Tournoi pour un baiser

Elle était revenue sur ses terres quelques heures plus tôt et profitait d'un moment de tranquillité pour jeter un coup d'œil. L'arène était enfin terminée. Simple, elle se constituait de deux demi-cercle de palissade en bois brute, avec des bancs disposés en escalier descendant jusqu'à la terre même du cercle de combat.
Sous les gradins dans chaque demi-cercle se trouvait une salle destinée à la préparation des combattants ainsi que des commodités. L'une des deux avait les murs entièrement recouvert de tentures rouges cramoisies, l'autre était drapée de bleu roy. Dans chacune, différentes pièces d'armures étaient accrochés aux murs, vestiges de combats anciens. Dans le fond de chaque pièce se trouvait un cabinet de toilette.
Le mobilier était simple et dépouillé, plusieurs sièges de campagne en toile robuste, une table qui proposerait quelques rafraîchissements et menues pâtisseries ainsi qu'une coupe de fruits, un banc contre le mur de droite. Il y avait également un petit meuble contenant le nécessaire pour des soins bénins.
Les duellistes se prépareraient chacun dans une salle et entreraient chacun par un coté de l'arène. Les spectateurs quand à eux accéderaient aux gradins par chaque extrémité.

L'aire de combat était constituée de terre battue ocre légèrement sablonneuse. Cette dernière était truffée de sorts, pour éviter les « malencontreux accidents ». Pas de mort ni de blessés graves, c'était une règle à laquelle elle tenait. Elle attendait des concurrents un faire play exemplaire, mais mieux valait prendre quelques précautions.

Le centre de la partie droite des gradins serait réservé aux dames répondant à son appel. Une petite barrière en bois délimitait l'espace des courtisées, de petits coussins bordeaux brodés d'argent marquait la seule différence de leur assise. Elles seraient aux premiers rangs pour admirer les exploits des différents participants du tournoi. Androméde en espérait beaucoup. De grands dais de tissus bordeaux et émeraude permettaient de produire de l'ombre presque partout sur les gradins. Ils se soulevait au rythme de la brise ondulant doucement.

L'immense prairie sur laquelle était dressée l'arène accueillerait le campement des concurrents et de leurs gens. Il serait intéressant d'observer qui viendrait seul, qui accompagné d'une grande suite et qui avec seulement des proches. Ce serait l'occasion d'apprendre à mieux se connaître ou à mieux se détester.

Un peu plus loin vers l'Est coulait un ruisseau qui poursuivait sa route dans une jeune forêt, c'est de l'autre coté de la rive que les dames disposeraient leurs quartiers. Un petit pont de pierre très simple et sans garde fou permettait de passer d'une berge à l'autre.
La foule des spectateurs et sans doute de petits camelots voulant profiter de l'occasion se débrouilleraient pour trouver un peu de place de-ci de-là.

Elle admira encore un instant l'arène. D'ici peu, l'endroit prendrait vie sous les coups des prétendants et la clameurs de la foule venu assister à l'événement. Elle attendait avec une certaine curiosité l'arrivée des premiers participants, parmi eux ce trouverait peut-être un prétendant digne de ce nom. A cette idée un sourire illumina son visage.

Elhandil avait envoyé des missives à l'organisatrice du Tournoi pour un baiser, dans le but de se detendre, et pourquoi pas, de faire de nouvelles rencontres. Car il ne voyait plus beaucoup de ses amis, la plupart étaient morts, d'autres disparaissaient en voyages, etc. Un bon tournoi, avec de l'action, des adversaires à sa taille, des récompenses, cela lui redonnait envie de venir. Le baiser ne l'intérresait en rien, seul le plaisir de combattre face à des seigneurs méritants lui plaisait.
Elhandil avait pris pour seule suite un de ses compagnons d'Asternel, le conseiller Hüel. C'était un homme droit, mais qui aimait beaucoup, peut-être un peu trop, les plaisirs de la chair, et qui l'avait quasiment supplié de venir. Les deux compères avaient pris seulement comme bagages des vivres, une tente, et l'armure d'Elhandil. Celui-ci était seulement vêtu d'habits de voyages, qu'il avait pris lors de son départ de son chateau. Ils voayagerent jusqu'à l'endroit décrit dans la missive, situé vers les Terres Inconnues. Lorsqu'Elhandil arriva là-bas, il vit une arène, assez énorme compte tenu de la récente actualité du Tournoi.

Ils galopèrent pendant encore une demi-heure, lorsque enfin ils arrivèrent devant l'arène. Ellhandil mis pied à terre, et son compagnon prit son cheval pour aller le mettre en patûre. lorsque ce fut fait, ils entrèrent ensemble dans l'arène. Des vibrations magiques se faisaient sentir, Elhandil sourit. Ainsi, la dame Andromède était fort prudente. sauf qu'il sentait quelques failles dans l'entrelacs des sorts, pas bien grandes, mais tout de même assez pour être dangereuses. Le seigneur regarda donc l'intérieur de l'arène, et commença déjà à s emettre dans le bain, comme qui dirait. Lorsqu'Elhandil en eut assez vu, il alla en dehors et regarda la plaine qui permettrait d'acceuillir les seigneurs... Il choisit un emplaçement assez proche de l'arène, où les chevaux avaient été déjà emmenés, puis commença avec l'aide du conseiller à monté leur tente. Ils installèrent ensuite les couchettes, Elhandil se permit de meubler un peu l'intérieur.
Enfin, Elhandil se plaça devant la tente avec Hüel. celui-ci sortit une guitare, et commença à jouer en attendant la suite des évènements...

Une missive pour Katrah le sanguinaire !!!

_Dis moi petit... Tu fais quoi dans la vie?
_ Ben comme vous le voyez, je distribue le courrier..
_En quoi crois tu?
_En ...

Katrah lui trancha la gorge et but son sang.

_Pas en ce qu'il faut...

Celah: C'était quoi ce bruit Katrah?
Katrah: Rien du tout, j'ai reçu une missive.

Il prit soin de l'ouvrir avec sa lame, tiens un tournoi? Ca lui permettait de connaître les gens de cette peuplade un peu mieux..

Rahtka: Moi j'ai rien reçu?
Katrah: la récompense est un baiser, vu ta gueule, de lion, vaut mieux pas que tu l'embrasse, tu risquerai de la défigurer, et c'est pas le but.
Rahtka: Ah dommage...

Rahtka pris sa gigantesque masse en bois et pris de la terre des anciens, puis marcha sur la route du tournoi pour pouvoir vaincre au nom de la seule qu'il voudrait embrasser: Gaïa.

La charrette, arborant les couleurs spiritas en provenance des terres de Zeas, s'arrêta brutalement en soulevant un nuage de poussière. Le cocher en descendit et ouvrit la portière, pour en faire descendre Nihintxa.
Elle fit face à l'arène et aperçut les différents fanions des alliances se ballotant lentement au grès du vent...Ce qui lui donna une idée, alors elle se retournât et dit au cocher :
Merci mon brave de votre diligence, retournez auprès de sieur Zeas lui quérir des vêtements et faites lui savoir que je l'attends en ces lieux.
Qu'il ne prenne pas froid le pauvre choux pensât elle.
Puis avant de le congédier, elle décrocha le fanion IS apposé sur le véhicule, le plia et le garda en main...pour plus tard...

Puis elle s'avança dans l'aile destinée aux dames, car pour sur, elle n'était point ici pour quelques rixes, elle laissait ces joutes à la gente masculine avide de bataille ou d'un baiser, et ne souhaitait pas voir son prétendant y prendre part, car elle s'en serait voulu que quelque malheur lui arrive et qu'elle en soit la cause.
Elle était en ces lieux pour y entendre une promesse...
En s'avançant elle croisa ça et là des visages inconnus, puis passa devant une bannière, récemment étendue :
Les compagnons D' Orion...
Aaaah se dit elle,
c'est donc eux ! l'alliance des bouniers*
Puis Nyx s'assit sur les moelleux coussins dans l'aire réservée, à la place qui était sienne : dans la rangées des dames de la Secte des Spadassins, y attendant sa comparse.

*Bouniers: évolution linguistique récente, Nymphéo-Daërlisme de bon aloi issu de la contraction de boulets et greniers.

Apprenti Nombre de messages : 65 Participation RP : 16 Inscription : 12/05/2009

Tel un splendide courant d'or, d'argent et d'acier poli, les imposants visiteurs inondaient cette partie de la plaine. Incarnant la force et la fine fleur de leur royaume, Ils étaient une douzaine, tant de chevaliers que de lames liges et d'archers à la vue perçante. Les douzes redoutables, la terrible Garde Spectrale de Shurak. Au-dessus des têtes flottait fièrement sur la hampe l'étendard neige et bleu nuit du loups et du faucon. En haut d'une colline qui dominait la route menant à l'arène, siégeait leur pavillon nâcre frappé de leur blason tandis que non loin à l'ombre d'un orme, avait été dressée sur des trétaux, une longue table de pin brut que recouvrait éminement une nappe blanche aux reflets lunaires d'argent. Là, dînait, en compagnie de ce qu'il considérait comme ses frères de sang, le sire Jund Arakasï. Déjà le crépuscule brunissait ou dans un ballet d'étincelles, s'entrecroisaient le fusement fugace des lucioles. On servait déjà les viandes : trois cochons de lait croustillant à point, chacun le museau farci de fruits différents, dont le fumet mettrait l'eau à la bouche à toute personne qui oserait seulement paraître dans les environs. Des légumes divers d'une fraicheur incomparable surfaient en majorité sur la table et les Elfes en majorité les privilégiaient.

