout faux.

Cette époque qu'il avait tant aimée et qui avait signifié tellement pour lui, saveur, amour et découverte. Sa fiancée naive, croyante, fervente de la non violence, et lui encore pure à cette époque, la suivant stupidement, éperduement jusque dans ses divagations.. Non " pure ", le mot était mal choisi. Plutôt Né impure pour le devenir par les actes impitoyables lorsqu'il prit finalement conscience de toute sa complaisante, de son ignorance, de son égarement. Lorsqu'il fut témoin de l'erradication de tous ses proches et de sa fiancée devant les déprédations hérétiques et des seigneurs du chaos et que faible, leur ennemis profitant de leur faiblesse, il ne put qu'admirer, les yeux rougies.

Ces mécréants du chaos qui n'avaient pas cherché à piller ou à dominer. Seulement détruire, prendre leur pied et exterminer jusqu'au dernier, et ce dans les plus atroces souffrances imaginées.

Depuis, l'Elfe a rencontré tant de femmes, mais seulement en tant qu'alliés ou ennemis. Jamais autres relations que par l'épée et les liens tranchants de la mort, n'envisageant aucunement de se battre pour un sentiment les concernant.

Son désarroi a été dissimulé par la haine qu’il a déversé dans des milliers de bataille, dans les dizaines de milliers d'embuscades contre les agents chaotiques. Une force nouvelle est née en lui, et elle s’est inspirée dans un combat qui l’a menée à ce qu’il a fuit depuis le début. La douleur et le Désespoir. Il avait fini par les recouvrir entièrement, impénétrable voile opaque où le jeune elfe s'est perdu. Jund a retrouvé sa fierté, son honneur et anéantirait à présent tous ceux qui s'en étaient défaits. Son échappatoire a été le pacte avec l'enfer qui lui a aimablement souri et apporté le soutien nécessaire lorsqu'il en a eu besoin. Désormais il a pour but de semer le doute et la peur dans l'esprit de tous ses ennemis jusqu'à la saine purification de la terre d'Agueraton de l'engeance qui la peuple insolement.

**********

Il fait une chaleur insupportable, presque mortelle. Chaque rayon du soleil qui frappe s'assimile à une rageuse morsure sur les peaux douleureusement échauffées, chaque terminaison des corps incendiée. Peu d'entre les hommes savent pouvoir résister longtemps à ces effets néfastes. Seuls les plus endurants esprits ne s'en soucient.

Jund, sous les attaques irradiantes du soleil haut dans le ciel d'un bleu pure et du sable effervescent sous ses bottes, s'entraîne avec ferveur, plongé dans ses obscures pensées, perdu dans l'éphémère nostalgie, son corps comme vivant, indépendant de son esprit se donnant à fond.

Chacun de ses mouvements paraissent agiles et souples, exceptionnellement contrôlés. Les gestes du guerrier, n'en gaspillant aucun, se munissent d'une précision hors pair, tandis que son bras puissant tenant une épée, d'un fier allant se balance abruptement ça et là, son corps se mouvant et suivant vivement, accompagné du balancement des hanches et de la danse macabre des jambes.

Torse nu, son corps est tout entier ruisselant, tâcheté de plaques rouges par endroits, conséquences ignorées des morsures du soleil et du sable, à cela s'ajoutant des éraflures parcourant son dos musclé droit comme un i. Le guerrier comme plongé dans une transe guerrière, s'élançe de nouveau avec son arme et s'acharne contre le vide qui l'entoure, avec délectation, fièvre et détermination. Il ne fait qu'un avec elle. Et enfin il se fend, la pointe de son épée allant pourfendre une cible invisible. L'entraînement est terminée.

Le guerrier range son épée, releve lentement sa main rouge d'un sang asséché aux poignets et l'admire, son poing se refermant fermement sous son regard farouche, agressif.

Qu'il y a t-il ? dit-il sans se retourner. Un elfe d'apparence servile apparait.

Un tournoi onirique, au vaporeux paraître se profile à l'hozizon d'Alérandir et se matérialisera bientôt. La belle, la captivante Andromède y a sa main. Assurément cette étrange sorcière fera naitre les plus étonnantes passions, car la récompense s'en trouve être un doux baiser.

Soit. Et qu'y ais-je avoir ?

D'exquises images doivent couvrir en ce moment les songes de nombreux seigneurs passionées à la recherche d'étreintes passionnelles. Leur esprits enfièvrés, leur corps soumis à l'effervescence devraient en faire de redoutables ennemis. Car inestimablement fort de leur violent amour des dames pour qui ils se battront avec tant d'ardeur dans ce tournoi, ils n'en seront que plus habiles, déterminés et dangereux. Il pourrait s'avérer fort intéressant pour Monseigneur Arakasï de défier les plus grands Hommes d'Agueraton à leur sommet. Quelle meilleur approche sinon de mesurer l'étendue de votre force ?

Tu as su trouvé les mots pour me convaincre, comme toujours. J'en ai assez de me battre contre les Vents. J'irai et tourmenterai ceux qui obstrueront mon chemin jusqu'à la Dame au centre de tant d'attentions. Prépare ma plus belle vêture d'appârat, mes armes et Aron. La dame Andromède, la belle aux divins plaisirs et insouciants désirs, le visage émacié d'angoisse, craindra ma victoire. Car je ne me contenterai pas d'un seul baiser, fugace souvenir evanescent qui ne laisse pour seules traces que douloureuses brûlures d'amour non partagées dans les coeurs à jamais blessés. J'explorerai profondément à ses côtés les chemins nombreux et périlleux de la connaissance mutuelle auquel cas. D'aussi loin que je me souvienne, c'est bien la première fois que je quête une chose aussi futile qu'attirer l'attention d'une Dame. Telle est la volonté de Lumya, ainsi soit-il.

Allons, à présent le souper nous attend.

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