Sentez l'odeur suintante du cheval qui renâcle et de l'époumonement du cuir au loin, percevez les cris distingués des épées qu'on affûte dans le feu rougeoyant. Voyez comme l'effervescence agite profondément cette contrée mes amis. L'orage approche, il me tarde de le voir se déverser de toute sa puissance et de m'y mêler à pleine foulée avec Neige Ardente. Malgré la ferveur et la trompeuse gaité de ses propos, l'Elfe à la peau albe, demeurait impassible, nul joie ne venant combler son visage figé dans l'insensible contemplation. L'insouciance ne l'effleurait, seules brûlaient dans ses yeux froid les flammes d'une ardeur incandescente ou se reflètaient l'apparence d'une dame et les expressions égayées de toute une tribune. Vêtu en grand noir constrastant avec sa peau, tout de cuir et de soie surmontées de satins bleu, il était élégant, et ce jusqu'à la distinction. Les poignets cernés de bracelets de fer et d'azur venaient parfaire l'harmonieux mélange de démonstration de noblesse et de force, renforcer lecombattre. Assurément, ses armes et armures se trouvaient encore dans ses coffres, attendant leur heure. Arakasï se détourna finalement du spectacle du haut de la colline, et retourna aux mets en compagnie de ses ombres, celles-ci songeuses, taciturnes et silencieuses; d'ailleurs plus taillées pour la compagnie de meurtres que de divertissement.

J'espère bien qu'il ne manque rien à mes effets. Le ton menaçant, il se versa une coupe de vin et reporta toute son attention sur le rôti qu'on découpait. La couenne grillée crissait sous le couteau, la chair juteuse suintait.Solennel, Le Prince abandonnait sa longue chevelure evanescente au gré du vent; ses traits insensibles à ses attouchements, aux frémissements de ses murmures, plus glaciales et plus farouches que jamais, autant que ses prûnelles fantômatiques endurcies.

L'un des spectres elfiques, à l'allure aussi svelte que lui, prit la parole pour lui répondre..Tout y est sire, nulle crainte... Puis n'y tenant plus, il poursuivit sur ce qu'il lui tenaillait tant l'humeur, plus ombrageuse que jamais. Prince, le mal s'éveille aux confins de notre royaume. N'est-il plus sage d'y retourner ? Au vu des violents soubresauts animant notre monde balafré , est-il bien utile de participer à ces simulacres débats de chairs quand sur le champs de battailles vous pourriez sans être tenue par aucune règle marquer à l'encre de sang la chair décharnée de vos ennemis ...

Paix, Ereth, paix. Avançant le pouce et l'index à travers la table tandis qu'il parlait, Le seigneur Arakasï préleva dans la salière une bonne pincée dont il saupoudra généreusemeut sa portion.Toute chose à toute heure mon frère, toute chose a son importance. L' honneur est à défendre partout, à travers les choses futiles comme substancielles. Ne l'oublie jamais. Je ne laisserai pas d'homme indigne, d'hérétique, ou autre créature loqueteuse remporter le baiser d'une noble femme et se proclamer plus grand Homme d'Agueraton sans le mériter.

Soit. Mais prenez gardes à vos élancements, sire. Aucun travestissement, aucune manigance, ne captivera l'attention de la captivante sorcière sinon la victoire du Champion.

Je ne pensais pas l'atteindre au coeur et m'exécuter autrement. répondit Arakasï avec son premier vrai sourire, éclatant comme l'aurore tiède qui s'éleve dans le froid limpide d'un ciel enneigé. Mangeons à présent mes frères, j'ai grande faim et sûrement pas de chimères et de vaines paroles. Permettez que je lutte d'abord avec mes couverts à présent, avant d'engager la partie avec mes pairs.

Dans une vaste plaine, l’herbage ondulait gracieusement sous une légère brise. Le chant du vent dans les feuillages berçait le champ encore paisible, bien qu’en son centre, se dressait une arène qui avait déjà attiré quelques seigneurs et Dames.

La fondatrice de la Secte avait revêtu son habituelle combinaison noire moulante, scellé son étalon noir, se rendait au lieu où un tournoi se déroulerait. Elle avait été invitée à s'y rendre par la nymphe Nihintxa Etchegarya.

Ce qui l’intéressait n’était point l’espoir d’être choisie par le meilleur combattant - d’ailleurs, existait-il un seul homme attiré par une Dame dont le visage n’avait jamais été dévoilé ? Est-ce qu’un seul Sire avait pour but d’embrasser de la porcelaine ? Sûrement pas -. Non, elle venait se divertir, éventuellement repérer des recrues potentielles, ou tout simplement pour se repaître de l’odeur du sang qui devrait couler. Ce qui l’attirait le plus était le fait que les seigneurs, de simples mortels, créatures soumises, étaient facilement manipulables par la moindre femme qui aurait quelques formes fort désirables…

Dame Elenna, chevauchant un cheval à la robe sombre, les cheveux au vent, le visage ne sentant aucune des influences extérieures, se rendait en direction du ruisseau qui traversait la prairie au centre de laquelle se trouvait une lice. Arrivée aux abords du ru, elle laissa son destrier à un jeune page. Puis elle se rendit dans l’aire de combat. Sa démarche, d’élégance féline contrastait avec la perversité dégagée par sa face de clown. Une fois au centre de la zone sableuse, la cheftaine des Spadassins dut se retenir pour ne pas faire quelques acrobaties en tout genre… ce jour-là, ce n’était pas à elle de se faire remarquer.

Les gradins, tout de bordeaux et d’émeraude étaient décorés. Le sol ocre était en parfaite harmonie. Au premier rang, une partie avait été réservée aux Demoiselles. Là, se trouvait sa camarade de guilde, elle la salua et prit place à ses côtés, se posant sur un des coussinets, qui différenciaient les places des Dames de celles des autres spectateurs.

L'île était enfin libre ce qui laissait plus de temps libre à Erandil. Il avait eu vent d'un concours pour un baiser organisant des combats entre seigneur afin d'obtenir les faveurs d'une dame. La partie guerrière le motivait plus que la partie romantique même si cette dernière était une récompense agréable à obtenir. Accompagner sous bonne escorte de Valirien, il se rendit sur le lieu du tournoi dans une tenue cachant son visage, la capuche ne permettait de voir que la partie inférieur du visage. On pouvait y apercevoir des seigneurs qui commençait à s'entrainer mais également des blasons de guilde différentes. Visiblement Erandil apportait le blason pingouin avec lui.

Ils installèrent son campement dans un coin afin de se reposer avant le combat. Tout était prêt à l'intérieur de la tente, son armure n'attendait plus que d'être mise et son épée de croiser le fer avec une autre de ses semblables. Mais la contrainte de ce tournoi était qu'on ne pouvait blesser un participant... Mais il pourra quand même il y avoir des membres cassés afin de calmer un éventuel combattant qui cherche absolument à en découdre malgré la défaite. Il s'allongea sur un lit profitant de ces minutes de répit pour reprendre des forces. A l'extérieur, la tente était gardé par plusieurs gardes qui avaient pour ordre d'empêcher tout dérangement. Ils étaient autorisés à ne laisser passés que l'un des organisateurs qui viendraient annoncés que c'est à son tour de combattre.

Une femme rejoignit les deux premières invitées en compagnie de trois jeunes enfants. Une fille tenant un plateau sur lequel reposait 3 verres et une carafe empli d'un liquide rouge sombre, et deux garçons en livré de messager. Tout les trois était aussi blond que les blés.
Ils firent une révérence impeccable et attendirent en silence.

L'humaine avait opté pour une mise simple à ses couleurs, une robe émeraude féminine et une étole bordeaux les deux sans ornement particulier, pas de broderie ni de dentelle. Ses cheveux bruns libres sur ses épaules un simple lien de cuir tressé enserrant son front.

Elle sourit en se présentant :

Je suis votre hôte en ses lieux, dame Androméde. Elle se fendit d'une révérence et enchaîna.

Melle Nihintxa Etchegarya, c'est un plaisir de vous rencontrer enfin. J'ai cru comprendre que vous comptiez sur la présence du Seigneur Zéas...

Maîtresse des Spadacins Elenna, si j'en crois ce masque de porcelaine... Votre présence imprévue me surprend agréablement, mais je suppose que vous ne cherchez pas vraiment l'amour, votre objectif est sans doute plus terre à terre.

Bien ! Je vous propose de boire un peu pour nous rafraîchir en attendant l'heure des premiers duels.
La jeune fille avança et présenta un verre à chacune.

Levant son verre, Androméde lança :
Puissions-nous trouver ce que nous sommes venues chercher ici ! Elle avala le contenu d'un trait, heureusement pour elle ce n'était que du jus de fruit. Hélna la connaissait bien.

Hüel jouait de la guitare, et les deux fils d'Asternel attendait le début des joutes, l'un pour voir les belles filles et en trouver une à se mettre sous la dent, l'autre pour voir enfin ses adversaires, et commencer à se battre avec l'acier.
En attendant, son ami conseiller jouait des morceaux propices au moment, des morceaux comme ceux qui détendent, et font vaquer l'imagination, des morceaux comme seuls les vrais guitaristes savent jouer sans que cela en paraisse lourd.
Les notes de musiques résonnaient jusqu'à loin dans la plaine, et on aurait dit que même les nuages jouaient avec la guitare et ses accords. Ceux-ci se balaidaient en rythme, harmonie pure.

Elhandil se leva, et rentra dans sa tente. Il regarda sur sa table, et prit quelques fruits que la magie avait eut bon goût de garnir. Des pommes, des raisins, des dattes, etc. Elhandil prit des raisins pour lui, et une pomme pour Hüel. La musique s'arrêta, et Elhandil lança la pomme. Celle-ci fut rattrapée adroitement par son ami, et Elhandil vint se rasseoir à coté de lui. Ils regardèrent les seigneurs défiler, se moquant parfois du nombre d'hommes emportés, et Hüel se moqua plusieurs fois de certains blasons, notamment celui des Spadassins, qu'Elhandil approuva à moitié. Il avait encore rancoeur envers eux, ces charognards fourbes et pleutres. Mais cela était le passé. De sa poche il sortit deux cornets à fumer d'herbe bleue, une herbe rare et excellente.

- Et bien mon ami, voila de quoi faire passer le temps !

- Très juste Hüel. Te rends-tu compte que cela fais des lunes que je n'ai pas touché à cela ?

- Mieux vaut tard que jamais, Sir Elhandil !

Ensemble ils rirent. D'un claquement de doigts, Elhandil alluma leur deux cornets, et il tira une longue bouffée. Quelques secondes plus tard, une fumée bleutée, épaisse et volatile, sortit de sa bouche. Celle-ci se dispersa au gré du vent, formant des formes originales, et parfois imaginaires...
Bientôt le tournoi commençerait, bientôt l'acier rencontrerait l'acier...

Lirna renvoya le coursier d'un geste brusque, puis quand il fut sorti elle ouvrit la lettre. L'écriture familière était celle de son amie Androméde. Elle lut donc :

Citation :: Chére Lirna,

Le tournoi pour un baiser vas démarrer prochainement, je vous invite à me rejoindre sur mes terres dans les Terres Inconnues pour découvrir l'arène des duels.

A très bientôt.

Dame Androméde.

Toujours avec un visage impassible, elle frappa des mains et deux servantes arrivèrent aussitôt, la saluèrent et restèrent dans cette position, attendant les ordres.

- Nacoya préparez-moi mes baguages de suite, nous partons dans les Terres Inconnues. Dites à Lujan de préparer une haie d'honneur de dix hommes, nous partons à midi.

Puis elle se tourna vers Misa .

- Préparez vous aussi vos affaires vous m'accompagnerez tout au long du tournoi, tout en surveillant les alentours, vous me ferez un compte rendu tous les soirs de chaque seigneur et dame aperçu, même mes compatriotes.

Les deux servantes, partirent sans demander quoique ce soit sur ses intentions. Car depuis quelques temps Lirna était assez réservé sur ses objectifs, mais elles savaient bien que ce qu'elle recherchait ce n'était point l'amour...

Midi sonna et tout le monde était prêt à partir, Lirna vêtue de son amure pour le voyage monta sur le dos de Tempête, suivie de sa garde d'honneur et de tous ses serviteurs. Le voyage fut paisible et sans encombre, à par quelques voleurs de bas étage qui s'échappèrent pas au regard des sentinelles. Le lendemain dans la soirée, ils arrivèrent enfin, Lujan ordonna à la place de Lirna de monter le camp rapidement. Quand la tente principale fut montée, elle se changea pour revêtir une robe de cérémonie assez simple au niveau de la coupe mais d'une très belle couleur, un argenté qui se mariait très bien avec sa chevelure très claire. Ses cheveux était montés en chignon par de nombreuses épingles de coquillages argentés, ainsi que de nombreux bijoux d'un prix inestimable. Lirna avait l'intention de montrer ses richesses aux personnes qui souhaiteraient se battre pour elle. Elle termina ses préparatifs en
ceignant autour de sa taille son fourreau et l'épée assortie reçu de son père il y a plusieurs années maintenant. Lirna ne se séparait jamais de cette lame, ni de celle accrochée à sa cheville, cachée par cette longue robe.

Quand elle fut prête elle alla rejoindre les autres dames dans la partie droite des gradins, elles étaient déjà assise sur de petits coussins bordeaux brodés d'argent. En tournant la tête elle vit que la zone de combat se retrouvait très proche.

- Bonjour mes dames ! Les salua-t-elle chaleureusement. Je suis ravie de vous voir en ses lieux, je me présente princesse Lirna d'Halenia, dame Andromède, toujours aussi souriante et ce masque ne peut être que Elenna. A qui appartient ce dernier visage ? Demanda-t-elle à l'inconnue.

Ce soir là le seigneur Hazelthorn avait un invité de marque dans son royaume. La grande salle avait été aménagé aux goûts et aux couleurs de son ôte. On avait fait venir des cuisiniers de tout pays pour satisfaire les exigences gastronomiques des deux seigneurs. Ils passèrent tout deux une soirée mémorable, parlant et jugeant des comportements de certains seigneurs, des directives prises par le doux, et même de l’avenir de leurs guildes respectives. Après avoir fini leur dîner, ils s’assirent près de la cheminée et discutèrent du tournoi.

Invité : Saviez vous qu’un tournoi est sur le point de commencer sur les terres d’Aguératon ?

Hazelthorn : Non du tout qui organise celui-ci? Pourquoi n’y participez vous pas ?

Invité : Il s’agit de ma protégé on la nomme Androméde. Malheureusement je ne peux y participer trop d’affaires m’attendent mais participez y sa ne peux que vous plaire et vous pourrez peut être même gagner ce tournoi.

Les deux hommes éclatèrent de rire sachant très bien que les chances étaient minces.

Hazelthorn : Qu’elle est la récompense pour ce tournoi ? Sommes nous logés nourris ?

Invité : Oui vous serez totalement prit en charge et la récompense est un baiser d’amdroméde ainsi que la gloire.

Hazelthorn : Alors j’irai pour le baiser.

Les deux seigneurs se remirent à rire.

Invité : très bien cela ne peut que vous apporter une bonne expérience, mais dépêchez vous de vous y rendre, L’heure des premiers duels est proche.

Hazelthorn : Je m’y rendrai demain!

Les deux amis finirent leur discutions à la tombé de la nuit et l’invité partit rejoindre les siens.

Le lendemain à l’aube le seigneur hazelthorn prit son épée et son sceptre, enfila un pourpoint de couleur argenté, et chevaucha sa plus belle monture à toute allure vers les terres inconnues de la capitale.

A son arrivé il vit que déjà bien des seigneurs étaient présent. Voyant que certaines célébrités c’étaient déplacé pour y participer, il ne put s’empêcher de sourire comme un enfant excité et impatient d’affronter ses ennemis. Puis il s’avança vers la Dame protectrice du royaume d’Amdromède et lui dit.

-Bonjour à vous Dame Androméde je suis ici pour le tournoi ou souhaitez vous que je me place ?

Attendant la réponse de la Dame il resta immobile fixant son interlocutrice

Nihintxa aperçut sa cheftaine Elenna et la salua chaleureusement, heureuse de sa présence en ces lieux.
la foule commençait a gonfler les lieux, et l'arène et ses alentours prenaient des allures de fourmilières. Rassurée par sa présence, elle se sentit moins seule en ces lieux, qu'elle ne connaissait pas. l'union fait la force se dit elle. D'ailleurs au nombre croissant des courtisées présentes elle lui dit doucement à l'oreille:
Je ne sais pas si ces Dames sont guidées, mais à la vue de notre nombre, nous ferions une belle alliance de défenderesses de Dame hérpée.

Puis elle se leva pour saluer Dame Andromède et accepta avec plaisir le verre que l'on lui avait tendu, puis lui dit :
En effet...mais le sieur Zeas trempe en ce moment, espérons qu'il trouve des vêtements secs et le chemin qui le mènera en ces lieux.

Rooooo je suis jalouse ! se dit elle en voyant la somptueuse parure argentée de cette Dame qui venait d'arriver. Nihintxa se sentit alors simplement habillée avec sa robe/tunique blanche à lacets...certes très pratique mais peu adaptée à l'évènement...elle irait faire un tour dans les faubourgs de l'arène pour y trouver une nouvelle tenue.
Bonjour je suis Nihintxa, mais appelez moi Nyx, ce sera plus facile.
Je suis nouvelle venue en ces lieux, c'est pour ceci que mon visage et mon nom vous sont encore inconnus. lui dit elle d'un franc sourire...
Mais je n'ai point le plaisir de vous connaitre moi aussi, vous êtes ?

Alors elle savoura le délicieux breuvage et en profita pour reposer son verre...

Un soir de grandes batailles aux termes de celles-ci, le sieur Eireiger reçu une missive, elle disait que c'était un tournoi pour un baiser organisé par la belle Andromede, a cette lecture le daërline sourit, il savait que c'était la chance de sa vie, à lui, qui était depuis longtemps tomber sous le charme de la dame. Il se mit assis sous un arbre mettant la lettre contre son coeur avec un air très bête quand venu un de ses meilleurs guerriers.

-Oh Eireiger arète de rêver, pour avoir ce baiser il faut gagner le tournoi mon grand.

-Ah oui c'est vrai Pincepoule tu as raison.

-En plus la tache sera dur pour toi.

-Non rien n'est trop dur pour moi mon ami.

Pincepoule d'un air gêné regarda Eireiger et continua.

-Oui mais dans ce tournoi tu n'as ni le droit de tuer, ni de blesser gravement.

le seigneur s'immobilisa, et repris en riant.

-Oui c'est vrai que ça complique la tâche et heureusement que tu me le dit, sinon il y aurait eu un carnage.

-Comme d'habitude, mais pourquoi tu ris?

-Car je peux relever n'importe quel défis, même sans mort ni blessé, surtout si celui-ci comporte un baiser de la dame élue par mon coeur.

Eireiger s'aretta et fit ré-apparaitre son aire amoureux qui le rendait idiot.

-Ben depeche toi alors au lieu de rêver, il se trouve déjà beaucoup de prétendants a l'arène.

-D'accord je file, occupe toi du royaume durant mon absence.

Eireiger monta sur son cheval, puis il partit au galop, il mit trois jours et deux nuits pour y arriver, durant ce voyage il fit plusieurs mauvaises rencontres, mais aucunes ne pouvait l'areter. Arriver devant l'arene il cria de toutes ses forces:

-A MOI LE BAISER!!!!!

D'un coup il s'areta en voyant le sourire d'Andromede qui illuminait son beau visage, l'homme etait comptetement sous le charme, et se sentit gêné. Une fois son blocage terminer il descendit de son cheval, l'attacha, et il attendit la suite avec un sourire niais.

Le Sultan Ostros mit pied à terre dans une zone libre de la plaine où nul seigneur ne s'était installé encore. Douze autres cavaliers suivirent son geste, tous portaient des tenues adaptées aux conditions de vie des déserts de sable. A peine avaient-ils touché le sol qu'ils s'activèrent à l'assemblage d'une grande tente de vie commune, ils établirent aussi dans un même mouvement un abri pour leurs montures, le soleil montait haut dans le ciel en ces heures et en cet période.
Un peu moins d'une heure plus tard, le travail était fini, tous avaient participer, c'est donc avec tranquillité que tous prirent leurs aises pour se désaltérer et se reposer.

Au bout d'un certain temps, Ostros se releva et prit un parchemin sur lequel il rédigea un message à l'attention de Dame Andromède, l'organisatrice et hôtesse de ce tournoi. Une fois terminé, il fit signe à celui qui semblait être le plus jeune de ses compagnons:

« Joril, tu vas jouer les messagers pour moi. J'ai besoin que tu trouves l'hôtesse des lieux et que tu lui transmette ceci. Et... si tu peut profiter du retour pour observer les lieux. »

Il acheva sa phrase d'un clin d'œil.
Le jeune être saisit le parchemin cacheté et prit le chemin de sa mission en un instant.

**************

Joril traversa la prairie rapidement, passant entre les différents campements des seigneurs, dames et autres grands personnages des Royaumes Oubliés. Il faisait beau aujourd'hui et une légère brise faisait danser les herbes en un immense balai synchronisé, s'amusant à laisser courir une de ses mains le long des hautes herbes il cassait les ondulations de ces dernières. Son jeu fut de courte durée : il se trouvait au pied de l'arène qui accueillait le tournoi...

Il entra d'une démarche nonchalante dans celle-ci, se glissant au milieu de la foule, et se mit en devoir de trouver celle qui les accueillait. Il savait que c'était une femme mais pas plus, or des femmes ils y en avaient un certain nombre en ces lieux, de diverses origines et ethnie en plus. Il fit une fois le tour complet de la partie inférieur des gradins, durant lequel il nota qu'une zone était délimité au sein-même de ceux de droite, qui de visu semblait réserver à la gente féminine. Prenant son courage à deux mains, il s'avança dans cette direction en se retenant à grand peine de courir, puis une fois face à plusieurs de ses dames, il exécuta une révérence maladroite et un peu trop rapide qui fit retomber sa capuche sur son nez lorsqu'il se redressa.

« Bon...Bonjour mesdames, mo...mon maître vo...vous.... »

Prit d'un frisson, il se morigéna mentalement pour se ressaisir, il avait toujours eu du mal face au sexe opposé, son jeune âge ne pouvant être mis en cause lorsque l'on savait sa répartis face aux hommes quel qu'ils soient. Après cette courte pause, il reprit donc:

« Excusez-moi. Je disais donc. Bonjour mesdames, je cherche l'hôtesse des lieux, Dame Andromède, j'ai un message de la part de mon maître pour elle. »

Tout en disant cela, il sortit le parchemin qu'il avait dans la main.

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Le seigneur Vercingetorix n'était pas un habitué de la cour du doux, il avait choisi depuis longtemps la voie guerrière plutôt que celle de l'amour. Mais voila qu'un jour, il reçut comme tous les seigneurs d'Aguératon,une missive qui l'intriguait, un tournoi pour un baiser avait-il pu lire, quelle drôle de chose pensait-il, que de temps passé pour des futilités, lui qui ne pensait qu'à son armée.

Oui mais voila des jours passèrent, et les nuits de Vercingetorix furent de plus en plus courtes, il ne cessait de penser à ce tournoi, d'autres seigneurs y participeraient, et pourquoi pas lui, pourquoi ne gagnerait-il pas ce magnifique présent, lui qui avait gagné tant de combats dans sa vie mais qui avait raté le principal celui de l'amour... Le doux visage d'Andromède l'obsédait, il en avait même honte lui qui n'avit jamais éprouvé de tels sentiments. La pitié, le mépris, la honte, l'amitié,le sens du sacrifice, il connaissait mais l'amour était nouveau pour lui et cela le rendait triste et nostalgique.

Un matin après une énième nuit blanche, n'y pouvant plus, il décida d'annoncer aux membres de sa guilde, l'Infinitum Spiritas qu'il quitterait ses terres du Northland pour quelque temps et rejoindre la capitale pour essayer de gagner ce tournoi. Mais la victoire était-elle importante pour ce seigneur, le simple fait de se déplacer pour une femme était déjà une victoire sur lui même. Mais au fond de lui il ne cessait de penser, Peut-être que la belle Andromède le regarderait, peut-être même qu'elle le choisirait. Vercingetorix était le plus heureux des terres aguératoniennes.

Après avoir confié son armée et ses terres, à son ami Hildevert, il s'habilla de ses plus beaux habits réalisés par ses couturiers sans oublier sa cote de maille en argent qui luisait au soleil et se para de son magnifique casque en or massif. Ce grand guerrier véloce, prit son plus beau cheval, de couleur noire et choisit de partir seul. Après de longs jours, il arriva enfin devant le lieu où se déroulait le tournoi. Le nombre de participants le découragea, mais il n'était venu que pour la belle et délicieuse Andromède, il serra son poing, descendit de son cheval et choisit d'affronter ses seigneurs dans cette drôle de joute.

Il prit place dans la queue et quand il se présenta devant elle il lui dit la gorge nouée par l'émotion:

Bonjour dame Andromède, je suis ici pour vous, je ne suis pas un grand orateur, ni un futile flatteur, je suis ici pour votre beauté,votre charme. Depuis des nuits, je ne rêve que de vous et de ce baiser, être devant vous est déja une belle victoire et une récompense de tout ce chemin parcouru, mais je peux faire beaucoup plus pour vous...

L'émotion était forte pour Vercingetorix, il se retourna brièvement pour ne pas montrer que des larmes coulaient le long de ses joues et de sa belle barbe blonde. Après un petit salut devant la belle, il se mit en arrière et attendait la suite des évènements...

La fondatrice de la Secte salua à son tour la maîtresse des lieux. Elle accepta volontiers le verre qui lui était proposé et commença à le boire, grâce à un ingénieux système de ressorts permettant l’abaissement de la mâchoire inférieure du masque.

Après quelques gorgées, la cheftaine des Spadassins répondit tout aussi discrètement à Nihintxa.
Voyez-vous, je pense que c’est le but de la vie que d’avoir des objectifs, ceux-ci mêmes qui nous guident…
L’académicienne sourit - bien que cela ne fut pas visible -, un peu de philosophie avant les combats, voilà qui était étrange…
Bien que ne comprenant pas le rapport, elle réagit au reste des propos de sa complice.
Oui, cela serait une belle corporation, pour le moins originale…

Soudain pressée, l’assassine se leva et après une légère courbette à l’intention de la nouvelle arrivante, tout d’argent vêtue, elle s’éclipsa, promettant de revenir avant que les duels ne commencent.

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L’ivresse de la vitesse, le vent qui fouette son visage, la lueur du soleil sur sa peau, bercée par les foulées cadencées de son cheval, Elenna renaissait. Ressentir toutes ces sensations… Cela avait apparence d’un rêve, un instant chimérique. Bientôt, trop vite au goût de l’ex-cheftaine des Spadassins, elle arriva devant la lice.

Elle partit en direction de Nihintxa Etchegarya. Seules sa combinaison et sa démarche pouvaient laisser percevoir de qui il s’agissait… Qui aurait pensé que sous le masque de la Dame, il y avait ce visage ? Une face blanche du fait de l’absence de lumière qui contrastait avec le noir de ses cheveux, des yeux verts en amande donnant un air pétillant, de fines lèvres fendues dans un sourire timide. La Dame murmura à l’oreille de Nyx.
Je suis désolée… Votre blason ne représente plus rien…

Puis un messager arriva, après une avoir fait révérence malhabile et balbutier quelque chose - la gente féminine était-elle si impressionnante ? -, et s’être repris, faisant comprendre qu’il était à la recherche de Dame Andromède, la régente du royaume d’Elyon se rassit sur le petit coussin à côté de la nymphe. Puis elle adressa un sourire compatissant au pauvre porteur de la missive.

Zeas arriva enfin dans l’arène du tournoi après un voyage en charrette des plus chahutés tant il fut rapide.L’académicien arrangea légèrement ses vêtements avant d’entrer, afin de paraître aussi bien habillé que habituellement, même s’il était un peu agacé de devoir porter des vêtements qu’il n’avait pas lui-même achetés. Son raffinement le poussait parfois à essayer plusieurs vêtements avant de choisir ceux qu’ils porteraient finalement lors de festivité ou discours importants. Il aimait être irréprochable à commencer par sa tenue.

Aussi, lorsqu’il arriva, il était inquiet du regard que porterait sur lui sa douce Nyx. Elle aurait sans doute un léger sourire en observant les vêtements qu’il porterait, peut-être ferait-elle la mou.. tant les vêtements de l’académicien lui paraitraient si tristes et légèrement usés comparés à ceux d’autres participants..

Il se décida finalement à franchir le pas de porte d’une allure naturelle mais surtout volontaire, traduisant ainsi l’envie irrépressible qui le menait ici malgré tout. Oh il aurait pu toiser les uns et les autres, leur montrer l’arrogance qui sied aux personnes de son rang, de son expérience, et ayant gagné tant de guerres et de combats. Mais non, plus il avait de succès, plus il voulait être abordable, non pas uniquement pour servir d’exemple, montrer le chemin de la réussite, mais car, dès sa plus enfance, pendant que son père semait la guerre et la désespérance, sa mère lui avait montré comment être heureux en aidant l’autre, même si celui-ci était d’un autre niveau social, était faible, triste, pauvre ou malade. D’autres auraient sans doute agit bien différemment, et quand il regarda les autres prétendants, il leur sourit, non comme un chien regarde un chat, mais comme un artiste sourit devant
la dernière toile qu’il venait d’achever.

Il avait envie d’assister à un tournoi placé sous le signe de la réussite plutôt que de la défaite, du bonheur plutôt que de la tristesse. Il fit un signe amical à Vercingetorix accompagné d’un clin d’œil afin de lui donner confiance avant le début du tournoi puis avança devant la tribune des Dames. Certes cette tribune leur était réservée, mais Zeas négocia pour pouvoir y entrer quelques instants.

En approchant des Dames présentes, il se rappela les propos qu’il avait lu il y a peu, comparant quasiment le regard de Seigneurs sur des Dames à celui de chiens sur des saucisses exposées dans une vitrine. Il exécrait pareil image même si à cette idée, il se surprit à sourire. Ce sourire dont il avait presque honte le quitta aussitôt quand il posa les yeux sur celle qui expliquait sa présence ici. A cet instant il retrouva son sérieux, et tout propos un brin masochiste l’eut révulsé. Il salua chacune des Dames présentes en leur accordant à chacune l’attention qu’elles méritaient puis s’approcha de la Nymphe.

En responsable de l’académie des Langues, il appréciait les rassemblements prompts à faciliter les échanges, le dialogue et les rencontres. Ainsi il était heureux qu’une de « ses » académiciennes, Dame Andromède, ait lancé pareil tournoi. De plus, la présence de Dame Elenna ajoutait à sa satisfaction. En fait, ne manquait que Dame Milena pour que l’académicien soit totalement fier de l’implication de l’Académie dans la participation à la vie sociale en Aguératon, heureux de voir l’Académie au plus proche de la société et des évènements les plus attendus.

Lorsqu’il parvint à Nihintxa, il était légèrement intimidé. En fait, chaque fois que le silence les séparait de quelques pieds, la beauté attendrissante de la Dame le fascinait, son charme agissait comme la lance qui transperce le combattant en plein cœur.
Il se retrouvait comme anéanti, figé sur place, foudroyé, paralysé par ce regard, cette présence. Pendant un espace bref sans fin, il ne pouvait dire mot. Il la retrouvait avec cette tenue qu’il avait découvert et apprécié au lac… L’hastrateur avait l’impression d’être à nouveau seul au monde avec elle, tout en étant conscient de la présence juste à coté de Dame aux yeux desquelles il devait
rester exemplaire. Il fit fi de tout cela et pris sa main tendrement, sans la quitter un instant des yeux. Peut-être son attitude trahirait-elle ce que la parole ne pouvait révéler.

Le Spiritas s’approcha davantage encore de Nyx et lui glissa quelques mots à l’oreille :

« Ma douce, j’espère que je t’ai manqué.. Nous pourrions peut-être aller en un lieu plus tranquille histoire de reprendre là où nous en étions, non ? »

Il accompagna ces mots murmurés d’un sourire complice qui en disait long. Certes ils devaient encore rester un peu pour assister aux premières joutes, mais il voulait toutefois voir la réaction de la belle..

« Je reviens dans quelques instants, ne pars pas, j’ai une annonce à faire. D’une façon tu devrais être satisfaite… »

Le Spiritas se faufila pour sortir de la tribune des Dames puis descendit afin de s’adresser à l’ensemble de l’auditoire. Plus il approchait, moins son pas était rapide.
Sorte d’appréhension, de tension avant sa première déclaration depuis sa dernière nomination à la tête de la plus puissante des guildes de ce monde.

Lorsqu’il se retrouva face à l’assemblée, il commença son allocution en ses termes :

Dames, Seigneurs d’Agueraton,

Je voudrais vous dire quelques mots avant d’assister au tournoi. Aucun rapport avec celui-ci, mais cette déclaration ne peut attendre beaucoup plus longtemps et concerne entre autres, certains Seigneurs ici présents.

Voici déjà plusieurs lunes, j’ai reçu de notre cher Lucrecia les rennes de l’Infinitum Spiritas. Cela m’a forcément touché, quelle plus belle marque de confiance pouvais-je recevoir de l’un des fondateurs de notre alliance. Je ne vais pas revenir sur l’arrivée de l’Infinitum en Agueraton, ensemble de jeunes Seigneurs unis et qui apprirent très rapidement l’art de la guerre et de la dipomatie au coté des fondateurs Spectres, il y a une éternité… J’étais de ces deux-trois Spectres qui rencontrèrent en ces nouvelles têtes des personnes admirables, unies par la volonté commune d’aller de l’avant et de fonder leur alliance, l’Infinitum.
Depuis, de nombreux évènements avaient surgi sur la route de cette guilde. Un cataclysme les avaient même obligé à s’exiler vers un autre monde pour revenir encore plus forts et motivés. Guilde la plus ancienne, victorieuse de toutes les guerres qu’elle avait connues, dans chacun des mondes dans lesquels ils étaient passés, les Spiritum sont devenus des Seigneurs incontournables, respectés et enviés de beaucoup.
Certes, cette guilde dont l’une des vocations initiales était de recruter de jeunes Seigneurs afin de leur apprendre nos valeurs, de leur inculquer la culture Spiritas, ne recrute désormais que peu, tant l’imprégnation Spiritas est forte. Effectivement, les départs étant très rares, le nombre de membres devient petit à petit relativement important, et chacun constitue une pierre à un édifice désormais extrêmement solide.

Cependant, il faut parfois faire le point, reconnaître certaines erreurs, prendre certaines décisions importantes, sans pour autant que tous soient de cet avis.

Zeas marqua une pause pendant laquelle il posa son regard sur certaines personnes de l’assistance.
Ainsi il observa Vercingetorix, fier guerrier, toujours prompt à défendre le blason Spiritas..

L’académicien s’interrogait :

Comment allait-il réagir ? Il m’en voudrait peut-être, lui tellement attaché aux valeurs Spiritas, à ce blason..

Puis il observa Nyx, ce regard droit qu’il ne pouvait quitter, qui l’attirait.. et observa ensuite le vert transcendant des yeux de Dame Elenna puis la jeune Andromède qui avait organisé ce tournoi de main de maitre.

Que penseraient-elles de tout cela ? Se pourrait-il que cette déclaration sème le trouble non seulement chez les actuels Spiritas mais également salisse le chef académicien tant cette décision pourrait sembler unilatérale, voire même dictatoriale peut-être aux yeux de certains.

Puis il reprit d’une voix déterminée :
« En tant qu’actuel chef de l’Infinitum Spiritas, il m’incombe aujourd’hui, de faire une annonce qui va en étonner certains ainsi d'ailleurs que beaucoup de Spiritas. Qu’ils me pardonnent et me comprennent aussi… »

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Une fois le discours terminé de son ami de toujours, le seigneur Zeas, le seigneur Vercingetorix était troublé, troublé par Andromede certes, mais maintenant troublé par le discours ambigü de son ami spiritas. Il était venu pour la première fois dans la capitale pour un baiser et savait trés bien qu'il rencontrerait l'académicien, habitué de la cité du doux. Il s'attendait également à un encouragement de son ami, chose faite mais pas du tout à un tel discours. Que pensait maintenant ?

La guilde de l'Infinitum Spiritas était un regroupement trés ancien de guerriers ayant prouvés maintes fois leurs valeurs militaire et diplomatique. Voila que maintenant, l'avenir semblait moins sûr. Et pourquoi Zeas choisissait un tournoi dont la récompense était un baiser d'Andromède pour faire une annonce spéciale. Décidemment il ne comprenait rien à cette histoire, sa tête commençait à tourner et il s'assit prés d'un grand chêne en ayant pris le soin de retirer son casque doré et attendait maintenant avec une grande impatience la suite du discours. Vercingetorix s'attendait au pire, il savait bien qu'avec Zeas, surnommé zézé par ses amis intimes, tout était possible...

Nihintxa accepta le verre et répondit :

- En effet... mais le sieur Zeas trempe en ce moment, espérons qu'il trouve des vêtements secs et le chemin qui le mènera en ces lieux.

Cette réponse fit sourire Androméde imaginant quel tour Nyx avait bien pu jouer au sieur Zéas.

Lirna vêtue de ses plus beaux atours rejoignit la compagnie des dames. Androméde salua son amie et ajouta plus rayonnante encore :

- Il y avait longtemps que je ne t'avais vu, nos missives ne peuvent pas tout exprimer. C'est un plaisir de te revoir !

Elle lui laissa le soin de se présenter et de faire connaissance avec les autres demoiselles quand elle dut se tourner vers un seigneur inconnu réclamant son attention.

-Bonjour à vous Dame Androméde je suis ici pour le tournoi ou souhaitez-vous que je me place ?

Bonjour monseigneur ... ? Pardonnez-moi je ne connais pas votre nom, quoiqu'il en soit vous pouvez installer votre campement dans la vaste prairie entourant l'arène. Ensuite vous êtes libre de vos mouvements, vous serez prévenu lorsque les duels démarrerons.

Entre temps Elenna était partie si précipitamment qu'Androméde trouva cela curieux. Mais les ayant assuré de son retour avant le début des duels elle ne s'en inquiéta pas plus.

Quelque instants plus tard un seigneur entra en trombe dans l'arène en criant :

- A MOI LE BAISER !!!!!

Entrée tonitruante d'un Daerline qu'elle connaissait bien. Le seigneur Eireiger dans toute sa splendeur.
Allons bon, il était encore surexcité.
Pour une obscure raison, en la regardant il sembla soudain devenir idiot. Un sourire flottant sur ses lèvres lui donnant l'air niais à souhait d'un Daerline amoureux. Incroyable, le tournoi avait du lui monter à la tête.

Comme il restait planté là, Androméde n'eut d'autre choix que de lui suggérer d'aller monter son camp quelque part dans la prairie en espérant qu'en route il retrouverait un peu ses esprits.

Elle se resservit un verre de jus de fruit frais tout en proposant à ses invitées. Laissant son regard dériver sur l'arène où il y avait un peu de mouvement, elle le sirota jusqu'à ce qu'elle aperçoive une nouvelle dame se dirigeant vers elles. Lorsque celle-ci fut près, Androméde se rendit compte de sa méprise. La "nouvelle" venue portait les mêmes vêtements qu'Elenna, mais à la place du masque de porcelaine se trouvait un joli minois, bien qu'un peu blafard. C'était Elenna.

Elenna est-ce bien vous... Le ton trahissait une certaine admiration plus qu'une véritable question.

Androméde trouvait dommage que ce joli visage soit resté caché si longtemps, mais s'interrogeait sur les raisons de la disparition du masque. Bien qu'en fin de compte ça ne la concerne pas directement.
Remarquant un jeune messager elle interrompit là ses réflexions. Elle sourit avec indulgence en se remémorant quelques souvenirs personnels lorsque celui-ci fit une révérence maladroite. Le messager bredouilla une phrase mais se reprit très vite pour en formuler une compréhensible.

Excusez-moi. Je disais donc. Bonjour mesdames, je cherche l'hôtesse des lieux, Dame Andromède, j'ai un message de la part de mon maître pour elle.

Androméde s'approcha.

C'est donc moi que tu cherches.

Elle récupéra le message, curieuse, et fut agréablement surprise par son contenu.

Elle s'adressa au messager avec un grand sourire, si elle souriait plus elle finirait ridée prématurément, songea-t-elle :

Dis à ton maître que j'accepte volontiers et s'il t'est possible, reviens me chercher un peu avant l'heure car j'ignore le moment propice à de tel choses.

Après réflexion, la phrase était probablement sibylline pour ce jeune messager. Qu'importe, son maître comprendrait bien lui. Elle attendit une éventuelle réponse tout en remarquant une autre personne patientant derrière le messager.
Elle était finalement l'objet d'intérêt de plus de gens qu'elle n'avait espérée.
Cette dernière avança et s'adressa à elle :

Bonjour dame Andromède, je suis ici pour vous, je ne suis pas un grand orateur, ni un futile flatteur, je suis ici pour votre beauté, votre charme. Depuis des nuits, je ne rêve que de vous et de ce baiser, être devant vous est déja une belle victoire et une récompense de tout ce chemin parcouru, mais je peux faire beaucoup plus pour vous...

Il recula avant qu'elle n'ai le temps de lui répondre.
Beaucoup plus ? Il faudra avant ça me préciser votre nom, seigneur dont je peuple les rêves... Songea-t-elle, notant l'allure du seigneur afin de l'identifier et de lui parler plus tard.

Lentement, le cône diminuait de taille, et alors que les dernières cendres s'éparpillaient au vent, celui-ci s'éteignit, et la fraise, avec une grâce, tomba... Ainsi finissait toute vie, nous nous envolons haut, pour retomber encore plus brutalement. Mais certains parvenaient à redescendre en douceur, et à faire en sorte de retombé avec grâce...
Elhandil leva la tête vers l'arène, et regarda des sieurs et des dames défiler sans cesse. Il eut un sourrie lorsqu'il vit l'académicien Zéas passer en charette, c'était une première. Il semblait assez possièreux, surement après les cahuts du voyage.
Cependant, sa conscience n'était pas tranquille. En effet, il était là, participant à un tournoi pour la gloire, sans être allez se présenter à l'organisatrice de ce tournoi, Dame Andromède. Politesse exige, il se leva, dit à Hüel où il allait, ceignit son épée sur le coté, puis prit la route de l'arène. Passant une main dans ses cheveux, il se demanda à quoi ressemblait Andromède... Etait-elle moche comme un pou ? Ou belle comme une rose, délicate et fragile comme de la porcelaine, et douce comme les blés ? Bah, il allait bientôt le savoir. Après tout, il n'était pas là pour un baiser, mais surtout pour se changer les idées, et se mesurer aux prétendants de celle-ci. Et un duel d'épée permet de se renforcer, de se rendre plus fort.

Elhandil passa devant divers tentes, faisant des tours plus longs pour voir les participants. Il reconnu un de ses confrères, le Sultan Ostros, qu'il salua rapidement, ainsi que le Pingouin Erandil.
Mais il ne s'attarda pas, et commença à entrer dans l'arène. Il vit Zé faire un discours, mais n'en entendit pas les paroles. Il vit un rassemblement de Dames dans le carré qu'il leur était réservée, avec quelques seigneurs ou messagers à leurs cotés. D'un pas tranquille, il arriva à leur hauteur.
Alors il vit enfin Andromède, ainsi que d'autres dames. L'organisatrice ne manquait pas de charme, elle était vêtue d'une robe verte, simple mais élégante, ses yeux bleus semblaient étincellaient... Elle était fine, semblait sportive. Vraiment, le qualificatif qui lui conviendrait le mieux serait "belle". Mais pas assez pour qu'Elhandil ait le coup de foudre, et encore moins puisqu'il ne savait pas comment elle parlait, ni si elle tait vive et intelligente. généralement, sous la beauté se cache un vide immense. Il vit ensuite d'autres dames, mignonnes, mais sans plus. Puis il se crispa et son regard devint de glace. Il venait de remarquer Elenna, non pas grâce au masque, mais grâce aux vêtements qui étaient siens. Elhandil regarda rageusement la face féminine de son ennemi, celle qui avait été Cheftaine des Spadassins, cette guilde de charognards et de cul-terreux. le visage d'Elenna était joli, magnifique même, cependant, les actes qu'elle avaient commis le rendait hideux, abominable aux yeux de l'Explorateur. La beauté cache parfois les plus terribles méfaits.

Elhandil détourna son regard de celle-ci, la froideur laissant place à la rage. Une froideur terrible, comme la mort, présage d'un malheur si personne n'avait été présent. Puis, après que les hommes présents eut pris parole, Elhandil s'avança et prit parole. Si sa voix était cordiale, son regard quant à lui était glacial:

- Bien le bonjour à vous, Mesdames. Je me présente, Elhandil d'Asternel, Explorateur de ces Terres. Je suis heureux d'être ici parmi vous, et de me joindre à ce tournoi, qui est ma foi fort intérressant de part les seigneurs rassemblés, ainsi que des Dames sublimes qui y sont rassemblées.

Sous les paroles un peu pompeuses du Sir se cachait un réel plaisir de les rencontrer, chacunes sauf une. Il se tut un instant, puis reprit en regardant Andromède d'un regard charmeur:

- Vous devez être Dame Andromède, j'ai entendu parler de vous, et ce qu'en bien, je vous rassure.
Votre idée était brillante, ce tournoi est parfait pour les moeurs ainsi que pour la forme.
Quant à vous, Dames dont j'ignore le nom, sachez que je suis heureux de faire votre connaissance.

Il s'inclina légérèmment devant les dames, puis leur lança à chacunes un regard perçant. Celui-ci devint froid lorsqu'il se posa sur Elenna, puis redevint normal. Elhandil se tut, attendant une réponse quelconque à ses propos... Son attitude laissait entrevoir qu'il était venu pour le combat, et qu'un baiser ne l'intérresait pas directement...

Le destin avait ainsi amené Joril au bon endroit, concentré sur Dame Andromède et ses réactions quant à la lecture du message, il ne fit que très peu attention à tous les seigneurs qui se présentèrent dans l'arène. Il fut heureux de la voir sourire et s'inclina devant sa réponse.

« Pour votre plaisir madame, je reviendrais donc sous peu vous chercher, le temps de transmettre la réponse à mon maître. Sachez que nulle heure n'est plus propice que les autres pour ces choses. »

S'inclinant à nouveau, il s'élança rapidement, sautillant pour esquiver la foule, se glissant entre les corps, évitant les pieds lourds de tous ses nobles des Royaumes Oubliées, tous ces gens qui marchaient fiers, sûr d'eux, persuadés qu'à chacun de leur pas la terre qu'ils foulaient portait leurs emblèmes.
Sortant de l'arène, il continua sur une centaine de pas avant de s'arrêter pour produire un son étrange. De ses lèvres sortit une phrase de langue inconnu qui semblait être un mélange de mots et de sifflement. Il s'assit ensuite en tailleur dans les hautes-herbes où il patienta quelques instants avant de voir un faucon se poser devant lui. Il sourit tout en se relevant.

« Enfin te voilà, j'ai failli attendre. »

Le rapace sembla alors grandir petit à petit, sa physionomie changeant au fur et à mesure de sa croissance pour laisser apparaître, une fois la transformation finie, une belle jeune femme.

« Ne fait pas trop le mariole petit chenapan! »

Elle l'attrapa par le cou, lui coinçant la tête sous son bras droit, et lui frotta le haut du crâne de sa main gauche.

« Je suis toujours la meilleure à ce jeu-là. »

Le libérant, elle se ressaisit.

« Bon que se passe-t-il ? »

Joril tout en se recoiffant, légèrement vexé de s'être fait avoir aussi facilement, lui expliqua la situation avec précision.
Attentive jusqu'au bout, l'ensorceleuse mit fin à la discussion.

« Bien je vais transmettre le message à Ostros, attend moi vers l'entrée de l'arène. »

S'élançant d'un bond, elle reprit sa forme aviaire et se dirigea vers le campement du Sultan Ostros.

************ *

Ostros et Reij'Ik était lancé dans une partie d'awalé endiablé, aucun des deux ne lâchaient prise et la partie se jouerai certainement à une ou deux graines prêt. Il avait du résister à plusieurs déconcentration, notamment lorsqu'il avait aperçu un de ses compagnons explorateurs le saluant, le sieur Elhandil.

« Alors Reij, tu sais bien que tu ne fais pas le poids. Tu ferais mieux d'abandonner maintenant. »

Il adressa un clin d'œil au chef des Protecteurs en disant cela, qui ne se soumit en aucun cas à l'intimidation et plaça en difficulté Ostros sur son tour de jeu.

C'est au moment où le Sultan allait contrer le coup qu'Echarisna apparut sous la grande tente.

« Sultan, j'ai un message de la part du gamin. Dame Andromède, accepte votre invitation. »

Surpris par la teneur de l'information, il lâcha sa graine qui tomba négligemment dans le trou suivant. Reij'Ik sourit en voyant cela et joua avec célérité pour conclure la partie en sa faveur.
Ostros éclata de rire en voyant cela, il n'avait même pas le temps de se remettre de sa surprise que déjà son plus proche ami et Protecteur profitait de son inattention.

Prenant le temps de se remettre de ses émotions, il se releva et s'adressant à tous:

« Mes amis, je veux que les lieux soient parfaits pour que l'hôtesse des lieux ne se sentent pas trop mal à l'aise. Nous lui devons respect et protection en ces lieux, je compte sur vous. »

Marquant une légère pause, il se tourna vers Echarisna.

« Retourne avec Joril et accompagnaient la Dame jusqu'ici. »

Cette dernière s'inclina avec un sourire, elle connaissait parfaitement son Sultan, elle avait déjà prévu ces indications. Ne perdant pas plus de temps, elle repartit en direction de l'arène.

Le reste des Protecteurs et le Sultan s'activèrent pour installer les différents éléments des services à thé.

************ *

Profitant des quelques instants de liberté qu'elle avait durant ce vol, elle se laissa sombrer dans ses pensées, déçu que Reij n'est pas levé un œil sur sa personne, ces dernières furent assez sombres.

Elle aperçut du coin de l'œil, le petit Joril, quel adorable garnement, vif et très intelligent. Qui pourrait s'imaginer en voyant un gamin tel que lui, qu'il était l'un des treize Protecteurs du Sultan Ostros, et pas l'un des moindres en plus...

************ *

Se joignant à lui sous sa forme humaine, ils prirent ensemble le chemin menant au gradin réservé à la gente féminine. Echarisna portait une étrange robe, de couleur gris argenté et rouge clair, elle était ouverte au niveau du ventre, laissant apparaître un losange de chair centré sur son nombril, dessus passé un ensemble de cordelette reliant les deux parties de sa robe. Le tissu remonté ensuite jusqu'à la base de son cou pour la partie avant et en un col recouvrant totalement sa nuque sur l'arrière. Pour finir l'ensemble, deux manches ouvertes sur la totalité de leur longueur démarrent au niveau des épaules pour descendre jusqu'au ras du sol, faisant presque pensé à une cape. Elle pouvait presque passer pour une de ses puissantes nobles venue assister au tournoi.

Joril la conduisit devant Dame Andromède, l'espace pour circuler s'était encore réduit par rapport à ses deux premiers passage. S'inclina à nouveau, devant l'organisatrice de l'événement, il présenta celle qui l'accompagnait.

« Ma Dame, je vous présente, Dame Echarisna. »

Cette dernière s'avança, exécuta une révérence simple mais significative.

« Mes respects, Dame Andromède. Si vous l'acceptez, le jeune garçon ici présent et moi-même vous guideront jusqu'au campement de notre Sultan. Et ce quand l'envie vous prendra. »

- Bonjour Dame Nyx, c'est un plaisir de vous rencontrer je me nomme Lirna. Je ne suis sûrement pas aussi nouvelle que vous en ses terre mais il y a quand même peu de temps que je suis présente. J'espère que ce tournoi permettra à certains seigneurs ou dames à se connaître.

Elle but un peu de ce merveilleux breuvage que l'on venait de lui servir, quand un seigneur arriva. Sa voix l'avait interpellée et elle tourna la tête pour reconnaître le seigneur Hazelthorn avec lequel elle avait échangé quelques missives quelques jours auparavant.
Quand il repartit vers son campement ce fut le tour d'un Daerline qu'elle connaissait bien, tout comme Androméde d'ailleurs. Son comportement fut vraiment très bizarre.

Qu'a-t-il bien pu boire pour être dans cette état... Dit-elle à voix basse.

Après qu'Androméde l'ait envoyé se rafraîchir les idées. D'autres seigneurs vinrent les saluer, elle ne les connaissait pas, mais tous étaient aimables et souriant. Elle fut heureuse de ne pas voir de seigneurs méprisants qui auraient semé la pagaille. Lirna fut stoppé dans ses pensées quand une dame arriva, il lui fallut plusieurs minutes avant de comprendre que ce n'était que Elenna qui avait retiré son masque pour faire par de son doux visage soyeux, blanc par manque de soleil, mais quand même sublime.
Les paroles d'Androméde l'interrompirent dans sa contemplation quand celle-ci renvoya un messager avec une réponse quelque peu curieuse. Qui était ce seigneur et que voulait-il à Dame Androméde ?

Puis ce fut au tour du seigneur Elhandil de venir nous saluer. Il ne s'était pas pressé de venir saluer l'organisatrice de ce tournoi, dame Androméde. Il était pourtant arrivé avant elle, puisqu'elle l'avait croisé en arrivant. On sentait dans son visage et même dans la chaleur de son corps une certaine froideur, est-ce l'organisatrice qu'il le rendait si froid ? Après réflexion il était visible que cette apparence glacée était réservée à Elenna.
Lirna le salua, quand il leur adressa la parole. Depuis qu'il était arrivé elle ne l'avait pas vraiment regardé, il était grand, droit, c'était en fait un charmant mage.

Lirna fut tirée de ses pensées quand le valet messager revint avec une charmante dame habillée d'une étrange façon qui lui allait cependant parfaitement.

Le seigneur Archangel avait ouï dire qu'un tournoi se préparait. Alors qu'il était retenu ailleurs pour affaire personnelle il s'était décidé d'en finir au plus vite avec ces soucis administratif sur son royaume et de partir pour les terres inconnues. Évidemment il était sur d'arriver en retard. Une fois sur place, il se dépêcha de se rendre sur les lieux du tournoi. Une fois devant l'arène construite à cette effet il se rendit compte qu'il était dans un état pitoyable. Il alla donc vite se rafraichir dans une rivière et mettre une tunique propre et plus approprié pour rencontrer une dame. Une fois prêt il retourna sur les lieux qui accueilleront le tournoi. L'endroit l'intimidait. Recevoir le baiser d'une dame que l'on convoite ce n'est pas rien. Conscient de son retard il rentra quand même dans l'arène pour aller saluer dame Andromède, l'organisatrice de l'évènement et une des dames pour qui il se battrait.

Pénétrant dans l'enceinte de ce lieu de combat, il sentit des yeux rivés sur lui. Il se décida cependant de ne pas montrer sa nervosité et son excitation pour les futurs combats. Il ne voulait en aucun cas perdre, et dans sa tête une image s'imposait à lui : celle de sa dame l'embrassant après la victoire. C'est avec cette image uniquement qu'il partirait au combat. Il aperçut la noble dame et se dirigea vers elle. Une fois devant il se mis à genou.

"Dame Andromède, par ma présence je confirme ma participation à ce tournoi. Sachez que je me battrais pour vous et pour vous ravir ce baiser. "

Regardant autour de lui il demanda ensuite

"Tiens dame Arwelle n'est pas encore là ? Je devais également me battre pour elle. Enfin je le lui dirais à son arrivée en attendant Dame Andromède, garder les yeux rivés sur ma lame car pour vous elle vaincra mes ennemis quel qu'il soit."

Il se releva, fit une révérence puis parti s'installer dans un coin seul pour méditer avant le combat. Il avait peur de tout rater. Les souvenirs de son carnage lui revenait en tête... Ce n'était pas le moment d'être déconcentré.

Un jour qu'elle errait, seule perdue dans ses pensées, la tête baissée et les yeux rivés au sol, elle croisa deux jeunes filles en grande conversation. Les mots qui sortaient de leur bouche flottaient dans l’air et arrivèrent jusqu'à ses oreilles.

- Dame Andromède organise un tournoi, tu sais ? Un « Tournoi pour un baiser ». J’aimerais tellement pouvoir y participer…

- Oui… J’ai vu l’affiche, mais je n’ai aucun prétendant moi… Et personne ne voudrait se battre pour obtenir mon baiser.

- Je suis dans le même cas que toi. De toute façon, mon père m’interdirait d’y parti…

Comme elle ne s’était pas arrêtée pour écouter, la fin de la discussion ne lui parvint pas. De toute manière elle ne l’intéressait pas vraiment.
Un tournoi pour un baiser ? C’était une idée…
Fallait-il pour cela être sûr qu’un beau, jeune et fort seigneur viendrait se battre pour un de ses baisers ? Parce que si c’était le cas, elle n'avait pas la possibilité de participer…
Mais après tout, pourquoi pas, cela pourrait lui changer les idées. Peu importe qu’on se batte pour elle…

Quelques jours plus tard, la voila qui se rendait sur les terres du Royaume d’Andromède, lieu du déroulement du tournoi.

Celui-ci allait bientôt commencer.
Arwelle se tenait là, à l’extrémité gauche des gradins, immobile dans sa longue robe noire dont les coutures étaient brodées de rouge et d’argent. Un coup de vent fit onduler ses longues manches coupées en pointes ainsi que ses cheveux rouges dont les mèches noires tressées tombaient sur ses épaules dénudées. Elle inspira profondément puis entreprit de traverser les gradins afin de se rendre dans le carré réservé aux Dames courtisées. Personne ne la remarqua, de toute façon personne ne la connaissait.
Dans le carré, elle vint se placer aux côtés de Dame Andromède après avoir échangé quelques mots avec Lirna, une des rares personnes qu’elle avait déjà rencontrées.

- Chère Andromède, cela me fait plaisir de vous revoir. Je tenais à vous remercier pour votre invitation. Ce tournoi promet d’être divertissant, j’espère qu’il sera à la hauteur de vos espérances.

Les yeux rivés sur l’arène, elle observa ce lieu pour le moment vide de tout combat et d'agitation.

Le reveil est le moment le plus éprouvant de la journée. surtout quand le sommeil a duré deux bons mois. Ma nuque craquait et mes muscles semblaient être des lambeaux dessechés. Etais je toujours ce grand seigneur ? Etais je toujours le même ? Une chose seulement trottait dans ma tête. J'avais faim...

Faim de quoi ? Faim de Chair, il me fallait manger de la viande. Mais aussi faim de vengeance... Andromède ... Arwelle... Archangel... Asura ... Je ne sais pourquoi mais leurs noms augmentent ma colère. J'ai envie de sang et de préfèrence le leur. Mais comment avais je reussi à être dans cet état ? Qui étais je devenu ?

Pourquoi je ne me rappelle de rien ? Mon corps se dressa d'un coup. Non je me trompe ce n'est pas mon corps qui se lève, en réalité je n'ai plus de corps. Il n''est que poussière au fond des soleret en or de mon armure. Cette armure en or qui devait me proteger est devenu la prison de mon âme. Je me rappelle un peu maintenant ; je devais garder les démons dans mon corps et cette armure devait m'aider à ne pas subir les douleurs que cette malédiction imposait. Serais je devenu un démon à mon tour ?

Un nom apparaissait plus fort. En réalité il résonnait dans l'armure comme si cette dernière me parlait... Tonandra !
Mon corps et mon âme t'appartiennent ... Emmene moi ou tu veux !

Voila Tonandra... Il y a peu c'était encore un pauvre petit bourg et maintenant c'est une véritable citadelle. Sur les murs, les gardes se laissait aller dans des bruits de stupeur en voyant l'armure dorée de leur roi disparu. "Il est de retour ! Il est de retour ! " : Entendais je crier sur les murs. Ces gueux allaient donner l'alerte. Non je ne devais pas les laisser faire. En un instant j'avais grimper les murs et trancher les gorges de ces gardes. Leur sang me redonnait de la chair. Il m'en fallait encore...

Cette nuit la, un veritable massacre eut lieu à Tonandra. Une centaine de personne furent retrouvées égorgées le lendemain matin.

Moi j'avais retrouver un corps et une puissance qui devraient faire jalouser la plupart des hommes. Des affiches du tournoi reposait sur plusieurs murs de la ville... Et tout ceux qui remplissent ma soif de vengeance semblait y être...

Que le jeu commence ...

La route qui m'emmene à ce tournoi est longue. Mais la fatigue n'avait plus aucun effet sur mon corps reconstitué. Le lieu du tournoi devait se trouver à quelques milliers de pieds de moi maintenant. J'étais proche de mon but.

Un sifflement traversa les airs. Le temps de me retourner, mon épée de sang déjà dans la main, j'eus à peine le temps de parer, de mon épée, une énorme boule de feu qui se dirigeait sur moi. Celle ci fut devier par ma lame et alla exploser à quelques mêtres de moi. Créant un énorme cratère.

Qui avait oser faire cela ?

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